|
|
Où
est le chemin de vos vies ?
Dans l'attente ?
Dans les quêtes troubles et
difficiles, les reniements, les révoltes, les rancurs
?
Ou est-il, ce chemin de vie, le chemin de l'élan,
de l'offrande, de l'amour, de l'accueil ?
Les
jours passent et s'envolent ; que faire de ces feuilles
qui s'envolent aussi au vent des souvenirs et peut-être
des regrets stériles ?
Si vous deviez un jour tirer page après page les
feuillets de ce livre qu'est votre vie, conservez précieusement
ces feuilles, relisez-les souvent, analysez-les tout le
temps, et faites le tri des mots, des phrases, des expressions.
Combien
de pages, enfants, allez-vous conserver de ce fatras accumulé
au fil des années écoulées ?
Des pages, vous en avez déchiré des tas, et
vous en avez conservé des tas
Qu'y a-t-il encore
d'inscrit sur ces feuillets mobiles ? Des mots de valeur,
de louange et de grâce, ou tout simplement l'expression
de la crasse qui a accompagné vos jours ?
Le livre de la vie s'est ouvert devant vous, mais vos regards
tournés sont braqués derrière vous
sur ces jours qui, seuls, représentent la vie.
La page blanche qui tout à coup surgit, vous panique,
vous angoisse et vous avez envie de la prendre, la froisser,
la jeter, l'oublier
Pure et blanche, infini de lumière où vous
savez qu'une vie entière il va être difficile
d'inscrire autre chose que vos désirs, que vos actions
nébuleuses et sombres, que le plaisir profond de
vivre dans les Ombres
Blancheur d'une page !
Ouverture trop sage sur un devenir trop lointain vers lequel
vous tendez la main, mais dans un geste de refus,
comme s'il ne vous appartenait plus !
Une page blanche
pure
nette
claire
lumière venue d'un horizon lointain pour accompagner
vos demains, alors que vous ne voulez voir que l'obscurité
de vos soirs dans ces vies déjà enfuies qu'on
ne peut nommer paradis
Une page blanche et pure, souffle, repos de l'âme,
repos des yeux, découverte qu'on ne veut recevoir,
accepter, prendre, parce qu'on refuse de comprendre la réalité
de ces faits qui ont pour nom
Eternité.
Reprenez le livre des heures, et cherchez avec ardeur
les traces d'un passé valable.
Quel livre allez-vous ouvrir maintenant, enfants ?
Le livre noir de l'horreur
ou les pages blanches du bonheur ?
Nous voudrions, enfants, pouvoir vous offrir, en gage d'espoir,
d'autres feuilles, signe d'une alliance dont vous ne savez
pas la chance
Prenez-les et ramassez-les, et apprenez à y noter
les élans de vos vies, les élans de vos curs,
l'amour donné et dispensé, la chaleur cent
fois renouvelée dans une offrande éternelle
Pages blanches, pages pures, pages belles, premières
pages d'un livre où l'être pourra enfin recommencer
à vivre dans les élans et la bonté.
Pages bénies par nos mains,
pages d'un autre lendemain,
pages pures offertes à la vie
destin d'amour sans défi !
Nous
n'avons pu vous offrir, enfants, qu'un modeste présent
: une feuille
une feuille prise cette fois dans le
bloc divin
une feuille où devraient s'inscrire
tout seuls des mots nouveaux, des mots très beaux,
des mots d'amour qu'on redirait sans fin comme les phrases
d'un poème qu'on aimait à entendre
Musique des paroles qui enchantent et qui bercent !
Nous n'avons pas pu, enfants très chers, nouer ces
parchemins nouveaux pour vous les offrir en cadeau
Il y a pour toute faveur, la seule offrande de notre cur.
Qu'allez-vous faire, amis, de ce message transmis ?
Dans
des yeux il y a des pleurs,
de l'angoisse dans certains curs
Nous
souhaitons vous voir heureux et redécouvrir ce Dieu,
leçon d'amour, d'éternité, qui vous
regarde avec pitié, avec tendresse, avec passion,
et qui vous appelle
« mes enfants !
»
Il a tendu la main vers vous,
et c'est Lui qui est à genoux
pour vous prier, une vie entière,
de ne regarder que Lumière.
Ouvrez les yeux, et levez-les donc vers ce Dieu qui, sans
cesse, vous offre l'espoir de pouvoir retrouver sa Gloire
!
Puissiez-vous, des nuits entières, faire exploser
toutes ces barrières qui vous isolaient de la Vie.
Avez-vous
vu des pas s'imprimer sur le sable lorsque la mer déferle
et emporte et détruit ?
Regardez-la, la plage de vos vies
Plage immense, sable
blond recouvert de détritus sordides
Et la
mer qui déferle ne rencontre que le vide de vies
désemparées
Plage immense
qui
s'étend à perte de vue
Plage que l'on
regarde mais, qu'y a-t-on vu ?
Un être démuni,
un être un peu perdu qui regarde alentour et recherche
l'amour ; mais l'amour pour qui, mon Dieu, l'amour pour
les curs malheureux qui attendent et demandent ?
Non ! l'amour que l'on veut pour soi, l'amour que l'on ne
doit pas partager avec l'autre :
« Tends ta main, Seigneur, mais
tends-la sur
mon malheur ! Que l'autre se débrouille !
»
Nos mains se tendent et nos curs saignent
«
La mer lentement a roulé ses galets
»
«
Sous le pont de ton attente, passe le temps
»
«
Ne regarde plus, voyageur attardé
»
«
Griffe sanglante sur l'azur du ciel
»
«
Aile pendante dans le sable il avance, gauche
et maladroit sous les rires sarcastiques
».
«
Si Dieu n'avait pas créé les
grains de sable, les Humains les auraient inventés
pour faire naître le désert
»
Quel jardin d'Eden allez-vous faire naître de ce désert
aride, enfants très chers ?
Lorsque
la mer de nouveau viendra lécher le sable, nous regarderons,
nous contemplerons
Que contemplerons-nous ?
Des déserts arides, secs, brûlants où
un homme s'avance vers la montagne qui griffe d'une griffe
sanglante l'azur du ciel, et où les ossements blanchis
par le soleil rappellent le désastre des vies, ou
contemplerons-nous la fraîcheur des oasis vertes et
bleues où vous rafraîchirez vos âmes
enfiévrées, dans cette quête qui n'en
finira pas de s'exprimer, de la paix et de la vie ?
Combien de mains, enfants, se sont tendues pourtant sur
le trajet de ces chemins !
Nous avons puisé largement dans le fond de nos horizons
pour vous offrir des vies entières, la paix, l'amour
et la Lumière dans la compréhension des faits.
Pourquoi avoir foulé ces gestes aux pieds, pourquoi
les avoir rejetés ?
L'être
grelottant contemple au firmament le soleil qui décline,
et la mer qui gronde ajoute à son horreur.
Fermez les yeux, enfants, et écoutez le vent qui
tourbillonne et qui emporte ; écoutez la tempête
destructrice qui tonne
Est-ce
cela l'harmonie de vos vies ?
Et même les oiseaux qui lancent vers le ciel leurs
trilles mélodieuses ne sont plus entendus, et vous
confondez la musique et l'horreur
Si
des larmes coulent, enfants, nous formulons le vu
de les voir tomber de nos yeux pour arroser votre Terre,
afin que poussent les fleurs de l'amour et du bonheur dans
un océan de Lumière !
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle
|
|
|