|
|
Jour
après jour, nous pleurons sur le destin que des êtres
construisent avec des mains impatientes, fébriles
et nerveuses, en scellant les pierres de leur refus et de
leur obstruction du ciment de la rancur, de la révolte,
de la colère, de la haine, du mensonge et quelquefois,
de l'hypocrisie flagrante et navrante.
Il est important de reconnaître ses torts.
Que faites-vous de l'effort inéluctable, indispensable
pour vous arracher à cette fange ?
Vous nettoyez, vous astiquez, vous
briquez vos demeures,
et vos mains souvent rongées par les détersifs
utilisés en trop grande quantité se gercent
et saignent.
Pourquoi ces gestes vains, enfants ? Etait-il besoin de
tant de litres de "produit miracle" pour ce nettoyage ?
Qu'allez-vous alors utiliser pour nettoyer vos âmes ?
Sachez qu'on ne mesurera pas vos efforts à la peau
abîmée de vos mains ou à la sueur qui
perle sur votre front, car sachez que vos efforts seront
mesurés à la lumière de vos êtres
profonds et à la pureté acquise de vos âmes
et de vos esprits
Aussi, foin de ces pensées troubles et un peu perverties
qui animent le fonds des êtres, foin de ces quêtes
troubles et un peu perverties qui sont la motivation des
vies, foin de ces attitudes qui semblent devoir attirer
la pitié car sachez que la valeur profonde et intrinsèque
de l'être fera plus que la mine de chien battu, que
le geste de se recoquiller comme la bête blessée
qui espère qu'une main attentive va se tendre.
La main se tendra, certes, mais elle ne se tendra que pour
prendre vos mérites et les hisser sur le piédestal
où ils seront, au su et au vu de tout le monde, l'étiquette
probante et flagrante d'une évolution que nous souhaiterions
tant voir se faire !
Des
êtres s'enlisent, d'autres les suivront demain
Temps, il est temps, non plus de recomposer, car nous ne
cessons de vous demander de le faire, mais il est temps
de vous trouver face à face avec vous-mêmes,
et de braquer magistralement sur vous les projecteurs puissants
qui éclaireront d'une lumière crue les tréfonds
de vos âmes, ne laissant point d'ombres.
Car sachez, enfants, que des volontés supérieures
aux nôtres, et plus puissantes que les nôtres,
conditionnent toujours -conditionneront toujours- nos interventions
en votre faveur, et malgré le désir puissamment
exprimé par nos curs déchirés
et douloureux, nous ne pourrons continuer à vous
supporter et à vous assister, à vous tirer,
à uvrer et agir pour vous si un ordre venu
de plus haut nous demande inéluctablement d'arrêter
ces gestes.
C'est
pourquoi nous pleurons sur les trous que commencent à
creuser des mains qui, au lieu de se crisper dans des moments
de rancur et de révolte, devraient recommencer
à apprendre à se tendre pour être purifiées
de gestes par trop négatifs accomplis dans le secret
des vies, gestes qui jamais n'auraient dû et jamais
ne devraient être.
L'intérêt guide et conduit trop souvent les
pas ;
le mensonge existe trop sur votre Terre désolée
!
Terre crevassée, desséchée
vide
immense et absolu
Et lorsque les pas du voyageur foulent le sol dur et sec
qui craque sous les pieds, il ne guette pas le gouffre qu'une
crevasse trop grande pourrait ouvrir sous ses pas pressés,
et il faudrait que cette terre aride, sèche et stérile,
ne soit pas remplie d'arbustes épineux qui dressent
leurs branches menaçantes dont chaque pointe acérée
pourra faire jaillir le sang en ouvrant les chairs.
Le
drame, comme un serpent lové au creux d'une pierre
chaude, qui commence à bouger parce qu'il sent approcher
la fraîcheur de la nuit lorsque l'ombre crépusculaire
s'étend sur toutes choses, le drame est là
; et comme le serpent qui s'agite pour sortir de son abri
de tiédeur pour retrouver l'obscurité d'une
nuit sombre où il pourra rôder et chasser sa
proie, le drame humain commence à s'agiter pour quitter
sa tanière, et tout d'un coup, fondre sur une Humanité
perdue et désemparée qui sera très
vite complètement détruite et anéantie
car trop peu armée par un vouloir définitif
de négation, de nihilisme, de jouissance stérile,
de lucre et de stupre.
Les
cohortes des Ombres commencent à se presser en rangs
serrés sur votre pauvre planète
Le drame
couve
les moments difficiles seront là
«
ceux qui ne seront pas morts envieront ceux qui le
sont
Le sang coulera dans les rues, on se battra jusque
dans les maisons
Le Français se battra avec
le Français, l'Italien avec l'Italien
Il y aura des pestes, des maladies contagieuses
Des pluies d'animaux tomberont du ciel et dévasteront
la planète
Les cris et les hurlements monteront jusqu'à Dieu
qui pourtant demeurera impassible et silencieux, contemplant
déchiré, larmes aux yeux, le spectacle d'une
Humanité foudroyée et perdue
Si les Humains ne s'en défendent pas, je serai obligée
de laisser tomber le bras de mon fils
»
Pauvre
Humanité
Pauvre Humanité perdue !
Vous
vous perdez, enfants, dans les dédales obscurs de
chemins qui ne conduisent qu'au vide immense et au néant,
et il y a des moments où, partagés entre le
désir de vous assister et d'être présents
et le désir d'échapper à une mission
trop douloureuse parce que trop directe et trop catégorique,
nous, Esprits de Lumière, supplions Dieu de remettre
cette mission et de nous épargner ce pas, mais enfants,
nous devons aller au bout de cette mission difficile et
déchirante qui est de venir, encore et encore, faire
en vos lieu et place, ce travail d'observation et de nettoyage
que vous vous refusez à accomplir et à affronter.
Et parce que notre humilité est grande, nous inclinons
la tête devant cette volonté si puissante,
et nous remercions Dieu de nous avoir choisis comme messagers
de Vérité et de Lumière pour essayer,
de toutes nos pauvres forces, de braquer sur votre chemin
le projecteur qui éclairera vos pas pour vous empêcher
de chuter au profond d'un gouffre
Mais nous ne pourrons
jamais tout à fait vous aider si de vos deux mains,
si de tout l'élan de vos muscles bandés, de
toute votre force, vous ne décidez d'arracher de
vous les lambeaux sinistres qui flottent sur des fonds d'inconscient
que vous voulez clore hermétiquement à l'analyse
et à la compréhension.
Nettoyez-vous,
enfants, ouvrez-vous, enfants
Ouvre-toi, peuple humain,
Ephphata
!
Ouvre-toi à l'acceptation de la compréhension
de la vie spirituelle,
à la compréhension de l'amour universel que
tu dois dispenser sur cette pauvre Terre,
ouvre-toi à la compréhension de l'entraide,
ouvre-toi à la compréhension de la charité,
du pardon.
Tends la main, peuple humain,
ouvre ton cur, pauvre Humanité,
ouvre tes yeux, peuple de la Terre !
Des
instants difficiles, douloureux, tragiques, attendent
Et les mains secourables que nous tendons vers vous ne doivent
plus être repoussées avec cette indifférence
qui nous navre et cette violence qui nous désespère
Vous arrivez, enfants, à nier l'essence valable de
vos propres vies, comment ne pas pouvoir penser qu'il vous
arrive de nier l'essence même de ces contacts spirituels
qui ne sont qu'amour et patience !
Nous vous avons remis les clés d'un devenir différent,
serrez-les dans vos mains, ne les jetez pas dans les ornières,
dans les orties brûlantes où ces mains, un
peu trop désinvoltes, ne pourront les récupérer
lorsque sonnera le glas des rêves et des espoirs détruits
La clé jetée sera trop vite recouverte par
des herbes folles et vous ne pourrez la retrouver dans le
fatras innommable des débris de vos vies
Mais
que vous dire que vous ne possédez déjà
dans les profondeurs de vos âmes ?
Souvenez-vous seulement, enfants, que la cloche de brume
ne retentit qu'un temps très court pendant les tempêtes
même les plus graves, et les secours qui arrivent,
repartent désespérés, têtes baissées,
si au moment de leur approche la force n'est plus dans la
main qui se tend pour actionner encore le signal de détresse
Sachez, enfants, que les forces s'amenuisent toujours, et
que les carcans de la rancur et de la haine ne peuvent
pourtant garder bien longtemps dressées les têtes
qui ploieront sous le fardeau trop grand de la honte épousée
Aujourd'hui, la neige qui tombe à gros flocons recouvre
un paysage où des arbres rugueux et nus tendent leurs
branches vers le ciel, comme des bras qui se tendent dans
un geste désespéré pour appeler au
secours.
Les troncs ne sont plus noirs, et les branches tordues et
désolées deviennent des cierges vivants de
blancheur immaculée et pure dressés, brillants,
vers un ciel plombé de gris et lourd d'une tristesse
qui s'exprime et se répand.
Que la neige reste, dans sa luminosité, le symbole
de l'horizon de ces vies que vous avez à affronter
pour arriver un jour à la paix que vous donnera ce
Dieu qui tend vers chacun de vos curs, une offrande
d'amour, de tendresse et de paix afin que, libérés
de vos angoisses, de vos doutes, de vos drames, vous puissiez
être à même de chanter un chant merveilleux
qui, dans un refrain éternel, dira :
«
Gloire à Dieu !
»
Archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle
|
|
|