Spirite

Le pourquoi de la vie…

 


 
   

Dans des temps lointains, amis, dans ces moments difficiles où votre jeune vie s'éveillait et où vos premiers pas commençaient à se faire sur un chemin difficile et long, des mains attentives se sont tendues pour vous porter encore sur ce chemin qui allait être un chemin d'épreuves et de souffrance. Il faut de temps en temps qu'on y pense à ces sacrifices faits pour vous amener à cette maturité qui est le sens de vos jours.
Aussi, ne gâchez pas tout, jour après jour, dans ce flottement difficile, dans cette remise en question stérile qui n'apportent rien à vos vies.

Lorsqu'au déclin du jour, le ciel tout à coup se nuance de teintes de rouge et de noir, vous attendez avec impatience qu'arrive enfin le soir où vous allez pouvoir, blottis dans le silence, retrouver avec jouissance les éléments de votre vie. Et parce que la porte est fermée, les regards ne vont pas pénétrer et votre vie va s'organiser…
Vide des vies, enfants, vide des vies sur lesquelles plane inlassablement, tournoyant et tournoyant encore, l'oiseau noir des défaites accomplies.

L'oiseau blanc aux ailes de nacre a volé sur vos destins mais, enfants, dans un simulacre, une parodie de force et de chasse, vous avez pris le fusil armé pour tuer cette pureté.
Quelle cible avez-vous choisie, enfants ?
L'oiseau noir qui obscurcit la vie ou la perle blanche qui s'envole vers l'azur,
spectacle de beauté, oiseau pur qui semble emporter sur ses ailes une vie, une vie si belle que vous auriez dû rattraper très vite l'oiseau qui s'envolait ?…

Mais où était la cible, enfants ?
La pureté, l'amour, ou l'horreur du tourment ?…
Car vous avez froidement tué ce qui était votre clarté !…

Sur les fonds d'azur infini, le rapace aux ailes noires continue son circuit sans fin… sans fin… éternellement, sur la sphère de vos tourments ;
et sur le sol, immobile, boule de plumes blanches teintées de sang, une colombe agonise ayant quitté le firmament.

Immobiles et muets, vous sentez la terreur qui monte en vous et enfle au spectacle de l'horreur et votre cœur tout à coup se déchire et se gonfle :
« Mon Dieu, mon Dieu, Seigneur !… qu'ai-je fait, ô mon Dieu ?… Mais pourquoi n'ai-je pas voulu fermer les yeux, déjà pour ne pas voir le ballet des oiseaux ?…
Je ramasse, Seigneur, cette boule palpitante,
je la tiens maintenant dans mes mains frémissantes,
et son corps encore tiède pèse tant sur mes doigts !…

C'est maintenant, Seigneur, que je ressens l'effroi de ces gestes trop durs !…

Ah ! mon Dieu, fais que jamais ne durent ces instants de remords où mon cœur éperdu doit avouer enfin qu'il n'aurait pas fallu tendre la main pour saisir cette arme, car j'ai détruit, mon Dieu, la lumière de ton âme !…
Et ces plumes qui collent à mes doigts, toutes souillées, Seigneur !… ce sang qui a coulé…
cette vie qui s'est arrêtée, n'est-ce pas là, mon Dieu, le symbole de notre cruauté, de notre… inutilité ?
Je tends les mains vers Toi, ô Seigneur mon Dieu, et je voudrais T'offrir cet oiseau malheureux qui venait dans l'effort vibrant de son aile, m'apporter cette offrande si belle qui était l'élan de l'amour et que j'ai détruite pour toujours… Je l'offre à Ton amour, je l'offre à Ta tendresse ; j'ai maintenant compris combien ce temps presse où il me faudra reprendre le chemin d'une vie enfin remplie de lendemains plus purs et plus chantants…

Ô Seigneur, cette offrande du corps mort !…
et moi… et moi qui encore et toujours triomphais dans les sarcasmes, dans l'ironie, dans les phantasmes, sans pouvoir comprendre enfin où était mon vrai chemin !…
J'approche cet oiseau de mon cœur, Seigneur, et je sais que même mes pleurs ne pourront faire renaître à la vie ce que j'ai, hélas, détruit.

Ô mon Dieu ! mes lèvres se posent… mais ce geste, si je l'ose, Seigneur, c'est pour reconnaître l'erreur qui a accompagné mes heures, car j'ai peut-être enfin compris le vrai sens de ma vie…
Ô mon Dieu !… puis-je Te dire comme je suis malheureux de ce drame qui s'est accompli ?…
Pourquoi n'ai-je pas compris ?
Tu me regardes, Seigneur mon Dieu, et Tes yeux ne sont pas haineux !
Pourquoi ne Te fais-je pas horreur ?
Tu n'exprimes que Ta douleur devant ces gestes inconscients !…
Inconscients ? non, je me mens car ils étaient voulus et vrais ces gestes que j'ai faits !
C'est vrai que j'ai tendu la main pour interrompre le chemin de cet oiseau qui s'envolait vers des plans d'Eternité ; et c'est moi, le criminel, qui ai brisé ses deux ailes pour l'empêcher de s'en aller !

J'ai sacrifié sa vie, mon Dieu ;
pourras-Tu baisser les yeux
sur mon remords et ma souffrance
et me donner enfin la chance
de m'en aller, un jour lointain,
ayant découvert le chemin
qui me conduit à Ta grandeur ?…
Pourras-Tu me donner le bonheur
et m'offrir enfin l'espoir d'être digne de chanter Ta gloire ?… »

 

« Sur cet oiseau blessé, image de lumière,
nous avons projeté l'élan d'une prière,
et les ailes blessées se sont régénérées,
et le sang qui coulait s'est aussi arrêté…
Nous l'avons serré dans nos mains
et accompagnons son chemin
vers des Plans d'Eternité
où il va retrouver sa beauté…

Et si un jour, dans le silence, immobile, tu regardes la danse des oiseaux dans le ciel bleu, tu écarquilleras les yeux car, au milieu de ce ballet, tu pourras regarder voler un majestueux oiseau blanc aux ailes tachées de perles de rubis et de sang, et ébloui, tu te souviendras, enfant, qu'un jour, sous le ciel obscurci, tu avais cru arrêter sa vie…

Et cet oiseau insaisissable
volant dans l'azur impalpable
viendra lancer comme en un jeu
le dernier cri de son adieu
pour repartir enfin vers Dieu,
vers sa Lumière, vers sa Bonté,
dans un Monde d'Eternité
où il n'y a pas de jours, de soirs
et où ne vibre que sa Gloire… »

Raphaël Archange
médium : marcelle olivério

 

 

 

Si Dieu n'avait pas créé les grains de sable, les Humains les auraient inventés pour faire naître le désert...
Si Dieu n'avait pas créé de précipices, les Humains les auraient creusés pour y perdre leurs pas...
Si Dieu n'avait pas laissé souffler le vent déchaîné et la tempête horrible, les Humains les auraient suscités pour bouleverser leurs vies...

Mais Dieu a créé le zéphyr, l'eau cascadante, les fleurs qui enchantent, est-ce que les Humains savent encore laisser le doux zéphyr embrasser leurs cheveux, l'eau rafraîchir leurs fronts, les fleurs embaumer leurs jours ?...
Dieu a créé la Mort pour que la Vie renaisse,
les Humains ont détruit la Vie pour que la Mort arrive...

S'ils pouvaient, ces Humains, se souvenir que Dieu a un jour fait naître l'Amour, fait jaillir la Lumière des Ténèbres, écarté les voiles, bouleversé les Mondes !...
S'ils pouvaient se souvenir de cette main de Lumière qui a un jour montré le chemin à suivre !...

Mais Dieu a créé le chemin, et les Humains, eux, ont perdu le sens de l'orientation voulue...

Dieu a créé le jour, et les Humains ne peuvent appeler que la nuit !...
Gouffre immense !...
Tourbillon des Ombres qui emporte et détruit,
gouffre infini où se perd une Humanité
qui ne veut plus entendre,
qui ne veut plus comprendre,
qui ne veut plus... aimer

Et ces grains de sable que Dieu a fait naître, ne peuvent être utilisés par ces Humains pressés que comme un linceul lourd qui ne fait de la Vie qu'un... désert.

 

Archange Raphaël
Quand le Ciel parle

 

 

 

Sur l'horizon de mes "pourquoi"
Pourront-ils mettre un jour la joie,
Le bonheur, la vie et l'espoir
De découvrir enfin sa Gloire ?

Sur l'horizon de mes "jamais"
Pourront-ils apporter la clarté
Qui éclairant enfin ma route
Pourra dissiper tout mon doute ?

Sur l'horizon de mon angoisse,
Bloqueront-ils la main qui froisse
Et qui déchire avec ardeur
La trame moirée du bonheur ?

Sur l'horizon de ma détresse,
Pourront-ils dispenser la caresse
Qui apaisera mes tourments
En nettoyant mon cœur méchant ?

Sur l'horizon de mon défi,
De ma haine, de ma jalousie,
Jetteront-ils enfin un voile
Doux et brillant comme une étoile ?

Sur l'horizon de mon demain,
Vont-ils enfin tendre la main
Pour me donner la charité
De leur amour, de leur bonté ?

Sur l'horizon de mon attente,
Immobile au bord de la pente,
Voudront-ils arrêter les pas
Qui font d'une vie un trépas ?

Ils ont réuni dans leurs mains
Pourquoi… jamais… défis… demains…
Détresse… angoisse… chagrin… attente…
Et ils ont adouci la pente
Que mes pas devaient emprunter
Pour aller vers la vérité,
Vers le bonheur et vers la joie
Que j'ai pu trouver dans la foi.

Sur l'horizon de mon vécu,
Ils m'ont montré, à moitié nu,
Blessé, livide et chancelant,
Jésus penché sur mes tourments.
Ils ont fait briller la lumière
Qui a éclairé cette ornière
Où, abject, je me blottissais
Sans savoir que mon temps passait.

De la nuit ils ont fait le jour,
Ensoleillé et plein d'amour,
Où j'ai découvert dans la joie
La réponse à tous mes "pourquoi".

C'est un horizon de bonheur
Qu'ils ont offert à mon malheur,
Et j'ai enfin trouvé l'espoir
De vivre un jour près de ta Gloire…

Oui, j'ai découvert ta raison,
Car Tu es mon seul horizon !…


Raphaël archange
médium : marcelle olivério

 

 

 

 

Vie !…
Amour !…

Chagrins,
Larmes,
Regrets,
Souffrance,
Désarroi,
Dégoût,
Chute,

Puis…

Repentir,
Travail,
Transformation,
Récupération,
Régénération,
Evolution,
Attente,
Espoir,
Découverte,

Vie !…
Amour éternel !…


Raphaël Archange
médium : marcelle olivério

 
 


 
Spirite
   

Loin des lumières et des rumeurs, je suis tapi au fond de ma peur et dans l'obscurité moite et difficile, j'attends…

Maîtres infâmes qui terrorisent,
maîtres sinistres qui brutalisent et vomissent la peau trop sombre et le front ruisselant de la sueur de la peur, de l'angoisse de la mort !…
Esclave toujours !… Foulé aux pieds, enchaîné à ma vie de misère, à l'horreur d'une galère où nulle lumière ne luit,
je suis l'esclave, je suis… le Noir.

Sous le soleil ardent qui brûle trop souvent ma peau, j'ai peur et je tremble…
Mes mains ensanglantées, mon dos trop souvent écorché, je ploie sous le fardeau trop lourd de moments et de jours qui s'étirent en déchirant mon âme,
-en emportant mon âme-
en brûlant comme une flamme les instants de ma vie qui s'enfuit.

Tapi dans mon désespoir,
je suis l'esclave, je suis… le Noir.

Les chaînes sont tombées de mes pieds, mais je suis toujours entravé à l'horreur de mes réalités.
Le soleil brille-t-il pour moi ?… Ma vie s'écoule, long fleuve de désespoir emportant mon chagrin, ma souffrance, mes… espoirs, et du matin au soir, tristement, je pleure dans le silence de mes heures,
car je suis toujours l'esclave, je suis… le Noir.

Nul soleil ne peut briller pour moi !…
L'ombre sinistre de la mort, de la souffrance et de l'émoi est toujours là, accompagnant mes pas sur ce chemin trop plein d'horreur où je voudrais voir les heures emporter mon souffle et ma vie, mais il me faut attendre sans voir poindre le moindre espoir
car, définitivement, je suis l'esclave, je suis… le Noir.

Mes plaintes et mes mélopées montent vers Dieu et je n'ose lever les yeux vers sa Grandeur, vers sa Beauté. Je prie pourtant, et dans mon chant je pleure mes espoirs de bonté, de patience et d'attention, mais les jours passent, tombent les soirs
et je ne suis que l'esclave, je ne suis que… le Noir.

Lourdes étaient les chaînes à mes pieds
et brûlantes les plaies de mon côté…
La terre est basse, la terre est noire, noire
comme moi qui suis l'esclave, qui suis… le Noir.

Pourtant, lorsque mon cœur est trop lourd, il me semble que parfois, je sens, blotti tout contre moi, un Etre pur, un Etre bon qui me regarde tendrement, et qui m'offre soudain le pouvoir de vivre en pensant que pourtant,
je suis l'esclave, je suis… le Noir

Regarde-moi avec amour, regarde-moi avec ferveur, et je verrai s'enfuir ma peur ; les nuits seront illuminées !… Je pourrai vivre dans la clarté de la vie et de l'espoir
même si je suis encore l'esclave,
même si je suis encore… le Noir.

Lumière et beauté sur ma vie !…

Ma mélopée s'envolera, et mon âme aussi suivra car je trouverai le chemin qui me conduira, demain, au Paradis lumineux où je retrouverai mon Dieu -un Dieu d'Amour et de Bonté- qui m'offrira dans la beauté de divins soirs l'oubli de ma détresse, de ma souffrance, en me disant
que j'ai eu la chance d'être l'esclave, d'être… le Noir ;
car le jour succède à la nuit, la beauté vient, l'horreur s'enfuit,
et il suffit d'une prière pour découvrir la vie entière la Lumière et la Beauté.
Il me tiendra alors les mains, Il me serrera sur son cœur et alors je regarderai, en bas, le maître tremblant de peur, qui n'osera lever les yeux vers celui qu'il a maltraité
car, là-haut, près de mon Dieu, je serai enfin heureux !

Car je ne serai plus l'esclave, et ma peau ne sera plus noire, mais, lui, là-bas, bien malheureux, se jettera aux pieds de Dieu pour murmurer, dans un sanglot, ces quelques mots :
« Oh ! qu'ai-je fait à cet esclave ?…
Oh ! J'ai vomi cette peau noire !… Mais pourrai-je un jour oublier que ces lourdes chaînes qui entravent sont le symbole avilissant de mon âme éternellement noire ?… »

 

« Relève-toi, ô maître torturé !… le temps des révoltes est passé car, au cœur de ce paradis, je peux te dire que j'ai compris qu'un cœur de Blanc, qu'un cœur de Noir ne peuvent vibrer que d'un même espoir, d'un même élan, d'un même amour, car s'y blottira pour toujours un Dieu pur et éternel, et ma mélopée sera belle pour offrir ce jour à mes frères, mes frères esclaves, mes frères noirs, la tendresse, l'amour et l'espoir…

Paix… Amour et Vie… »

Archange Raphaël
médium : marcelle olivério

 
Le pourquoi de la vie…