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Ah,
enfants !
quelle chose compliquée que la vie
!
Des
Humains s'ébattent sur la scène de la vie,
acharnés à combattre pour accéder toujours
à des plans qu'ils pensent être des plans d'avancement,
et qui ne sont que les plans de destruction de moments qui
auraient pu être, dans l'échange d'une affection
profonde et sincère sous la lumière d'une
franchise établie et affirmée, des plans de
joie et de paix.
La
Terre, enfants, n'est qu'une immense scène où
les actes se succèdent, et où des acteurs
jouent des rôles qu'ils voudraient brillants pour
imposer à l'autre la capacité d'un jeu qui
traduirait des pensées exaltées
Combien de masques, enfants très chers, sur combien
de visages !
Ah, Humains, pourquoi ne jamais pouvoir trouver au
fond de vous les éléments d'apaisement à
ces laves bouillonnantes que vous laissez gonfler à
l'intérieur de vos âmes jusqu'à l'explosion
envahissante et destructrice ?
Pourquoi, enfants,
pourquoi toujours vous retrancher derrière les leurres
de l'autre pour arrondir les angles de votre absentéisme
ou de votre désertion ?
Regardez
le chemin qui est devant vous, amis, regardez, mais regardez
avec les yeux de votre âme, car les yeux de votre
âme sont plus puissants que les yeux que la nature
vous a donnés ; les yeux de l'âme peuvent voir
bien plus loin, au-delà des distances, au-delà
des murs, au-delà de la vie, pour découvrir
la vérité d'un chemin que l'on se doit de
parcourir sans cesse et sans discontinuer avec toujours
au cur le même élan, la même force
et la même foi.
Levez les yeux et regardez vers les lointains.
Même si vos yeux sont impuissants à percer
ces distances qui vous semblent infinies, ne voyez-vous
pas, enfants, la Lumière radieuse qui franchit l'opacité
de ce ciel infranchissable pour vous ?
Regardez, enfants, une Lumière est là, diffuse,
mais pourtant si brillante, si chaleureuse !
Et lorsque
la nuit étend sur votre Terre perdue le voile sombre
et cotonneux de son aile duveteuse, lorsque cette aile en
frôlant vos têtes tente de vous enfermer dans
un no man's land où plus rien ne peut être,
ne soyez pas écrasés en vous sentant isolés
dans cette nuit profonde ; car il n'est de nuit que sur
vos plans, enfants, et si vous pouviez continuer à
garder votre tête levée dans un geste de volonté
pure et simple, si vos yeux voulaient accepter de regarder,
en le fixant, ce point d'horizon qui vous semble pourtant
tellement obscur malgré les perles d'argent qui scintillent
sur cette étoffe de moire, vous pourriez apercevoir,
peut-être vaguement déjà, mais plus
précisément ensuite, une petite lueur imperceptible
qui, peu à peu, au fur et à mesure que gonflera
en vous l'envie puissante de vous épurer pour vous
rapprocher plus encore en vous hissant jusqu'à Lui,
de ce Dieu qui sans cesse vous aime et vous berce, vous
pourriez vous rendre compte que cette petite lueur se grandit
jusqu'à devenir lumière, puis phare éblouissant,
pour envelopper d'une seule gerbe brillante, étincelante,
un horizon que vous découvrirez fait d'autres éléments
que les éléments étriqués de
vos vies, ces éléments auxquels vous vous
raccrochez désespérément comme pour
essayer de vous faire vivre et revivre, parce que vous craignez
toujours de vous voir être anéantis dans le
souvenir des masses avant l'heure où, le cercueil
se fermant et la porte de l'Au-delà s'ouvrant, les
mémoires, petit à petit, laisseront tomber
sur les traits de vos visages et sur le souvenir de vos
gestes, le voile épais de l'oubli
Croyez-vous, amis, que l'oubli puisse être quand l'être
a semé, ensemencé de valeur le terrain de
ses jours ?
Semez largement, enfants !
Nous avons enfoui au profond de vos êtres des
graines que nos mains lumineuses ont entourées d'amour
et ont arrosées de l'eau vive du Ciel, cette eau
vive fluidifiée par nous et remplie de tous les éléments
d'amour, de tendresse, de patience, de force, pour que,
parvenant à inonder vos êtres, elles puissent
vous communiquer d'autres éléments : des éléments
de volonté, de vouloir, de décision, de vigilance,
de confiance et de force, pour accomplir ce travail que
nous attendons tant de vous.
Et vous pourrez, dans l'émoi, lever enfin les yeux
pour regarder ce Dieu qui, tendrement, doucement, va vous
prendre la main pour vous montrer bien loin, la lumière
d'un autre destin.
Oui,
vous pourrez retrouver l'espoir, et vous pourrez enfin,
vraiment, chanter sa Gloire
Ah,
Humains ! il y avait tant de failles sur ce chemin accompli
!
Le temps a passé, et vous avez crucifié, en
les sacrifiant à votre crasse, la Lumière
et la Bonté, la Lumière et la Pureté
la Vérité.
Aujourd'hui, des êtres en folie agissent de même
et malgré toute notre peine, nous ne pouvons arrêter
les gestes destructeurs car
nous ne sommes pas des violeurs d'esprits ;
et bien qu'écrasés par le spectacle de
la crasse, de la haine, de la jalousie, nous continuons
sans cesse et toujours à vous porter.
Mais
savez-vous votre chance, enfants chéris ?
Lorsque
le ciel écrase et que l'obscurité pèse
sur des vies trop dolentes, lorsque vous risquez de glisser
sur la pente, notre main est là, toujours pour faire
renaître le jour, pour arrêter les pas, pour
ramener la joie, pour dispenser l'Amour
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Vous
pourriez, mais le voulez-vous ?
Vous vous mettez vite à genoux lorsque l'urgence
se fait sentir, et bien vite il vous faut partir et vous
oubliez très vite les choses !
Alors, nous essayons de parler pour apporter les réponses
à vos questions ; nous essayons de vous devancer
sur des chemins difficiles pour en aplanir les difficultés
; nous essayons d'ouvrir à vos décisions les
portes hermétiquement closes de votre compréhension,
et de vous montrer la Lumière au loin qui n'a cessé
de briller et qui toujours brillera pour réchauffer
vos corps et vos curs. Et nous sommes remplis de bonheur
à chaque geste accompli, en voyant renaître
des vies, en voyant des êtres s'incliner enfin, pour
avouer, dans un rire, qu'ils ont compris ce qu'était
que vivre sous le sourire de Dieu, car sa main se tendait
pour essuyer leurs yeux.
Et
toujours à genoux, nous prions, nous prions encore,
et nous lançons vers Dieu notre appel, pour que rien
ne s'arrête pour ces êtres que nous aimons et
que nous portons sans cesse ; et notre prière monte,
et le tourbillon de la honte emporte des têtes baissées
qui sournoisement, pourtant, se relèvent pour jeter
un dernier regard de défi
Ah,
enfants ! Quand accepterez-vous de comprendre ?
Quand
saurez-vous qu'il est vraiment temps de prendre la main
que nous vous tendons ?
Alors vous ne serez plus perdus, et vous pourrez aller confiants,
regardant comme un enfant qui contemple son père
et sa mère ; alors vous saurez la prière qu'il
faudra lancer vers Dieu pour lui dire qu'enfin heureux,
ayant reçu, ayant compris, ayant enfin admis, vous
allez vous engager très vite sur ce chemin montant
qui, à travers le temps, vous conduira vers ce sommet
lointain sur lequel se tendra sa main pour vous accueillir.
Et dans un rire, vous irez vous blottir aux pieds de ce
Dieu de Grandeur, et vous lui direz le bonheur qui vient
d'exploser dans vos curs, car à travers votre
foi, vous lui direz que ces espoirs qu'Il a si longtemps
nourris, se sont enfin accomplis.
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