L'agrément de la raison ne suffit pas pour adopter une éthique.
Il faut aussi avoir l'adhésion du cœur.

Zaki Mubârak

 

Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

25 janvier 1987

   
   

Acceptez de retrouver ce chemin de pureté, de franchise et de vérité que nous avons tant conseillé et que nous avons tant montré.
Difficile, oh ! combien difficile pour nos cœurs déchirés par vos actions et vos gestes !…
Combien de fois souhaiterions-nous ne pas vous approcher car… car… nous devons tristement vous dire que vous continuez de souiller cette Lumière éternelle qui aurait fait des vies si belles, que vous auriez eu envie de crier votre joie à l'Univers…
Ah !… comme nous pleurons sur votre Terre, êtres perdus, échevelés, qui dansez sans cesse une gigue sur des cadavres effondrés !
Vous voulez… mais, que voulez-vous ?
Vous acceptez… mais, qu'acceptez-vous ?…
Toujours dans les limites étriquées de vos propres réflexions, sans jamais laisser de place à ce que nous vous offrons, ou vous prenez à mains fébriles tout ce que nous vous donnons, et dans un geste bas et vil, vous le jetez à l'horizon de votre nonchalance, de votre reniement.

Temps, il est temps en vérité je vous le dis, d'accorder le violon de vos vies car… lorsque l'archet passe sur ces cordes, il faudrait un autre son que le son monocorde de l'erreur de ces vies.
L'archet qui caresse les cordes peut faire sortir l'enchantement d'une mélodie, mais en ce moment, nous n'entendons que le grincement sinistre de cordes grattées et frottées, exactement comme l'enfant qui apprend à jouer ne peut tirer de son violon que les sons d'un crincrin difficile !…
Puisque vous ne pouvez être la main, l'archet et l'âme, contentez-vous d'être l'instrument sur lequel se posent inlassablement nos mains divines qui, dans un geste, comme on câline, comme on caresse et comme on aime, pourront faire jaillir de même les notes d'une mélodie, mais jusques à quand, enfants, pourrons-nous nous servir de ces instruments car, tant que l'instrument est intact, nous pouvons avec beaucoup de tact, prendre, garder et embellir, mais si l'instrument tout à coup explose sous votre propre courroux, que restera-t-il à nos mains pour faire chanter sur vos demains, les chansons de gloire de Dieu ?… Que restera-t-il dans nos mains, enfants sourds et aveugles ?…

Vienne le temps de la compréhension sur ces destins trop obscurcis…
vienne le temps de l'acceptation sur ces vies trop avilies…
Retrouvez très vite, je vous le dis, le chemin propre de vos vies, en n'acceptant plus pour compagnes que des lumières, que… des étincelles de vie qui pourront faire renaître vos jours vers un autre paradis.
Vérité… franchise… propreté… honnêteté…
voilà les compagnes de vos jours.
Propreté directe… vérité profonde… franchise définitive, sans faux-fuyants, sans faux-semblants, sans louvoiements, car vous ne garderez point l'estime de l'autre au prix d'une pirouette, et celui que vous croyez protéger dans sa crasse détournera vite sa face de vos gestes avilis, avilis car par cette pirouette, vous lui aurez apporté la preuve que vous n'avez jamais fait peau neuve et que vous continuerez à mentir… à camoufler… à dissimuler, et n'est-ce pas mensonge que de ne pas avouer ?
N'est-ce pas dissimulation que de vouloir celer ?
Taire et ne pas dire… c'est ainsi qu'arrive le pire…
le pire qui explose vos vies…

En accord avec Dieu qui pleure sur vos destins, nous allons nous retirer et partant, vous abandonner à votre sort définitivement humain.
Vous bâtirez vos lendemains avec des matériaux choisis, et dans le silence de vos vies, vous allez peut-être comprendre que ce qu'on vous donnait à entendre était le pain blanc de vos vies…
Alors vous analyserez et vous conclurez…
Et si d'aventure, dans la douleur et la souffrance, vous comprenez vraiment quelle était votre chance, vous referez vers nous, enfants que nous aimons, ces pas qui, dans l'humilité, vous permettront de vous incliner dans l'acceptation de Dieu, d'un Dieu triste et malheureux qui pleure et pleure sans fin sur les erreurs de vos chemins, et si vous souhaitez tendre la main, tendre la main et demander, demander pour être aidés, nous entrouvrirons nos portes à ceux qui voudront bien le faire.

Peu importe si sur la Terre le tourbillon de la boue et des Ombres continue sa ronde folle, nous les serrerons sur nos cœurs ces enfants qui auront compris,
mais il faudra que sonne l'heure aux seuls cadrans de leurs seules vies…
Méditez ces paroles, ces propos ; nettoyez vos vies des mensonges et émergez vite de ce songe où, vraiment et très tristement, nous constatons qu'il y a peu de place pour nous, pour notre amour, notre tendresse, car dans une définitive paresse, vous préférez flotter plutôt que de remonter, difficilement certes, mais vraiment et dans la pureté, vers ces lumières que nous avons fait briller sur ce chemin qui vous aurait conduits dans la clarté de vos vies, vers ce Dieu qui aujourd'hui pleure… pleure… pleure, car il ressent ce malheur de voir vos vies éparpillées.

De loin, nous allons assister, bras pendants le long de nos corps, cœurs battants déchirés de tristesse, à ces derniers sursauts de l'ivresse qui vous emporte et vous détruit, car sachez, enfants chéris, que nous ne pourrons tendre encore la main que si la volonté qui dirige les destins nous autorise enfin à le faire car nous avons tant de fois supplié Dieu de vous épargner. Car nous avons tant de fois demandé, tant de fois quémandé, tant de fois… prié pour pouvoir continuer à vous aider, à vous chérir, et vous protéger… Et c'était chaque fois un sursis, un moment de répit pour vos vies, mais, vous n'avez pas compris,
et le regard de Dieu, bien que voilé de larmes, se fait impératif…

Temps, il est temps en vérité je vous le dis, de reprendre tout cela en mains et de faire une pause pour retrouver, à la croisée des chemins qui se présentent, le sentier montant, non la pente qui pourrait vous conduire au gouffre. Alors, même si votre cœur souffre devant ce silence nouveau qui sera la réponse en écho à vos paroles, à vos prières, fuyez l'Ombre et retrouvez la Lumière qui inondera vos jours, si vous savez à votre tour pouvoir entendre, pouvoir comprendre, et pouvoir faire se tendre vos élans vers notre Plan où un Dieu miséricordieux regarde malheureux les murs sinistres de vos vies.

Nous vous bénissons en espérant que ce geste de pardon vous incitera à plonger dans vos fonds pour les nettoyer, nettoyer jusqu'à vous arracher les ongles et faire saigner vos doigts, pour enfin retrouver dans l'émoi le chemin pur et vrai d'une seule Lumière, d'une seule vérité, d'une seule beauté :
le chemin de sa foi,
le chemin de sa joie,
le chemin de sa Gloire…


archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle…