Je sais qu'il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu, mais le Pape n'est pas Dieu.

Napoléon Bonaparte


Le Pape est le chef des Chrétiens. C'est une vieille idole qu'on encense par habitude… Il se dit successeur d'un des premiers Chrétiens qu'on appelle Saint-Pierre, et c'est certainement une riche succession car il a des trésors immenses et un grand pays sous sa domination.

Montesquieu


N'appelez personne sur la Terre votre Père, car vous n'en avez qu'un seul : le Père céleste.

Jésus [d'après Matthieu - 23.9]

 

 

 

Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

5 octobre 1986

   
 
Vanité, tout n'est que vanité,
Humains perdus, êtres pervertis !
Du fond de nos nues, nous regardons votre Terre recouverte de sang, recouverte d'opprobre, et les têtes de l'Eglise ne savent plus être des symboles de pureté, de vérité et de Lumière… à cause d'attitudes que nous bannissons et que nous blâmons !…
Nous vivons sans cesse dans la Lumière de Dieu, dans ces sphères que vos regards ne peuvent même pas pénétrer, et nous osons affirmer que l'argent dépensé en vaines prestations pourrait être utilisé à sauver des vies.[Allusion aux différents voyages du Pape dans le Monde.]

Savez-vous, vous qui vivez dans le calme de vos vies sans savoir ce qu'est réellement la faim et le drame, ce qu'est la souffrance, la détresse de l'Humanité ?
Combien de vies auraient pu être récupérées avec cet argent jeté ?… Nous blâmons, et au-dessus de vous, enfants perdus, Dieu tristement contemple et pleure sur une Humanité défaillante et pervertie.
Quel est le geste d'attention ?
Quel est le geste de pardon ?
Comment se présentait Jésus aux masses ?
Attendait-Il les tapis offerts ?
Pour un manteau qui fut jeté sous les pas de son âne, les marteaux ont résonné sinistrement, enfonçant dans des chairs palpitantes les clous qui semaient le drame et la mort, et Lui qui avait donné tant d'amour a été, sans détours, au bout de son chemin de vie.
On jette au vent ces confettis que sont les millions amassés !…
Regrets, enfants, regrets !
Où est la spiritualité ? Où est la vérité ?…
Est-ce dans les tapis de haute laine, dans les spectacles annoncés que vous la trouverez ?

 

 

 

 

La vérité est dans les cœurs, dans le silence des vies. Jésus, lui, l'avait compris.

   
   

Lui aussi aurait vomi ces gestes qui ne représentent rien.
Nous pleurons sur vos destins, enfants, et nous pleurons sur l'incompréhension de vos vies.
Dans quelles limites allez-vous enfermer ces destins ?
Dans quelle mesure saurez-vous tendre la main ?…
Des conceptions qui ne sont point, qui n'ont pas cours !
Où est l'amour ?… L'amour de soi… ou bien, tout simplement, l'amour de Lui ?
« Représentant de Dieu sur Terre », symbole de la Vérité, de la Lumière et de la Pureté de ce Dieu que beaucoup adorent mais… que beaucoup abhorrent…
Représentant de Dieu !…
Mais savez-vous, enfants, ce qu'Il veut, ce Dieu qu'il représente ? Il veut la vérité, Il veut la charité, Il veut… l'humilité ; et s'Il a un jour compris qu'Il devait donner la vie de cet Etre bien-aimé pour qu'à travers l'éternité certaines conceptions puissent continuer d'être, Il a, lui aussi, fait le geste de charité, de valeur et d'humilité.

Représentant de Dieu sur Terre !…
A partir de quel critère ?…
De quelle auréole est-il nimbé ?

Dans les fonds lointains de ce Plan, que peu encore peuvent arriver à comprendre et à admettre, en ce moment présentement, des Esprits de Lumière pleurent sur le destin d'une Terre qui ne connaîtra plus que tourment.
Vous êtes pris, enfants perdus, dans un tourbillon de folie.
Tout ce qui vous rapproche de nous n'a plus cours aujourd'hui ; il vous faut la parade, le spectacle et la foule et, emportés par cette houle, vous applaudissez très fort…
Mais, regardez donc dehors ! Regardez la scène de la Terre !… Ecoutez-les toutes ces prières qui montent jusqu'à nous, jusqu'à Dieu !
Les avez-vous entendus les cris des torturés ?
Les avez-vous entendus les cris des moribonds ?
Avez-vous tendu, comme nous, la main vers ceux dont les chairs se déchiraient et explosaient et dont l'âme appelait, invoquait ce Dieu qui semblait les abandonner ? Des croix se dressent sur des estrades et les tapis sont déroulés pour être foulés aux pieds, alors que dans l'immensité d'une Terre dévastée, ce sont les corps qui sont foulés aux pieds d'êtres destructeurs, de sadiques, de persécuteurs.
Représentant de Dieu sur Terre !…
Nous, Esprits de Lumière, nous nous voilons la face.
Ah ! Faites que très vite se passe ce temps de folie hérétique !

L'Eglise… l'Eglise… celle qui aurait dû être la fille de Dieu, est en train de crever les yeux des masses qui la contemplent et qui attendent !

Une entité s'est présentée [Fatima]un jour pour dire que si rien ne changeait elle laisserait retomber le bras de son Fils sur cette Humanité perdue et pervertie.
Représentant de Dieu sur Terre !…
Regardez-le, enfants, le représentant de Dieu dans sa nudité : étendu, livide, sanglant, ayant accompli le sacrifice demandé pour les masses.
Il a su rester à sa place et donner l'élan de sa vie.
Qui encore aurait applaudi ?

Que fait votre Pape aujourd'hui ?
Il est paré de beaux vêtements et il attend l'hommage des foules.
Qu'a-t-il laissé ce Pape que vous encensez ?
De réception en réception, il attend les ovations et vibre sous les acclamations des masses. Il fallait qu'il ait cette place dans ce chemin bien engagé, à travers une éternité.
Le cycle doit se boucler !
Laissez faire les spectacles !…
Est-il besoin d'un oracle pour comprendre où est la vérité ?
Nous sommes toujours surpris de voir des quêtes établies pour trouver la spiritualité, mais à quel prix, mon Dieu, à quel prix !…

Qu'est le chemin de la spiritualité ?
Vous avez le symbole de cette vérité dans la vie qu'Il a menée.
Combien ont suivi son exemple ?

Vous voulez, mais, que voulez-vous ?
Pour pouvoir rester à genoux devant Dieu qui vous regarde, il est des gestes à faire : savoir faire une prière qui éclairera vos pensées, savoir comprendre, savoir admettre, savoir vivre avec lucidité, avec objectivité, ne pas accepter l'évidence de tout ce qui se fait, se dit, car on rentre dans la danse de ces esprits pervertis…
La danse… la danse… le tourbillon qui emporte les êtres comme le Carnaval de ces pays lointains emporte ces danseurs fous qui, pendant un an, ont attendu folie au cœur, folie dans l'âme, pour pouvoir vivre comme une flamme qui s'éteindra, ne laissant rien…
Vous acceptez tout sans attendre…
Pourquoi ne pas savoir comprendre ?
Des milliers d'êtres à Lyon, qui ont tous accepté le don pour que la Croix monte au Ciel !… Quelle croix monte vers le Ciel ? [Allusion à la visite du Pape Jean-Paul II à Lyon]
Où est la Croix que nous regardons ?
Car sachez, enfants, que nos regards se détournent de ce symbole que nous n'acceptons, car il est d'autres croix que nous regardons et que nous portons :
la croix des êtres opprimés,
la croix des êtres torturés,
la croix des êtres anéantis,
la croix des masses qui supplient, qui supplient, qui pleurent et qui geignent,
la croix des désespérés,
la croix des abandonnés,
la croix des persécutés…
Leur a-t-on offert un tapis ?…
Ils ont tous sombré dans leur nuit, sans un linceul, sans une prière, et nous essayons de faire naître la Lumière lorsque leurs yeux s'ouvrent sur l'Eternité.
Nous, nous n'avons pas de tapis ;
les podiums n'existent point car il n'existe qu'un seul trône et c'est le trône divin.

Représentant de Dieu sur Terre !…
Ah ! comme nous pleurons sur votre Terre, enfants surpris !… Et si d'aventure, un jour, vous pouvez redresser la tête, regardez, enfants très chers, les lointains azurés et blancs :
Silencieux, immobile, Il contemple et attend, Etre perdu dans sa prière, Etre auréolé de Lumière qui pleure et pleure sur votre Terre…
Il pleure sur ses enfants perdus, sur ceux qui ne comprennent plus.
Il pleure sur les vies arrêtées ;
Il pleure sur les masses ignares ;
Il pleure, et ses larmes roulent et coulent sur une Terre ensanglantée ; et, lorsque du haut de son podium, vibrant aux acclamations de la foule, un homme lève les mains, sourire aux lèvres, faisant chanter les masses, Il pleure sur cet homme et lui aussi se voile la face devant l'erreur, devant l'orgueil, devant le stérile des gestes…
Ah ! mais fuyez comme la peste ces conceptions outrageuses. Retrouvez, vous aussi, le geste antique de la pleureuse qui couvrait sa tête de cendres en signe de deuil, car en ce moment s'effeuillent les dernières pages du Livre et bientôt, comme un bateau ivre, l'Humanité décadente glissera vite sur la pente pour sombrer dans son devenir.
Réformez vos pensées, enfants, nous vous en supplions, et si les masses virevoltantes acceptent ces gestes fous, vous, retrouvez-vous à genoux pour prier ce Dieu de Lumière, dans la ferveur d'une prière pour qu'il apaise son courroux.

Regardez-la l'estrade dressée, regardez-la la croix qui s'est élancée, regardez cet homme qui va s'exprimer, et priez… priez… priez, enfants chéris, priez pour qu'il ait enfin compris l'inutilité de ses gestes.

Lorsqu'au terme du chemin de vie, les portes de l'Au-delà s'ouvrent toutes grandes pour présenter à l'Infini ces cohortes et ces foules qui grondent, les nues tout à coup se déchirent et le trône glorieux de Dieu apparaît à leurs yeux dans sa grandeur, dans sa splendeur.
Qui éprouvera le bonheur de la main qui se tendra et du baiser qu'il recevra ?
Sera-ce le Pape dans sa pompe ou l'être obscur et silencieux qui aura suivi, bienheureux, le chemin tracé par ce Dieu qui, présent éternellement dans ce cœur pur et grand, aura su lui donner l'envie de vivre, lui aussi, ce chemin d'abnégation au milieu de durs tourments ?
Présent près de lui toute une vie, Il saura ouvrir ses bras et le Pape ne comprendra pas qu'Il puisse préférer à sa pompe cet inconnu tout en haillons qui a compris sans illusion le sens du mot "pardon" et qui a eu la compréhension du drame et de l'attente, de la souffrance, des déchirements, et qui a su puiser largement dans sa vie et son sang pour offrir, comme un don, un peu de cet infini de silence et d'abnégation, d'amour et de pardon qui représente la vraie vie.

 

 

 

« Représentant de Dieu sur Terre… » le voilà le vrai critère du titre qui sera accordé, car il sera seulement donné à l'Amour, à la Charité…

   
   

Puissiez-vous, enfants, comprendre et reprendre sans attendre ce chemin que nous vous avons montré, et qui conduit à la clarté pure et belle de cette vie éternelle que vous offre avec amour, avec tendresse, avec patience, ce Dieu qui, sans cesse, lance ses bénédictions sur vous…
Représentant de Dieu sur Terre !…
il a suffi d'une prière, d'un peu d'élan, d'un peu d'amour, d'un peu de foi, d'un peu d'espoir, pour qu'il puisse, lui, l'inconnu, lui, l'ignoré, lui, l'obscur mais lui… le pur, ayant accompli son devoir, vivre dans la joie en étant digne de chanter éternellement sa Gloire !

Que chacun de vous y pense et lève les yeux avec espoir pour regarder dans ce miroir que nous avons tendu vers vous, afin de peut-être y voir des êtres maintenant à genoux, qui prient avec force et élan ; et sur ces êtres agenouillés que nous voulons encore porter, nous traçons des signes de croix afin qu'ils vous donnent la foi et l'envie de partir plus loin sur le chemin d'un autre destin.

Venez, enfants très chers !
Savez-vous combien de fois notre prière est montée pour demander pour vous la douceur d'une éternité dans l'infini d'amour qui sans cesse baignera vos jours ?…
Nous mettons pour certains d'entre vous, des barrières solides de chaque côté de la route que vos pas ont commencé à fouler.
Nous souhaitons que vos yeux sans cesse s'ouvrent pour regarder briller la lumière de la Vérité.

archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle…