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Ah,
enfants !
lorsque sur les chemins de halage les chevaux étaient
amenés et que l'on attachait les cordes et les brides
qui allaient les lier à ce bateau qu'ils devaient
faire avancer pas à pas, le cheval docile et quelquefois
craintif, baissait la tête sous le licol et, sachant
ce que l'on attendait de lui, n'exigeait même plus
le signal d'un maître brutal et bourru pour commencer,
de toutes ses pauvres forces, à tirer cette masse
pesante qu'il allait lentement faire glisser le long de
la berge pour la conduire au point où elle pourrait
s'en aller ou jeter l'ancre
Pourquoi, enfants, ne prenez-vous pas exemple sur ce pauvre
cheval blessé ? Comme lui, n'exigez pas toujours
que nos injonctions vous parviennent pour faire ce que vous
devez.
Je
vous ai donné l'image de ces mouettes et de ces goélands,
maîtres de l'azur infini pour vous rappeler que, lorsque
vous vous contemplez, vous vous transposez dans ces réalités
de pureté et de beauté alors que, hélas,
vous n'êtes actuellement que l'image du goéland
et de la mouette qui avancent, gauches et maladroits, en
traînant dans l'eau leurs longues ailes blanches et
grises.
Secouez vos plumes, enfants, car les plumes mouillées
ne permettront jamais à l'oiseau de voler tout à
fait aussi haut qu'il le souhaiterait.
Nous
aimerions que vos curs soient débarrassés
de vos images pour ne conserver, après l'avoir reçue,
que celle de ce Dieu qui, seule, devrait s'y réfléchir
et y rester pour toujours, et parce que, enfants, vous aurez
accepté d'écouter, de comprendre et d'agir,
c'est un jour vous qui, en nos lieu et place, pourrez apprendre
à d'autres à dire trois mots :
«
Gloire à Dieu !
»
archange Raphaël
médium : marcelle olivério
Quand le Ciel parle
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