Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes.

Bossuet

 

La méditation est le flot de la pensée qui va de mot en mot comme l'eau va de pierre en pierre…

archange Raphaël

 

 

 

Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

Si Dieu n'avait pas créé les grains de sable, les Humains les auraient inventés pour faire naître le désert…

Si Dieu n'avait pas créé de précipices, les Humains les auraient creusés pour y perdre leurs pas…

Si Dieu n'avait pas laissé souffler le vent déchaîné et la tempête horrible, les Humains les auraient suscités pour bouleverser leurs vies…

Mais Dieu a créé le zéphyr, l'eau cascadante, les fleurs qui enchantent, est-ce que les Humains savent encore laisser le doux zéphyr embrasser leurs cheveux, l'eau rafraîchir leurs fronts, les fleurs embaumer leurs jours ?…

Dieu a créé la Mort pour que la Vie renaisse,
les Humains ont détruit la Vie pour que la Mort arrive…
S'ils pouvaient, ces Humains, se souvenir que Dieu a un jour fait naître l'Amour, fait jaillir la Lumière des Ténèbres, écarté les voiles, bouleversé les Mondes !…
S'ils pouvaient se souvenir de cette main de Lumière qui a un jour montré le chemin à suivre !…
Mais Dieu a créé le chemin, et les Humains, eux, ont perdu le sens de l'orientation voulue…
Dieu a créé le jour, et les Humains ne peuvent appeler que la nuit !…
Gouffre immense !…
Tourbillon des Ombres qui emporte et détruit, gouffre infini où se perd une Humanité qui ne veut plus entendre, qui ne veut plus comprendre, qui ne veut plus… aimer

Et ces grains de sable que Dieu a fait naître, ne peuvent être utilisés par ces Humains pressés que comme un linceul lourd qui ne fait de la Vie qu'un… désert.


archange Raphaël
médium : marcelle olivério

 

 

 

 

 

Méditons…

   
   

Considérons l'être qui avance imprudemment dans le désert : il a tôt fait de tomber épuisé ; et même s'il essaie encore de s'appuyer dans un dernier sursaut, sur le sable qui croulera sous ses doigts, ne pouvant plus se traîner, il sera obligé de s'arrêter et sera recouvert par ce sable…
Ce sort est-il si tentant que des Humains, dans une obscure finalité, puissent désirer créer d'autres déserts inhumains ?

Que vivent les Humains en ce moment ?
Quel est le sens de leurs vies ?
Ils vivent dans un matérialisme absolu et parfait où rien de spirituel n'a de place.

Que font-ils de leurs vies ?
Ils travaillent parce qu'obligés de le faire pour vivre, mais combien le font uniquement pour créer des contacts, renouveler leur horizon, échapper aux tâches ménagères, aux obligations maternelles et conjugales !… Fuite… orgueil… découvertes… à travers lesquelles ils veulent s'affirmer !…
Le travail, cette prière constante de l'être, devrait pourtant s'accomplir dans la probité et la valeur, mais en est-il toujours ainsi ?…

Dans son accomplissement, n'essaie-t-on pas trop souvent d'écraser et de détruire car, qui vit proprement sur un plan professionnel ?
Aide-t-on celui qui "patauge" ?
Défend-on celui qui est opprimé ?…
Combien le font ?…
On essaie au contraire de supplanter l'autre pour parvenir plus loin et plus haut au fait des célébrités, pour changer d'échelon, acquérir davantage, posséder toujours plus !…

Et que font ces Humains sortis de leur travail ?
A quoi passent-ils leur temps ?
Télé… boîtes… voyages… magasins… culte du corps… repas entre amis… vidéos… films X… films d'horreur… sont en vrac les pavés de leurs routes.
Et dans ces vies, quelle place reste-t-il pour l'altruisme, la tolérance, la compréhension, l'assistance, l'aide, la démarche, la charité, les sentiments d'amour envers celui qui attend ?…
Il n'y a plus de place parce qu'il n'y a plus de temps,
car on est pris dans ce tourbillon échevelé exactement comme les grains de sable sont pris dans le tourbillon du vent qui s'est levé sur le désert…
Lorsque ces êtres fermeront les yeux et se présenteront devant Dieu, que pourront-ils apporter avec eux ? Les vidéos ? les amis ? les soirées ? les sensations ? les corps satisfaits ? l'estomac repu ? les murs décorés ? les coffres remplis ? les mains ornées ? les vêtements griffés ?…
Rien de tout cela !
Ils n'auront pas quitté la vie, mais ils auront quitté un désert et ces Humains qui voulaient inventer les grains de sable pour faire naître de nouveaux déserts ne peuvent même pas réaliser qu'ils ont vraiment déjà fait de leurs vies le plus grand des ergs !

 

« Si Dieu n'avait pas créé de précipices,
les Humains les auraient creusés pour y perdre leurs pas… »

On regimbe devant tout ce que Dieu a créé qui peut être désagréable et à la limite, nous gêne ; mais les Humains n'ont-ils pas toujours été plus loin dans cette création du négatif ?…
Si Dieu a créé les grains de sable, les précipices, le vent déchaîné, il les a certainement créés avec juste raison. Le mistral ne purifie-t-il pas, n'assainit-il pas l'atmosphère de la vallée du Rhône ?…
Il y a une cause à toute création mais les Humains ne veulent pas le comprendre. Ils ne voient que les faits et veulent se montrer plus puissants encore dans leurs réactions ; ils veulent montrer qu'ils peuvent plus encore et au lieu de se contenter de subir ce qui est déjà difficile à vivre, ils veulent en faire davantage, mais hélas, toujours dans le négatif.

« Si Dieu n'avait pas creusé de précipices… »
Combien de précipices a-t-on déjà creusés au fil de sa vie ?
Et pourtant, combien de fois des appels ont fusé pour dire :
« Arrête ton pas, pose cet outil que tu serres dans tes mains… »
« Quand donc cesserez-vous de serrer dans vos mains les pics qui vous servent à creuser ces gouffres où vos pas vous conduiront ?… »
C'est vrai, jour après jour, nous serrons davantage ces pics dans nos doigts crispés, et jour après jour, nous creusons encore parce que nous jugeons qu'il n'y a pas assez de précipices dans nos vies.
« Des précipices ?… Mais non !…
Moi, creuser un précipice ?… Jamais !… »
Mais pourtant que faisons-nous chaque jour et à chaque instant par notre immobilisme et notre indifférence, nos attitudes difficiles ?
Les gestes que nous faisons et qui vont trop souvent à l'encontre des notions de valeur morale qu'Il a essayé de nous donner sont autant de coups de pic que nous assenons pour creuser encore plus profond et beaucoup plus bas.

Après, que se passe-t-il ?
On peut toujours creuser allégrement mais encore faut-il que le pas reste assuré pour ne pas glisser sur les pentes de ce trou que l'on vient d'excaver. Mais les Humains ne savent jamais s'arrêter, et dans un orgueil démesuré, dans la griserie de la domination et du pouvoir, ils creusent… ils creusent de plus en plus fort, de plus en plus profond :
« Je vais vous montrer de quoi je suis capable !
Un trou comme ça !… mais, moi, je peux en faire un plus grand et si l'autre fait de même, moi, je ferai plus encore !… »

Réalisent-ils que, petit à petit, le terrain s'effrite sous les pieds, que les pierres commencent à rouler et que, bientôt, ils seront emportés par cette avalanche qui menace et se fera ?…
Ils ne voient rien, enfermés qu'ils sont dans leur orgueil et dans leur incompréhension, uniquement obnubilés par le fait que leurs bras étaient puissants pour creuser davantage !…
Et pourtant, n'y avait-il pas assez de trous sur ces chemins qu'ils devaient suivre, des trous où ils pouvaient cent fois tomber… cent fois se blesser… cent fois sombrer !…
Mais au lieu d'essayer de combler ces trous, ils ont jugé préférable d'en faire un plus grand encore pour montrer leur prépondérance.

Combien de pas se sont perdus, dans combien de gouffres ?…

Pourquoi ne pas penser qu'il eût été préférable de combler ces trous que l'on avait commencé à creuser dans les vies en y entassant justement ces éléments découverts de force et de valeur, et peut-être les combler de larmes de regrets, de remords et de repentir puis, un peu plus loin, à travers les gestes faits dans l'humilité pour accepter et comprendre, de larmes de reconnaissance et de joie ?…

Où est la vérité ?
Faut-il creuser ou faut-il combler…
On peut toujours contourner un trou existant, c'est fort bien, mais si la pensée nous vient qu'en approchant trop près de ce trou on aurait pu chuter et se blesser, si la pensée nous vient à ce moment-là de préserver celui qui suit, ne devrait-on pas reboucher ce trou ?
N'aurons-nous pas alors, en secouant notre égoïsme et notre indifférence, fait œuvre utile et fait preuve d'un peu d'attention et d'amour ?… Car ne sommes-nous pas responsables du bien et du mal que l'on fait, et peut-être encore plus responsables de ce bien qu'on aurait pu faire et que l'on a trop souvent volontairement refusé d'accomplir ?…

Pauvres Humains qui creusent et creusent toujours !
Puissent-ils cesser de creuser un jour !

« …Si Dieu n'avait pas laissé souffler le vent déchaîné et la tempête horrible, les Humains les auraient suscités pour bouleverser leurs vies… »
Quel est le symbole de la tempête et du vent déchaîné ?
Avez-vous vu la Terre un jour où une tempête se déchaîne et où le vent souffle ?
On a l'impression que tout s'arrête…
La vie semble se suspendre ; plus rien ne bouge.
Les animaux effrayés se tapissent et attendent en tremblant que tout s'arrête et que tout passe, puis, lorsque tout est de nouveau calme, ils essaient de sortir, s'ébrouent et recommencent à vivre.
Dieu a laissé souffler le vent déchaîné et la tempête horrible, par nécessité, circuit de la nature qui devait s'engager, cycle des saisons mais aussi symbole puissant, symbole des tourmentes des vies, symbole des drames qui détruisent tout comme la tempête détruit tout, peut-être pour apprendre aux Humains, dans ce symbole donné à travers ces éléments déchaînés, celui de vies qui peuvent être anéanties mais aussi celui de vies qui peuvent attendre la fin du drame pour renaître dans la paix.

« Les Humains les auraient suscités… »
Faut-il employer le conditionnel ou plus directement dire :
« les Humains les ont suscités pour bouleverser leurs vies… » ?
Combien de ces tempêtes dévastatrices ont déjà été suscitées par les Humains, continuent de l'être et le seront encore dans les jours à venir ! Tempêtes qui se déchaînent que ces folies de chefs d'Etat qui arrivent à ensanglanter des pays entiers, à conduire des foules au marasme et au gouffre, ces chefs d'Etat qui, les premiers, serrent dans leurs mains des pics pour creuser des gouffres où ils engloutiront les nations ?
Et les Humains, ne suscitent-ils pas, un par un, ces tempêtes sur leurs propres vies en se déchaînant sur tous les plans au lieu d'apprendre à suivre un chemin de pureté et de vérité, d'humilité et de sagesse ? Combien de ménages détruits par ces flottements qui n'apportent rien ! Combien de contacts entre enfants et parents qui, à travers l'antinomie, arrivent à l'explosion !…

« …Dieu a créé la Mort pour que la Vie renaisse… »
Où est la vie ?… Où est la mort ?… La vie est-elle dans ce que nous vivons actuellement, dans ce que nous faisons, où la vraie vie est-elle justement dans cette échappée de l'Esprit vers d'autres plans où il va continuer à vivre ?… car la Mort n'est-elle pas la porte de la Vie !… Lorsque nous allons fermer les yeux sur cette Terre et que nous allons abandonner notre corps, nous allons véritablement commencer à vivre d'une vie explosée de l'Esprit dans ce Plan qui est le sien.
Ici, sur la Terre, nous ne sommes que des prisonniers, des bagnards, des forçats, retenus à l'intérieur de corps de chair qui sont les prisons d'Esprits qui ont besoin d'autres Plans, qui ont besoin d'autres libertés.

Considérons les pouvoirs de l'Esprit.
Dès qu'il a abandonné le corps, il peut tout.
Les Esprits qui vivent dans l'autre Plan ont tous les pouvoirs.
Ils sont présents sans cesse car ils peuvent pénétrer à travers les murs solides, les fenêtres et les portes fermées qu'ils peuvent traverser ; présents, ils peuvent tendre la main, montrer le chemin, nous insuffler des pensées, des élans, parler en nos lieu et place. Les pouvoirs de l'Esprit sont immenses et nous pourrions rêver à cette vraie vie que Dieu nous offre à travers la mort.
Mais, le but des Humains n'est-il pas justement, défi permanent lancé par les savants à Dieu dans la folie d'un désir orgueilleux, d'écarter la mort pour chercher la longévité jusqu'à la vie éternelle, répondant ce faisant à leur propre angoisse, symbole de l'angoisse d'êtres terrorisés par la vieillesse et la mort, cette inconnue…
Est-il acceptable d'aller à l'encontre des volontés divines de vie et de mort ?… Si seulement la vie n'était que bonheur, joie et éternité, mais hélas !… il n'en est rien et s'il n'y avait pas la mort, ne serions-nous pas condamnés à suivre éternellement le chemin trop difficile de la vie ?… La mort est le terme de ce temps d'épreuves, de cette existence limitée dans la souffrance, de cet exil de l'Esprit, qui sont en fait les classes, l'examen de passage que nous, Esprits réincarnés, devons affronter et subir pour aller plus loin.

Si la mort semble horrible, elle n'est en fait horrible qu'à nos yeux d'Humains, car il y a l'ignorance et la terreur de ce qui est derrière, il y a la peur de ce qui va arriver, la peur de la confrontation angoissante au "Néant", peur doublée de l'angoisse du constat de la destruction de tout ce qui était la valeur de l'individu !
Mais la plus sûre, la plus réelle raison de cette quête angoissée n'est-elle pas justement la continuité de la vie après la mort du corps ? Trouble immense, car on devra se présenter sous le regard de Dieu en traînant toutes ses actions avec soi ; on ne pourra pas se fermer à l'intérieur des murs d'une maison pour empêcher le regard inquisiteur de pénétrer dans nos tréfonds. On va se présenter à Lui, et on va être mis à nu devant les yeux de ceux qui vont nous regarder -qui nous regarderont- certains avec amour, mais combien avec souffrance et quelquefois avec un certain blâme au fond des yeux ; et il nous faudra avancer sous les regards de ceux qui seront là comme un reproche vivant : ceux que nous aurons détruits, ceux qui auront souffert à cause de nous, ceux que nous aurons écrasés.
Le voilà le purgatoire de l'Esprit, le voilà l'enfer de l'Esprit, car l'Enfer n'est pas l'enfer des flammes et des démons… L'Enfer est déjà dans l'individu, dans sa prise de conscience des erreurs faites, des gestes noirs osés et accomplis, des destructions commises ;
l'Enfer, c'est la honte ressentie devant celui qui nous regarde avec des yeux qui reprochent ; c'est la honte et le regret de la constatation des souffrances que l'on a occasionnées, et surtout la comparaison avec ces Plans de Lumière qui sont comme un reproche vivant à cette crasse et à cette noirceur que nous avons traînées avec nous de ces fonds de la Terre, en montant dans ces Plans Spirituels.

Dieu nous a offert la mort, la chose la plus horriblement représentée : crâne grimaçant, faux, squelette… la mort avec son cortège de larmes, de draps noirs, de chants funèbres, de glas, ces glas « noirs et lugubres » dont -comme l'écrit Daudet « les notes tombent une à une comme des larmes… »
Nous nous réjouissons à la naissance d'un être alors que nous devrions pleurer, mais c'est un "hosanna" qu'il faudrait chanter au moment de la mort, car si celui qui part a su vivre sa vie, le tombeau sera "un char de triomphe".
En nous offrant l'horreur de la mort, Dieu ne nous offre pas la destruction de la vie ; Il nous offre au contraire la chose la plus pure : la vie de l'Esprit… Par contre les Humains, eux, ne détruisent-ils pas la vie pour que la mort arrive ? Ils le font d'une manière délibérée, dans le sadisme pervers qui s'exprime instant après instant, dans toutes les démarches de l'Humanité, démarches et gestes difficiles de tout un chacun, démarches et gestes difficiles accomplis à travers une avance technologique, des découvertes qui, au lieu d'être des garantes de vie, ne peuvent plus être que des certitudes de destruction, d'anéantissement…

La mort !…
semer la mort… torturer… tuer… écraser… détruire… anéantir…
Où est la vérité des gestes ?… Où est Dieu ?…

Nous sommes en train de revivre le cycle éternel de la confrontation de l'orgueil humain avec la pureté et l'attention divines… car les Humains se jugent des Dieux…
et parce qu'ils détiennent les armes puissantes qui, d'un seul geste, vont pouvoir anéantir une planète, ils s'assimilent à Dieu !… Ils se croient les plus puissants et les maîtres du Monde, eux qui ne sont capables que de tout détruire et de tout fouler aux pieds, et qui n'ont pas compris que, justement, la vie devrait être respectée.
Peut-on une fois admettre que la vie est la mort la plus horrible, car, jour après jour, nous mourons chaque fois que nous faisons une action négative et noire, une action impure, un geste bas, un geste vil.
Etait-il alors besoin d'appeler une autre mort pour détruire et détruire encore ? car l'Humain sans cesse se détruit…
Autodestruction sadique et masochiste à la fois !
En analysant ces gestes, ne se sent-on pas tout petit devant cette création de Dieu qui Lui, nous a donné la mort comme l'élément transcendé d'une libération qui va nous permettre de renaître à la vraie vie ?…
N'aurait-on pas besoin de s'imprégner de tout ceci pour accepter un peu plus posément ce que Dieu nous a donné ?

Chacun tremble devant la mort ;
chacun a peur de sa mort, mais chacun tue allégrement, détruit allégrement.
Où est la peur de la mort dans ces cas-là ?
Que ces êtres qui semblent dominer soient un jour touchés dans leurs vies et qu'on essaie un jour de porter la main sur eux, on les verra s'affoler et paniquer parce qu'ils craindront tout, et ils appelleront au secours et ils crieront merci. Mais quelle pitié ont-ils eu pour les autres ?…
Dieu, lui, a pitié des Humains, et Il leur donne en cadeau la plus belle des offrandes : la vie spirituelle, cette vie où dans des retrouvailles chaleureuses, ceux qui quittent la Terre pourront être régénérés à une véritable source de vie, parce qu'ils seront accueillis dans l'amour le plus puissant et avec l'attention la plus grande.

« S'ils pouvaient, ces Humains, se souvenir que Dieu a, un jour, fait naître l'Amour, fait jaillir la Lumière des Ténèbres, écarté les voiles, bouleversé les Mondes !…
S'ils pouvaient se souvenir de cette main de Lumière qui a un jour montré le chemin à suivre !…
Mais Dieu a créé le chemin et les Humains, eux, ont perdu le sens de l'orientation voulue… »
Que ferait-on aujourd'hui si Jésus revenait sur Terre ?
L'accueillerait-on avec des palmes, en jetant des manteaux devant les pieds de son âne, ou essaierait-on de trouver un métal encore plus solide pour forger des clous encore plus pointus pour mieux le crucifier ?… Quel souvenir reste-t-il dans les esprits et dans les âmes de ce sacrifice, de ce symbole et de ce message d'amour ?

Regardons vivre les Humains.
Ils vont dans des églises, ils s'inclinent, ils prient, ils prennent des hosties qu'ils mangent, ils vont se confesser, ils communient et parce qu'ils ont "vidé leur sac", ils sortent et recommencent la même vie pleine des mêmes gestes négatifs, alors qu'ils viennent d'être absous et bénis. Pendant ces instants où il devrait y avoir une communion intense dans ces lieux consacrés, ils suivent trop souvent distraitement le service en s'intéressant plus à ceux qui sont près d'eux qu'à cet office qui se déroule, et parce qu'ils auront déposé une obole, parce qu'ils se seront signés, parce qu'ils se seront inclinés, ils repartiront d'un pied plus ferme en se servant souvent des éléments de force vive qu'ils viennent de recevoir pour être encore plus destructeurs, plus haineux et plus vils.
Où est le chemin des Humains ?
Quelle main Dieu va-t-il tendre et vers qui ?

Va-t-Il la tendre vers ceux qui, dans cette démarche que l'on vient de décrire, et qui est celle d'un grand pourcentage de ces fidèles de diverses confessions qui sacrifient à ces rituels "liturgiques" en ne faisant participer que leurs corps dans la présence visible, mais pas leurs âmes dans une présence cachée, ou va-t-Il la tendre vers ceux qui n'assistent pas à ces offices, qui ne fréquentent pas ces églises mais qui, jour après jour, ont élevé leurs pensées vers Lui, ont tendu leurs élans vers Lui, ont mis en pratique ces préceptes qu'Il leur a donné et enseigné, et qui ont trouvé le chemin de sa pureté à travers des efforts refaits inlassablement pour, dans une vigilance constante, demeurer attachés à cet enseignement de valeur et de grandeur ? Où Dieu va-t-Il reconnaître les siens ?…
Chez les oints, chez les baptisés, chez les fidèles qui vont chanter des cantiques, ou chez ceux qui, dans le silence, ont tendu leurs vies, leurs jours, leurs élans uniquement à le servir et l'honorer, à s'incliner devant lui, à le reconnaître, à savoir constamment rester dans cette trame de vie divine ?
Combien vont communier, et en sortant de l'église, souillent cette réalité de pureté en reprenant sans changement leurs gestes habituels ? Ceci ne les effleure même pas, et ils continuent allégrement ce chassé-croisé, ce ballet qui les mènent de turpitudes en abjection, à encore et toujours s'incliner devant Dieu dans un semblant… un faux-semblant de repentir !…

Quelle boussole faudra-t-il mettre dans les mains des Humains pour qu'ils retrouvent le chemin qui ne devrait les conduire que vers un seul point : la réalité de Dieu dans son ampleur définitive ?
Qui va pouvoir leur redonner cette orientation, car Dieu leur a donné un chemin puisque, présent sans cesse, Il est le Chemin et la Vie. Il leur a donné ce flambeau vivant pour pouvoir l'avoir constamment devant les yeux et suivre sa Lumière.
Il n'est pas difficile pour celui qui se perd au fond des bois de regarder pour chercher une lueur, et l'apercevant, de tendre ses efforts pour aller vers elle.
Mais cette Lumière que Dieu a donnée, lequel de ces Humains orgueilleux voudra la voir ? Ne préférera-t-il pas voir la sienne propre, car, n'est-il pas lui-même "lumière" ?…
Quel est le chemin qu'il voudra prendre ?
Le chemin de la pureté trop contraignant et trop astreignant, ou le chemin plus séduisant du matérialisme des vies ?…
Et pour ne pas la voir, cette Lumière, on tire les rideaux, on détourne les yeux et on avance sans regarder où l'on pose les pieds, faisant fi des avertissements :
« …Nous avions pourtant jalonné votre route de pancartes disant : "attention ! route interrompue !…", "n'avancez pas davantage !… le gouffre est proche !…" »
mais dans cet élan d'orgueil qui nous fait tourner la tête vers d'autres réalités, nous accélérons notre pas pour nous montrer plus forts et plus sûrs, et nous ne voyons pas le gouffre qui s'ouvre, et seuls nos appels résonneront dans une atmosphère qui, hélas, ne pourra plus reprendre que l'écho de nos râles, de nos cris de souffrance et de mort.
Tel est le chemin que choisit l'Humanité.
Temps de retrouver la conception de cette main lumineuse qui se tend, et d'essayer de regarder par deux fois, en dessillant ses yeux, pour apercevoir le chemin où brille la Lumière, la notion de bien…
Le bien et le mal dans leur relativité établie !
sur quels critères, sur quelles notions ?
Faut-il apprendre par la contrainte à discerner bien et mal alors que Dieu a mis dans chacun ce pouvoir de discernement qu'on cultive ou qu'on étouffe ?…
Ne serait-il pas important de méditer cette phrase du Dr Geley :
« Le bien est tout ce qui favorise l'évolution et l'épanouissement spirituel des êtres, le mal est tout ce qui les entrave et les retarde. »
On perd trop souvent la notion de ce chemin de destin qu'on a voulu en se réincarnant, mais ne devrait-on pas savoir se servir de ces possibilités d'analyse que l'on possède au fond de soi, pour décider si le chemin que l'on emprunte est bon ou mauvais, en s'appuyant justement sur ces critères qui ont été donnés dans des lignes larges il y a si longtemps ?
Si nous essayions de le faire, combien de pas se détourneraient de chemins bien difficiles et bien sombres !… Bien sûr, nous avons perdu conscience que ce chemin de vie est un chemin d'évolution nécessaire pour aller plus loin, pour bondir encore plus haut, pour échapper à cette fange dans laquelle nous sommes encore en pleine stagnation ; nous oublions que la Terre est un lieu d'expiation qui n'est pas parmi les plus évolués, mais qui est certainement une des premières planètes dans cette échelle des valeurs qui nous conduit à Dieu. Nous sommes issus de Mondes inférieurs et nous avons traversé sur la planète Terre des difficiles plans d'évolution depuis ceux des peuples primitifs des forêts sauvages jusqu'au stade où nous sommes aujourd'hui, stade un peu "plafond", mais avec encore ces alternatives d'actions à améliorer car, sommes-nous arrivés à ce plafond de pureté qui va nous permettre de changer de Plan ? Nous ne pourrons y parvenir que si nous savons nous servir de cet enseignement lumineux qui nous a été donné, car son but est de permettre à ceux qui ont été choisis pour le recevoir de découvrir d'autres valeurs.

Faisons donc en sorte que cette Terre d'expiation soit un dernier palier dans ces réincarnations terrestres, car, si nous ne savons pas nous améliorer, nous serons encore obligés de revenir à l'intérieur de ce plan, avec un corps qui suscite tant de problèmes et de souffrances…
Commençons à accepter cette dualité du corps et de l'esprit, cet antagonisme de l'esprit et de la matière qui créent cette notion du bien et du mal, le bien étant l'esprit définitivement libéré, purifié, grandi, le mal étant le corps et tout ce qu'il suscite. En effet, c'est à travers le corps que nous retombons toujours dans les mêmes erreurs et dans les mêmes errements, dans les mêmes souffrances, et lorsque nous aurons réussi à nous détacher de notre corps en ne le considérant qu'à sa juste valeur, avec le respect et l'attention qui lui sont dûs parce qu'il est l'instrument que Dieu nous a donné pour parachever cette évolution, en le considérant comme tel, avec ses limites, sans céder à ses exigences, nous franchirons d'autres étapes sur cette Terre, et même si d'aventure, il nous faut revenir encore sur cette pauvre planète, peut-être alors, ayant compris et agi, ayant dépassé des phases d'épreuves, reviendrons-nous en instructeurs pour guider les autres, pour servir d'exemples, pour être cette… "Lumière" qui va encore éclairer des jours et des chemins trop sombres.

Tous les efforts qui sont faits nous sont comptés. Ils sont ces pierres blanches qu'on emporte et qu'on traîne avec soi, et il nous faudrait pouvoir arriver un jour devant Dieu en disant :
« Je suis épuisé… que des mains se tendent car mon sac, ce sac de pierres blanches est trop plein et trop lourd…
Vois-tu, Seigneur, je l'ai traîné à travers mes vies et c'est au prix de mille souffrances que j'ai pu le remplir. Mes mains ont saigné, mes ongles se sont cassés, j'ai trébuché sous le poids de ces pierres trop lourdes, mais j'avais à cœur de te les apporter comme l'offrande de ce travail accompli avec tout le sérieux que j'ai pu y mettre, et avec toute la volonté que j'ai pu avoir pour te donner en retour tout ce que tu m'as offert au fil du temps, dans ces gestes d'attention que tu m'as dispensé sans cesse… »

Quel bonheur immense pour l'Esprit que de ne plus revenir, ne plus renaître, ne plus mourir, mais ce n'est qu'au prix de ces naissances et de ces morts successives que nous pourrons nous transcender et nous hisser pour nous rapprocher des Plans de l'Esprit où, le corps étant effacé, il n'y aura plus de sollicitations et partant plus de souffrances. Quel pas immense aura alors été fait !

Gardons toujours quelque chose de ces messages et de ces conseils que nous recevons.
L'eau qui sort d'une source et coule sur la terre laisse son empreinte humide sur le sol, et l'eau, absorbée par cette terre, laissera dans ses profondeurs l'humidité qui sera source de vie.
Comme l'eau laisse sur la terre son empreinte humide tout peut rester en nous ; et à moins d'arracher volontairement tout ce que l'on a en soi, il en restera toujours forcément quelque chose car il suffira simplement d'être réceptif à ce qui est offert en acceptant de le garder en soi pour retrouver les données du chemin.

« …Dieu a créé le jour et les Humains ne peuvent appeler que la nuit… Gouffre immense !… »
Le jour est le symbole de la lumière, de tout ce que l'on peut voir ; la nuit est le symbole de l'obscurité qui envahit tout, où on ne peut plus rien voir, où tout est caché, feutré, et où ne se percevront pas les actions basses et noires des Humains.
Les Humains appellent la nuit parce que leurs actions ne peuvent s'étaler au grand jour.
Qui peut dire : « Je peux me présenter la tête haute devant Dieu et même devant toi qui me regardes… Je suis capable de supporter ces regards qui me percent jusqu'au tréfonds de mon être, lisent en moi, me découvrent, m'analysent… »
Combien peuvent supporter ces regards qui les mettent à nu ?
On voudrait alors que la nuit soit là, déjà pour empêcher ces regards qu'on ne voudrait plus voir parce que trop dérangeants et trop gênants. Les Humains appellent la nuit pour s'isoler et se protéger davantage, et ainsi agir à l'abri des regards scrutateurs et des regards de blâme.
"Gouffre immense…" de la nuit apprécié par certains comme un symbole de communion et de paix, détesté par d'autres car c'est le moment où tous les Esprits convergent vers la Terre, c'est le moment où tous les Esprits des Humains réincarnés se détachent pour partir à la rencontre de ceux qui descendent du Plan Spirituel, c'est le moment où le brassage des forces fluidiques devient insupportable, ballet d'Esprits où le bien et le mal se mêlent dans un combat qui continue, et dans un affrontement qui se fait puissamment.

Où est la vérité de la nuit ?…
De jour et de nuit, essayons donc d'œuvrer dans un but de construction et non de destruction ; essayons de remodeler nos vies pour qu'elles ne soient pas des déserts.
Mais nous attendons, nous… exigeons que d'autres les remodèlent pour nous… Comment Dieu ne pourrait-Il pas répondre à notre demande ?… Ne se doit-Il pas de le faire ?…
Mais que sommes-nous pour exiger ce geste de Dieu ?
Exigeons-nous autant de nous-mêmes ?
Non certes, car nous considérons trop souvent qu'en nous tout est bon, pur et valable. Si quelqu'un doit s'incliner, c'est bien le Créateur : Il nous a conçus, qu'Il nous donne donc ce que, par cela même, nous sommes en droit d'exiger !…
Et si nous n'obtenons pas satisfaction, nous relevons la tête dans l'insulte, et le reniement…
Essayons de retrouver le chemin de l'humilité, de l'acceptation des gestes de Dieu que nous ne reconnaissons même pas, et lorsque nous devons répondre à ses conseils, à ses mises en garde, nous ne savons plus et nous finissons par ne même plus répondre.
Nous disons « Non » à ceux qui ne veulent pour nous que la Vie et « Oui » à ceux qui veulent notre destruction et notre perte alors qu'il faudrait dire
« Oui » à la Lumière, à la Protection, à la Vérité, à l'Infini de Vie
et « Non » à tout ce qui est crasse, abjection, avilissement, destruction, gouffre… néant.

 

Si nous savons, comme nous le devrions, opposer le refus et exiger notre démarche intérieure, nous avancerons sur un chemin qui ne sera pas celui des solitudes, et nous verrons notre horizon s'éclairer des teintes bleutées de l'espoir car, fuyant le désert immense, nous pourrons enfin atteindre le calme et la paix infinis des oasis où la Vie pourra renaître…

marcelle olivério

 

 

ISBN : 2-904273-01-8