Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

4 juin 1994

   
   

Ah, enfants !… quelle chose compliquée que la vie !…

Des Humains s'ébattent sur la scène de la vie, acharnés à combattre pour accéder toujours à des plans qu'ils pensent être des plans d'avancement, et qui ne sont que les plans de destruction de moments qui auraient pu être, dans l'échange d'une affection profonde et sincère sous la lumière d'une franchise établie et affirmée, des plans de joie et de paix.

La Terre, enfants, n'est qu'une immense scène où les actes se succèdent, et où des acteurs jouent des rôles qu'ils voudraient brillants pour imposer à l'autre la capacité d'un jeu qui traduirait des pensées exaltées
Combien de masques, enfants très chers, sur combien de visages !…
Ah, Humains, pourquoi ne jamais pouvoir trouver au fond de vous les éléments d'apaisement à ces laves bouillonnantes que vous laissez gonfler à l'intérieur de vos âmes jusqu'à l'explosion envahissante et destructrice ?… Pourquoi, enfants, pourquoi toujours vous retrancher derrière les leurres de l'autre pour arrondir les angles de votre absentéisme ou de votre désertion ?…

Regardez le chemin qui est devant vous, amis, regardez, mais regardez avec les yeux de votre âme, car les yeux de votre âme sont plus puissants que les yeux que la nature vous a donnés ; les yeux de l'âme peuvent voir bien plus loin, au-delà des distances, au-delà des murs, au-delà de la vie, pour découvrir la vérité d'un chemin que l'on se doit de parcourir sans cesse et sans discontinuer avec toujours au cœur le même élan, la même force et la même foi.
Levez les yeux et regardez vers les lointains.
Même si vos yeux sont impuissants à percer ces distances qui vous semblent infinies, ne voyez-vous pas, enfants, la Lumière radieuse qui franchit l'opacité de ce ciel infranchissable pour vous ?…
Regardez, enfants, une Lumière est là, diffuse, mais pourtant si brillante, si chaleureuse !… Et lorsque la nuit étend sur votre Terre perdue le voile sombre et cotonneux de son aile duveteuse, lorsque cette aile en frôlant vos têtes tente de vous enfermer dans un no man's land où plus rien ne peut être, ne soyez pas écrasés en vous sentant isolés dans cette nuit profonde ; car il n'est de nuit que sur vos plans, enfants, et si vous pouviez continuer à garder votre tête levée dans un geste de volonté pure et simple, si vos yeux voulaient accepter de regarder, en le fixant, ce point d'horizon qui vous semble pourtant tellement obscur malgré les perles d'argent qui scintillent sur cette étoffe de moire, vous pourriez apercevoir, peut-être vaguement déjà, mais plus précisément ensuite, une petite lueur imperceptible qui, peu à peu, au fur et à mesure que gonflera en vous l'envie puissante de vous épurer pour vous rapprocher plus encore en vous hissant jusqu'à Lui, de ce Dieu qui sans cesse vous aime et vous berce, vous pourriez vous rendre compte que cette petite lueur se grandit jusqu'à devenir lumière, puis phare éblouissant, pour envelopper d'une seule gerbe brillante, étincelante, un horizon que vous découvrirez fait d'autres éléments que les éléments étriqués de vos vies, ces éléments auxquels vous vous raccrochez désespérément comme pour essayer de vous faire vivre et revivre, parce que vous craignez toujours de vous voir être anéantis dans le souvenir des masses avant l'heure où, le cercueil se fermant et la porte de l'Au-delà s'ouvrant, les mémoires, petit à petit, laisseront tomber sur les traits de vos visages et sur le souvenir de vos gestes, le voile épais de l'oubli…
Croyez-vous, amis, que l'oubli puisse être quand l'être a semé, ensemencé de valeur le terrain de ses jours ?…
Semez largement, enfants !
Nous avons enfoui au profond de vos êtres des graines que nos mains lumineuses ont entourées d'amour et ont arrosées de l'eau vive du Ciel, cette eau vive fluidifiée par nous et remplie de tous les éléments d'amour, de tendresse, de patience, de force, pour que, parvenant à inonder vos êtres, elles puissent vous communiquer d'autres éléments : des éléments de volonté, de vouloir, de décision, de vigilance, de confiance et de force, pour accomplir ce travail que nous attendons tant de vous.
Et vous pourrez, dans l'émoi, lever enfin les yeux pour regarder ce Dieu qui, tendrement, doucement, va vous prendre la main pour vous montrer bien loin, la lumière d'un autre destin.

Oui, vous pourrez retrouver l'espoir, et vous pourrez enfin, vraiment, chanter sa Gloire…

Ah, Humains ! il y avait tant de failles sur ce chemin accompli !…
Le temps a passé, et vous avez crucifié, en les sacrifiant à votre crasse, la Lumière et la Bonté, la Lumière et la Pureté… la Vérité.
Aujourd'hui, des êtres en folie agissent de même et malgré toute notre peine, nous ne pouvons arrêter les gestes destructeurs car
nous ne sommes pas des violeurs d'esprits ;
et bien qu'écrasés par le spectacle de la crasse, de la haine, de la jalousie, nous continuons sans cesse et toujours à vous porter.

Mais savez-vous votre chance, enfants chéris ?…

Lorsque le ciel écrase et que l'obscurité pèse sur des vies trop dolentes, lorsque vous risquez de glisser sur la pente, notre main est là, toujours pour faire renaître le jour, pour arrêter les pas, pour ramener la joie, pour dispenser l'Amour…

 

 

 

Ah ! tristesse de nos cœurs !…
Dans nos yeux il y a des pleurs, et combien de fois ont saigné nos cœurs
devant les gestes accomplis !…

   
   

Vous pourriez, mais le voulez-vous ?…
Vous vous mettez vite à genoux lorsque l'urgence se fait sentir, et bien vite il vous faut partir et vous oubliez très vite les choses !…
Alors, nous essayons de parler pour apporter les réponses à vos questions ; nous essayons de vous devancer sur des chemins difficiles pour en aplanir les difficultés ; nous essayons d'ouvrir à vos décisions les portes hermétiquement closes de votre compréhension, et de vous montrer la Lumière au loin qui n'a cessé de briller et qui toujours brillera pour réchauffer vos corps et vos cœurs. Et nous sommes remplis de bonheur à chaque geste accompli, en voyant renaître des vies, en voyant des êtres s'incliner enfin, pour avouer, dans un rire, qu'ils ont compris ce qu'était que vivre sous le sourire de Dieu, car sa main se tendait pour essuyer leurs yeux.

Et toujours à genoux, nous prions, nous prions encore, et nous lançons vers Dieu notre appel, pour que rien ne s'arrête pour ces êtres que nous aimons et que nous portons sans cesse ; et notre prière monte, et le tourbillon de la honte emporte des têtes baissées qui sournoisement, pourtant, se relèvent pour jeter un dernier regard de défi…

Ah, enfants ! Quand accepterez-vous de comprendre ?
Quand saurez-vous qu'il est vraiment temps de prendre la main que nous vous tendons ?…
Alors vous ne serez plus perdus, et vous pourrez aller confiants, regardant comme un enfant qui contemple son père et sa mère ; alors vous saurez la prière qu'il faudra lancer vers Dieu pour lui dire qu'enfin heureux, ayant reçu, ayant compris, ayant enfin admis, vous allez vous engager très vite sur ce chemin montant qui, à travers le temps, vous conduira vers ce sommet lointain sur lequel se tendra sa main pour vous accueillir.
Et dans un rire, vous irez vous blottir aux pieds de ce Dieu de Grandeur, et vous lui direz le bonheur qui vient d'exploser dans vos cœurs, car à travers votre foi, vous lui direz que ces espoirs qu'Il a si longtemps nourris, se sont enfin accomplis.

 

 

 

Il sera heureux de le croire,
et vous illuminera de son Amour, de sa Lumière et de sa Gloire…


archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle…