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Lorsque
sur la terre tremblante et frémissante de peur, la
tempête s'abat et sévit, avez-vous contemplé
le spectacle désolant du déchaînement
de forces accumulées qui brutalement, renversant
tout dans des éclatements de fanfare et de grosse
caisse, de tambour et de cuivres, font frémir et
pleurer ?
Avez-vous vu le ciel bouleversé de nuages enchevêtrés
et emmêlés, encre profonde mêlée
aux gris de cendres qui pèse
qui pèse
qui pèse et qui écrase, écrase et étouffe,
étouffe et paralyse ?
Et vos mains, enfants, se posent sur vos oreilles pour ne
plus entendre le déchirement des tissus du ciel lorsque
les éclairs traversent les nues et viennent en langue
de feu brûler et anéantir, comme pour laisser
sur une terre déjà ravagée, le signe
immonde de la destruction des Ombres. Le ciel pèse
comme un lourd couvercle et les mains se tendent, comme
en une prière, pour repousser au loin cet étau
qui menace et qu'on ne veut plus voir au-dessus de sa tête.
Elles n'en finissent jamais ces heures de tempête
obscures où tout tremble et tout grince
Les bêtes terrorisées sont tapies et attendent.
Les chiens se couchent, et museaux pointés vers le
ciel menaçant, hurlent leur détresse dans
un appel à la mort, comme vibrant à l'unisson
des souffrances qui s'expriment et qui pleurent
Le vent se déchaîne et les arbres se courbent
se courbent jusqu'à ce que la violence acharnée
arrive à arracher ces troncs pourtant solides, pour
les jeter d'un geste rageur sur cette terre qui, en écho,
ne pourra rendre que la plainte profonde de ses entrailles
malmenées.
La
tempête souffle très fort en ce moment, enfants,
et les troncs orgueilleux qui se dressaient, altiers, voulant
recueillir l'hommage de nos regards, sont là, gisant
comme des statues brisées, sève s'écoulant
de blessures ouvertes comme le sang qui s'échappe
de veines sectionnées
Ils sont là ces troncs orgueilleux, corps étendus,
sans vie, après les promesses d'un printemps qui
les parait de vert
Combien d'êtres, enfants, étaient à
ce printemps de leur vie :
promesse d'espoir
promesse de foi
promesse d'amour
promesse de Vie
Regardez-les, enfants, ces géants superbes que nos
mains ont tant bénis !
Regardez près d'eux ces silhouettes penchées,
ces silhouettes agenouillées, ces silhouettes en
prière au milieu de larmes de souffrance, de larmes
de regret ; silhouettes d'Esprits qui, du fond du Plan Spirituel,
tendaient instant après instant la main vers eux
-comme la mère attentive tend les bras pour accompagner
les premiers pas de son bébé- pour les guider,
les aider à avancer de leurs pas un peu chancelants
sur le chemin qui aurait dû les conduire vers Dieu
et sa Lumière
Déception et souffrance pour ces Esprits
Ils demandent : « Pourquoi ?
»
Et
dans la conscience de l'échec de leur travail, ils
demandent à Dieu de faire porter sur eux qui savent
maintenant, les erreurs de l'autre, afin que la punition
ne soit pas trop dramatique parce que trop grande
Cependant,
si dans un geste d'humilité vous savez incliner la
tête, si vous avez le courage de faire un pas en avant,
si vous avez le courage d'ouvrir une porte et de vous présenter
-de vous agenouiller- devant ce Plan qui, tant de fois,
a tendu des mains d'amour pour éponger votre peine
et essuyer vos larmes, vous pourrez, parce que ce geste
d'humilité sera devenu un geste d'amour, faire descendre
sur vos cieux tourmentés et noircis les rayons d'une
Lumière d'amour qui, comme un message, apporteront
la vie
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle
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