|
|
Ô
Seigneur, sur une Terre en folie les drames succèdent
aux drames, la terreur vibre sous tous les cieux, la crainte
et l'angoisse habitent toutes les âmes, et le déchaînement
de phantasmes puissants alliés à un sadisme
qui s'exprime dans des gestes horribles, font que peu à
peu les Humains, pris dans un tourbillon de folie, virevoltent
et vont vers le gouffre profond où, ils iront se
fracasser, déchiquetés et mutilés,
pour arrêter des vies dans des râles de souffrance
qui monteront vers un Ciel qui ne pourra plus que laisser
couler sur une Terre détruite, des larmes de regret,
des larmes de déception, des larmes de souffrance.
Ô Seigneur, fais que le vent de folie qui souffle
sur cette pauvre planète puisse une fois encore,
dégager un coin de cet azur merveilleux et pur, où,
attentifs et tremblants de chagrin et de souffrance, des
Esprits attendent, en pleurant sur une Humanité que
leurs mains délicates et attentives n'ont pu, pourtant,
retenir et empêcher.
Que ton assistance s'exprime jour après jour, instant
après instant, auprès de ces peuples désemparés
et détruits ; que ton assistance s'exprime jour après
jour, heure après heure, auprès de ces êtres
qui, trop souvent, dans un nihilisme exprimé, dans
une ironie qui nous désespère, refusent et
rejettent, ne voulant analyser, ne voulant comprendre, sourds
à tous les conseils, à toutes les explications,
et ouverts seulement à des explications intérieures
et personnelles qui leur font hausser les épaules
dans un refus puissant et définitif d'efforts de
compréhension strictement inéluctable pour
agir et uvrer.
Donne,
Seigneur, à ces êtres, la force de secouer
la nonchalance, la paresse profonde, l'indifférence
;
donne à ces êtres, Seigneur, la conscience
de ces gestes négatifs qui les maintiennent dans
une position d'attente et d'exigence ;
chasse l'intérêt de certains curs, Seigneur,
un intérêt né d'une nonchalance à
vouloir et à pouvoir.
Donne-leur conscience, Seigneur, de l'importance des souffrances
qui s'expriment et des détresses qui attendent, muettes
et silencieuses, l'espoir au cur.
Secoue ces êtres avec tendresse, avec amour, avec
patience ;
nettoie le fond de ces âmes, mon Dieu, remue et nettoie
la boue des profondeurs que l'on veut encore fermer et cacher.
Pardonne les gestes négatifs et odieux, Seigneur,
donne à chacun la conscience de ces gestes bas et
vils et le regret de ces actions qui, jamais, n'auraient
dû se faire. Que la boue sortie des tréfonds
des êtres fasse bouillonner le sang qui rougira les
visages afin que, se contemplant, ils puissent lire, tracées
sur leur peau, les profondeurs de leur iniquité.
Fais leur prendre conscience, Seigneur, de la gravité
de leurs actes et de leurs pensées, de leurs élans
Sois présent près de chacun d'eux, Seigneur
; sois présent près de tous ces êtres
négatifs et vils qui, loin de nos Cieux, expriment
la haine, le sadisme et la perversité dans des contacts
qui ne sont que drames et meurtres.
Prends pitié, Seigneur, des êtres désemparés
qui ont eu à subir : les violés, les vendus,
les torturés, les massacrés
Que ta main se tende pour les accueillir, Seigneur, et que
tes Esprits lumineux et purs leur apportent, en les accueillant,
le réconfort de ton amour et de ta chaleur.
Ah
! Seigneur, peux-tu encore, par un miracle, faire renaître
sur cette Terre une notion d'amour, de bonté, de
tolérance et de charité ?
Hélas,
toutes les offrandes, mon Dieu, sont prises et détruites,
foulées aux pieds, et la foule ivre de plaisir et
de sensualité, ivre de matérialisme, danse
sur ces pauvres offrandes flétries et souillées,
comme dans ces bacchanales où des bacchantes ivres
de vin se livraient à des danses pour chanter la
joie de leurs corps satisfaits par des orgies païennes
et lubriques.
Pauvre
Humanité !
Pauvre Terre !
Dans des pays lointains où la neige et la glace font
des linceuls durs et froids, [références aux
pays de "l'Europe de l'Est"] les peuples torturés,
opprimés, lancent vers Dieu l'appel puissant de leurs
curs déchirés et supplient et attendent
; et malgré les sévices, et malgré
les attaques, vont et continuent sur ce chemin de la foi
qui est maintenant leur seul chemin de vie.
Le
Ciel pleure !
Il pleure les drames, les tortures et les morts
Il pleure les gestes, les actes
Il pleure la paresse, la fainéantise
l'immobilisme,
la stagnation
Il pleure les phantasmes, la perversité, le sadisme
Il pleure l'intérêt, l'indifférence,
l'intolérance
Le Ciel pleure !
Il pleure sur une crasse humaine que pourtant des mains
lumineuses et pures, sorties d'un azur infiniment pur et
beau, ont tenté de nettoyer pour essayer de faire
renaître des âmes en les régénérant
à une vie plus belle
Le Ciel pleure !
et ses larmes abondantes coulent et roulent sur une planète
où, malgré leur flot puissant, elles ne pourront
jamais retirer les traces rouges et sanglantes imprégnées
dans une terre qui a déjà absorbé,
et qui encore absorbera ces vies qui, goutte à goutte,
s'en vont et qui, bientôt encore, partiront
Le Ciel pleure !
Il pleure sur les actes des Humains, et l'immense chur
spirituel ne peut qu'entonner un chant de tristesse et de
désespoir avec une douceur qui devrait pourtant faire
tomber les barrières qui vous séparent de
son Plan pour apaiser les volcans bouillonnants d'où
la lave engrangée s'écoule et détruit
Humains, vous êtes à la croisée des
chemins, et vous êtes arrivés au point d'une
remise en question inéluctable.
Vous nagez en ce moment dans les ombres en pensant que le
moment viendra bien où vous émergerez. Mais
émerge-t-on ?
Peut-on relever la tête
au-dessus de la fange ? Peut-on continuer à respirer
quand cette boue -qui devient l'élément vital-
a envahi des narines, des gorges, des poumons, quand tout
est bloqué, quand tout est perdu ?
Peut-on
reprendre pied quand, petit à petit, on s'enlise
en gardant l'espoir que la seule main qui émergera
pourra toujours se raccrocher ?
Il n'y aura plus que le vide
Il n'y aura plus que le désespoir
la désolation
L'univers s'estompera peu à peu derrière une
brume qui étouffera et qui détruira, et l'être
perdu s'enfoncera plus avant encore dans un gouffre qu'il
n'aurait pourtant jamais cru atteindre, ni pénétrer,
ni mesurer
Nous
vous demandons aujourd'hui cette pause importante et inéluctable,
nécessaire à une prise de conscience dans
une nouvelle compréhension des faits.
Le temps passe, passe et s'écoule, et les jours que
l'on croyait remplis ne sont que des jours vides, dé-ses-pé-ré-ment
vides, remplis seulement de regrets déchirants et
amers, et envahis d'un chagrin et d'une souffrance que rien,
jamais, ne pourra apaiser.
Ne croyez pas que lorsque le couvercle s'est rabattu sur
des fosses d'ombre, la main affaiblie qui essaie de griffer
cette plaque, pourra la repousser pour retrouver la Lumière
que l'on espère toujours, et que jusque-là,
on a dédaignée et on n'a voulu voir.
Trop
de gestes noirs !
Trop d'attitudes que nous déplorons et que nous blâmons !
Nous avions fait pousser, devant vos pieds et sous vos pas,
un arbre de vie pour vous permettre de vous hisser dans
un élan au-dessus du couvercle épais de la
forêt sombre qui dissimule et cache, mais hélas,
vos bras ne sauront pas encore serrer ce tronc de vie, et
vos efforts ne peuvent actuellement se borner qu'à
poser une main sur ce tronc qui vous semble trop rêche
et trop rugueux et que vous craignez de voir écorcher
les genoux et les jambes qui l'enlaceront pour grimper plus
haut.
Archange Raphaël
médium : marcelle olivério
Quand le Ciel parle
|
|
|