Toute la tristesse du Monde est dans nos cœurs au spectacle de tant d'horreurs !…
Pour votre vie tout entière n'acceptez plus que la bannière de l'Amour et de la Lumière…

Archange Raphaël

 

Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

5 janvier 1986

   
   

Où est le chemin de vos vies ?
Dans l'attente ?… Dans les quêtes troubles et difficiles, les reniements, les révoltes, les rancœurs ?…
Ou est-il, ce chemin de vie, le chemin de l'élan, de l'offrande, de l'amour, de l'accueil ?…

Les jours passent et s'envolent ; que faire de ces feuilles qui s'envolent aussi au vent des souvenirs et peut-être des regrets stériles ?
Si vous deviez un jour tirer page après page les feuillets de ce livre qu'est votre vie, conservez précieusement ces feuilles, relisez-les souvent, analysez-les tout le temps, et faites le tri des mots, des phrases, des expressions.
Combien de pages, enfants, allez-vous conserver de ce fatras accumulé au fil des années écoulées ?
Des pages, vous en avez déchiré des tas, et vous en avez conservé des tas… Qu'y a-t-il encore d'inscrit sur ces feuillets mobiles ? Des mots de valeur, de louange et de grâce, ou tout simplement l'expression de la crasse qui a accompagné vos jours ?
Le livre de la vie s'est ouvert devant vous, mais vos regards tournés sont braqués derrière vous sur ces jours qui, seuls, représentent la vie.
La page blanche qui tout à coup surgit, vous panique, vous angoisse et vous avez envie de la prendre, la froisser, la jeter, l'oublier…
Pure et blanche, infini de lumière où vous savez qu'une vie entière il va être difficile d'inscrire autre chose que vos désirs, que vos actions nébuleuses et sombres, que le plaisir profond de vivre dans les Ombres…
Blancheur d'une page !…
Ouverture trop sage sur un devenir trop lointain vers lequel vous tendez la main, mais dans un geste de refus,
comme s'il ne vous appartenait plus !
Une page blanche… pure… nette… claire… lumière venue d'un horizon lointain pour accompagner vos demains, alors que vous ne voulez voir que l'obscurité de vos soirs dans ces vies déjà enfuies qu'on ne peut nommer paradis…
Une page blanche et pure, souffle, repos de l'âme, repos des yeux, découverte qu'on ne veut recevoir, accepter, prendre, parce qu'on refuse de comprendre la réalité de ces faits qui ont pour nom… Eternité.
Reprenez le livre des heures, et cherchez avec ardeur les traces d'un passé valable.
Quel livre allez-vous ouvrir maintenant, enfants ?
Le livre noir de l'horreur
ou les pages blanches du bonheur ?
Nous voudrions, enfants, pouvoir vous offrir, en gage d'espoir, d'autres feuilles, signe d'une alliance dont vous ne savez pas la chance…
Prenez-les et ramassez-les, et apprenez à y noter les élans de vos vies, les élans de vos cœurs, l'amour donné et dispensé, la chaleur cent fois renouvelée dans une offrande éternelle…
Pages blanches, pages pures, pages belles, premières pages d'un livre où l'être pourra enfin recommencer à vivre dans les élans et la bonté.
Pages bénies par nos mains,
pages d'un autre lendemain,
pages pures offertes à la vie…
destin d'amour sans défi !…

Nous n'avons pu vous offrir, enfants, qu'un modeste présent : une feuille… une feuille prise cette fois dans le bloc divin… une feuille où devraient s'inscrire tout seuls des mots nouveaux, des mots très beaux, des mots d'amour qu'on redirait sans fin comme les phrases d'un poème qu'on aimait à entendre…
Musique des paroles qui enchantent et qui bercent !…
Nous n'avons pas pu, enfants très chers, nouer ces parchemins nouveaux pour vous les offrir en cadeau…
Il y a pour toute faveur, la seule offrande de notre cœur.
Qu'allez-vous faire, amis, de ce message transmis ?

Dans des yeux il y a des pleurs,
de l'angoisse dans certains cœurs…

Nous souhaitons vous voir heureux et redécouvrir ce Dieu, leçon d'amour, d'éternité, qui vous regarde avec pitié, avec tendresse, avec passion, et qui vous appelle… « mes enfants !… »
Il a tendu la main vers vous,
et c'est Lui qui est à genoux
pour vous prier, une vie entière,
de ne regarder que Lumière.
Ouvrez les yeux, et levez-les donc vers ce Dieu qui, sans cesse, vous offre l'espoir de pouvoir retrouver sa Gloire !…
Puissiez-vous, des nuits entières, faire exploser toutes ces barrières qui vous isolaient de la Vie.

Avez-vous vu des pas s'imprimer sur le sable lorsque la mer déferle et emporte et détruit ?…
Regardez-la, la plage de vos vies… Plage immense, sable blond recouvert de détritus sordides… Et la mer qui déferle ne rencontre que le vide de vies désemparées… Plage immense… qui s'étend à perte de vue… Plage que l'on regarde mais, qu'y a-t-on vu ?… Un être démuni, un être un peu perdu qui regarde alentour et recherche l'amour ; mais l'amour pour qui, mon Dieu, l'amour pour les cœurs malheureux qui attendent et demandent ?
Non ! l'amour que l'on veut pour soi, l'amour que l'on ne doit pas partager avec l'autre :
« Tends ta main, Seigneur, mais… tends-la sur mon malheur ! Que l'autre se débrouille !… »
Nos mains se tendent et nos cœurs saignent…
« …La mer lentement a roulé ses galets… »
« …Sous le pont de ton attente, passe le temps… »
« …Ne regarde plus, voyageur attardé… »
« …Griffe sanglante sur l'azur du ciel… »
« …Aile pendante dans le sable il avance, gauche et maladroit sous les rires sarcastiques… ».
« …Si Dieu n'avait pas créé les grains de sable, les Humains les auraient inventés pour faire naître le désert… »

Quel jardin d'Eden allez-vous faire naître de ce désert aride, enfants très chers ?

Lorsque la mer de nouveau viendra lécher le sable, nous regarderons, nous contemplerons…
Que contemplerons-nous ?
Des déserts arides, secs, brûlants où un homme s'avance vers la montagne qui griffe d'une griffe sanglante l'azur du ciel, et où les ossements blanchis par le soleil rappellent le désastre des vies, ou contemplerons-nous la fraîcheur des oasis vertes et bleues où vous rafraîchirez vos âmes enfiévrées, dans cette quête qui n'en finira pas de s'exprimer, de la paix et de la vie ?…
Combien de mains, enfants, se sont tendues pourtant sur le trajet de ces chemins !…
Nous avons puisé largement dans le fond de nos horizons pour vous offrir des vies entières, la paix, l'amour et la Lumière dans la compréhension des faits.
Pourquoi avoir foulé ces gestes aux pieds, pourquoi les avoir rejetés ?…

L'être grelottant contemple au firmament le soleil qui décline, et la mer qui gronde ajoute à son horreur.
Fermez les yeux, enfants, et écoutez le vent qui tourbillonne et qui emporte ; écoutez la tempête destructrice qui tonne…
Est-ce cela l'harmonie de vos vies ?…
Et même les oiseaux qui lancent vers le ciel leurs trilles mélodieuses ne sont plus entendus, et vous confondez la musique et l'horreur…

Si des larmes coulent, enfants, nous formulons le vœu de les voir tomber de nos yeux pour arroser votre Terre, afin que poussent les fleurs de l'amour et du bonheur dans un océan de Lumière !…


archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle…