Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

2 juin 1985

   
   

Nos messages disent toute notre tristesse car nous devons constater jour après jour, instant après instant, des pas qui se perdent, des vies qui s'arrêtent quand tant d'esprits sombrent.
Tristesse venue de nos Plans où pourtant tout devrait être joie, bonheur et paix, et où ne s'expriment que souffrance infinie et espoirs déçus par des vies qui auraient dû être sages et qui ne sont que folie !…
Quand donc cesserez-vous de contempler le gouffre pour ne pas le trouver assez profond ?

Quand donc cesserez-vous de décider de creuser davantage encore ?…
Quand donc accepterez-vous de prendre une fleur pour orner votre vie au lieu de la prendre pour la froisser et la détruire de vos mains impatientes ?…
Vous vivez vos vies comme si ces vies étaient des morts
car c'est une mort lente que, jour après jour, vous vivez dans une inconscience orgueilleuse.

Souffrance !…

Jour après jour, la pensée de ces êtres qui se perdent est en nous, lancinante, et nous voudrions crier vers eux, les rattraper, leur demander d'arrêter leurs pas mais… des mains plus puissantes que les nôtres nous empêchent et arrêtent nos gestes.
Cependant, si nous sommes impuissants à tendre la main -car définitivement arrêtés par plus fort et plus pur que nous- la souffrance n'en reste pas moins dans nos cœurs, une souffrance qui se double souvent d'un peu de découragement devant les attitudes qui s'affirment.

Message de tristesse !… Larmes qui coulent…
Intercession qui se fait… Espoir qui s'exprime…
Mais ce baiser que nous déposons sur vos fronts inclinés, combien vont le ressentir ?
Combien pourront s'en souvenir, et combien pourront y puiser pour, à leur tour, pouvoir donner l'offrande d'amour dans un autre baiser ?…

Il serait important que vous puissiez descendre au fond de vous pour vous découvrir, vous reconnaître et accepter l'évidence des gestes à faire pour vous transformer, vous grandir, vous élever…
Lequel d'entre vous saura retrouver les éléments de son enfance pour savoir lever de grands yeux vers celui qui est près de lui et dire tout simplement :

« Dis, maman, explique-moi… dis, papa, conseille-moi…Ô vous qui savez, apprenez-moi… enseignez-moi… conduisez-moi !… »
Lequel d'entre vous saura reléguer loin de lui les jeux fallacieux de l'enfance, les « je sais… je peux… je vais… j'aurai !… »
Quand et comment ?… Où et pourquoi ?…
Remise en question des jours qui se suivent et hélas, se ressemblent toujours, mais des jours qui justement, devraient s'épanouir… s'épanouir en semant le rire et non les larmes, les pleurs et l'effroi, car où est votre voie ?… Quel chemin allez-vous choisir, enfants ?…
Ne serez-vous jamais des grands ?
Des grands !… un mot qui résonne pourtant et devrait faire vibrer en vous des espoirs… des espoirs fous.

Se grandir, apprendre, travailler,
travailler, apprendre, aider,
aider, apprendre, donner,
donner, savoir et aimer,
aimer… aider… comprendre… pouvoir… vouloir… ces mots qu'il faudrait chaque soir se répéter sans cesse et sans fin pour arriver au lendemain…

Combien d'entre vous, enfants, ont compris dans ces instants où seul à seul avec eux-mêmes, ils pouvaient juger de la peine répandue jour après jour, au lieu d'avoir semé l'amour !
Les jours, les soirs, les nuits, jour après jour la vie s'enfuit… Que reste-t-il alors, enfants, de tous ces si nombreux moments où vous auriez dû, dans la joie, donner sans cesse ?
Mais pourquoi, pourquoi reprendre le chemin qui vous fait quitter un demain pour repartir vers… hier ?

Hier !… un mot noir sans prières,
Le mot du gouffre absolu
Où vos pas s'étaient perdus !
Hier… aujourd'hui… demain…
Trois paliers dans vos destins !
Ah ! vers quels chemins, enfants,
allez-vous partir maintenant ?…

Les galets roulent sous les pas pressés, la mer… la mer lugubrement roule aussi ses galets et l'on regarde vers l'infini en pensant que tout est fini, qu'il n'est plus besoin de lutter, de construire ou de travailler car tant a déjà été fait !
Qui pourrait encore exiger, exiger… demander… exiger ? Qui pourrait encore vouloir, alors que sans le savoir, on regarde des actions qui méritaient absolution ?

La mer roule ses galets, enfants…
le soleil rouge, à l'horizon descend, descend de l'infini, et bientôt ce sera la nuit… N'attendez pas, enfants chéris, que l'astre en ait enfin fini de plonger éternellement sur le désert de vos tourments.
Remontez bien vite la pente ! Il faut que votre esprit ressente les vibrations éternelles d'une paix très douce et très belle car, si vous saviez mieux comprendre, vous arriveriez à surprendre tout l'Infini bruissant d'amour où, dans un éternel retour, brillent sur vous, enfants chéris, les lumières de ce Paradis que vous avez foulé aux pieds et qu'encore vous reniez.

La mer roule ses galets, et vos cœurs… vos cœurs esseulés ne sauront plus que rencontrer le vide… l'abîme… le gouffre où l'être souffre !

Ah ! quel palais avez-vous construit, enfants, armés pourtant de sentiments que nous aurions tant voulu voir de courage, de force et d'espoir !…
Et la vague moutonnante va, après la tourmente, recouvrir des corps sans vie que nous avions pourtant bénis tant de fois… tant de fois dans la joie !
Mer immense qui emporte l'erreur, la déchéance de ceux qu'avec amour pourtant, nous appelions… « Nos chers enfants. »

L'air vibre de mille notes, et la mélodie qui vous porte sera le chant de l'adieu qui vous viendra du fond des cieux, en attendant le jour béni où nous serons tous réunis pour retrouver avec espoir le chemin qui mène à la Gloire d'un Dieu heureux mais aussi… malheureux, qui baissera sur vous des yeux pleins de tristesse et de chagrin, car Il avait tendu la main pour illuminer vos chemins…

La mer roule ses galets, et la vague est venue lécher les ruines blanches d'un palais, d'un palais qu'avaient construit avec amour tous ces amis qui vous entourent et qui vous aiment ; vous, avez-vous fait de même ?…
Avez-vous su ouvrir vos cœurs ? Avez-vous su sécher les pleurs de ceux qui maintenant mendient et appellent à votre merci ?…
La mer a roulé ses galets, le soleil, lui, a basculé, et la nuit s'est étendue, silencieuse, sur des vies perdues…

Puissiez-vous, enfants très chers,
Retrouver dans une prière
Le chemin merveilleux
Qui vous conduira à ce Dieu
Plein de tendresse et plein d'amour
Qui vous bénira pour toujours.

Puissiez-vous retrouver l'espoir qui vous conduira vers sa Gloire !…


Archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle…