Spirite

 


Un message !…

 
   


D
es mots venus de bien loin qui tombent de ces sphères lumineuses et pures sur une Terre où tout croupit et où tout stagne,
offrande de la pureté à l'abjection et au drame,
aile pure d'un oiseau qui, dans un envol soyeux, vient faire briller devant nos yeux la lumière d'une Eternité au cœur immense de la paix.

Vous vivez, enfants, tous vos jours
sans cette éternité d'amour
que nous aurions tant voulu voir
tout au long des jours, tous les soirs,
être le pain quotidien
de vos devenirs, de demains
qui pourtant, étant encombrés
de la lourdeur de vos passés,
ne pourront encore émerger,
hélas, dans la vraie pureté.

L'aile blanche de l'oiseau frappe l'air,
et votre regard se perd
dans cette immensité
qui, tout à coup bleutée,
pleine de vie,
semble apporter l'oubli
de vos pensées, de vos erreurs ;
et c'est une forme de bonheur
que tout à coup vous avez en vous.
Ne regardez plus derrière vous,
enfants très chers ; le chemin était assombri
par trop de gestes, trop de défis.
Derrière vous planait l'aigle noir ;
vous, il vous faut trouver l'espoir
d'une autre vie.

Regarde devant toi, enfant,
la colombe qui dans un élan
s'envole toujours vers Lui.
Ah ! pourquoi n'as-tu pas compris
quel était le chemin de ta vie ?

Il a tendu les mains vers toi,
cet Esprit, tant de fois,
pour te montrer toujours la route,
mais tu flottais dans tes doutes
et tu ne comprenais pas !
Les jours s'écoulent,
les larmes roulent
sur des visages trop affaiblis
et sur tant de joues trop pâlies
par la souffrance ou les regrets.
Ne regarde plus derrière toi, enfant chéri,
ces jours enfuis.
Lève les yeux et contemple !
Regarde là-bas dans les nuées
cet Etre tout auréolé
de Lumière et de Bonté
qui tend la main
sur ton destin…
Je vous L'ai montré, déchiré
nu et livide sous les huées,
mais pourquoi n'avoir pas compris ?…

Ah ! quel cadeau, enfants chéris
pourra-t-Il encore apporter
pour vous faire trouver la beauté
de jours nouveaux,
de jours plus beaux
où vous aurez enfin grandi ?

Quelle guirlande pourra-t-il accrocher
à l'arbre de votre destinée ?
Boules clinquantes,
brinquebalantes
ou, de sa main pure et tremblante
pourra-t-Il enfin déposer
l'offrande de sa Vérité ?

Il a tendu vers toi ses mains
et illuminé le chemin
de son amour, de sa bonté,
et il a ouvert tout grand
les immenses et lourds battants
des portes de la Vérité !

Comme l'oiseau qui s'envole et chante sa joie,
élève-toi, ami que j'aime, n'arrête pas ton pas !
Vas-tu trouver la pureté
et sauras-tu, dans la gaieté,
redire encore des mots d'amour,
ou vas-tu encore à jamais,
en te ligotant pour toujours,
partir, descendre et replonger ?…
Il a tendu la main vers toi
et a voulu guider tes pas
sur ce chemin d'éternité
qu'Il t'a offert à tout jamais.

Le ciel est tout bruissant d'oiseaux
et le rouge éventail moiré
va bientôt se refermer
sur l'horreur de vos vérités.
Nuit immense ! qui recouvre et enveloppe…
nuit qui berce et porte…
dans la caresse de velours
qui voulait exprimer son amour.

Faites, enfants,
que dans la nuit des temps
ne surgissent plus jamais
que la Lumière et la Beauté.
Il a tendu vers vous ses mains,
Il vous a montré des demains
pleins de tendresse et pleins de joie.
Allez-vous retrouver la foi
de ces lendemains merveilleux
où enfin vous trouverez Dieu ?
Dieu qui, d'un cœur malheureux,
va faire naître un petit coin des cieux
où, dans la lumière de l'espoir,
vous pourrez chanter sa Gloire !…

 

Je vais tendre la main vers vous
pour vous dire que c'est à genoux
que vous devrez, la vie entière,
vouloir recevoir sa Lumière !…


                                 Raphaël Archange
                                 médium : marcelle olivério

 

 

 

 

Lumière des jours
       où l'on n'en finit pas de donner et d'aimer,
Lumière des vies
       où l'on n'en finit pas de travailler et d'aider,
Lumière des ans
       où l'on n'en finit pas de grandir,
Lumière des espoirs
       où l'on n'en finit pas de s'ouvrir,
Lumière des heures
       où, enfin, on peut retrouver
       le havre d'amour et de paix.

Lumière !… Lumière … Lumière
       sur l'ombre de nos jours,
       sur l'ombre obscure de nos instants ;
Lumière… Lumière…
       douceur… bonté… amour…
Lumière qui chasse les ombres et régénère les vies,
Lumière… éclat brillant,
       reflet pur et beau d'une autre offrande donnée
       dans la Lumière éternelle de destins enfin lumineux…

                                                                    Raphaël Archange
                                                                    médium : marcelle olivério

 

 

 

Une femme, un jour, rêvait qu’elle marchait sur la plage et que Dieu l’accompagnait. Ils avançaient et elle voyait leurs pas s’imprimer sur le sable humide.
Dieu lui dit :
« Mon enfant, sache qu’à tout instant, j’ai été, suis, et serai près de toi. »
Ils avançaient et elle parlait à Dieu de sa vie passée, de sa vie présente en égrenant les souvenirs douloureux, pesants et tristes ou joyeux et heureux, et elle se rendit compte tout à coup, presqu’effarée, que pendant ces périodes de joie qu’elle décrivait, elle voyait quatre traces de pas enfoncés dans le sable, alors que dans ces périodes tristes où son cœur avait été déchiré, où elle avait souhaité la mort en demandant à Dieu de lui épargner cette souffrance, et où la révolte avait grondé dans son être, elle ne voyait plus que... deux pas.
- « Comment, Seigneur, » dit-elle, « ne m’avais-tu point dit que tu serais près de moi à tous les instants de ma vie ? »
- « Oui, enfant, » répondit Dieu, « je te l’ai dit, mais tu n’as point compris… Vois-tu, enfant, dans ces périodes fastes de ta vie, j’étais près de toi, tu voyais quatre pas ;
mais sache, enfant, que dans ces instants trop lourds où ton être ne pouvait plus que se traîner dans la révolte et la souffrance,

je te portais… »

Archange Raphaël
Ephphata
médium : marcelle olivério

 

 

Le pourquoi de la vie…
   

Une tête de mort devant l'homme grimace
Et le regard éteint de ses orbites creuses
Rend plus terrible encor l'horreur de cette face
Qui semble ricaner, décharnée et hideuse.

L'ombre s'est étendue et la nuit est pesante.
Les flammes vacillantes des cierges allumés
Fascinent l'homme anxieux... Une pensée le hante :
La Mort et le mystère où plonge l'inhumé
Enfermé dans le bois, immobile et glacé,
Quand converge vers lui le chagrin des pensées
Tandis que l'orgue pleure et que les larmes coulent
Car un être est parti et qu'un monde s'écroule.
Le Néant ou… la Vie ?… Qu'a-t-il trouvé là-bas
Dans ce monde lointain que l'on ne connaît pas ?

L'homme contemple la nuit et les flammes qui dansent
Sur la tête de mort grimaçante qui rit,
Narguant et défiant la terreur de l'Esprit
Qui, perdu, cherche Dieu et dont l'appel s'élance.
Choc des Ombres et de la Lumière !…
Vertige de l'âme... ferveur d'une prière
Qui monte dans la nuit sinistre de l'horreur,
Dans l'Insondable atteint, dans l'Infini cherché
Où s'offrent le pardon, la… sanction du péché,
Où la souffrance attend l'être dont les erreurs
N'ont pu être, hélas, rattrapées.

Ah ! pouvoir enfin échapper
A la terreur de cette nuit !
Arrêter le temps qui s'enfuit
Pour ne pas approcher la mort ;
Mais y a-t-il un autre port
Où le bateau de notre vie
Cinglant vers un lointain pays
Pourra enfin jeter son ancre ?…

La nuit tout doucement replie son aile d'encre
Et la bouche d'horreur semble, aux flammes des cires,
S'ouvrir pour prononcer quelques mots dans un rire :
« Pourquoi tant redouter la Mort et son mystère ?
Le moment vient toujours où l'on quitte la Terre
En laissant derrière soi tous les biens de ce Monde
Pour s'en aller tout seul, et entrer dans la ronde
Des Esprits qui accueillent au moment du trépas
L'être qui se dédouble, et qui guident ses pas
Vers les contrées lointaines d'un monde étrange et beau.

Regarde ! L'amour a planté son drapeau
Sur les ruines de la haine,
Des doutes, des chagrins et des peines !

J'ai dépassé la mort pour renaître à la vie
Dans des plans d'Infini, et je n'ai plus envie
De retrouver le gouffre
De la Terre où tout souffre !…
J'ai brisé les barreaux de ma sombre prison
Et contemple, ébloui, un nouvel horizon.

Ne crains point !
Lorsque le cercueil se referme
Il ne marque pas le terme
Mais le commencement,
Et l’on refait le serment
D'essayer dans une autre vie
A travers de nouveaux défis
De se transcender, de grandir,
De voguer sur un autre navire
Vers les divines sphères de l'Espoir
Où ne rayonne que sa Gloire… »

Les chevaux de l'aurore hennissent doucement
En tirant derrière eux, pour l'emporter au loin,
La tenture noire et lourde d'une nuit de tourment.
L'homme a froid… Il frissonne… Dans un coin
De la pièce les cierges se sont éteints
En fumant dans le calme du petit matin ;
Et tandis que le jour caresse son visage,
Il s'endort en rêvant d'une éternelle plage
Où des têtes de morts ont retrouvé la vie,
Où des formes fluidiques lancent comme une pluie
La rosée d'un amour éternel et vivant.

Rasséréné, ébloui et confiant,
Il se laisse emporter et bercer par les flots
Tandis que le soleil vient frôler ses yeux clos
Comme pour y déposer
La douceur d'un baiser.

Dans l'embrasement de l'aurore
Il rêve d'une tête de mort
Dont les orbites creuses
Découvrent l'Infini
Et dont la bouche hideuse
Dans le sable, sourit...


                                                                   Raphaël Archange
                                                     médium : marcelle olivério