Quand le Ciel parle…

…le Ciel pleure

 

11 janvier 1983

   
   

C'est à travers des épreuves douloureuses que vos pas maintenant vont vous conduire sur un chemin qui, souvent, sera de souffrance car vous confondez trop souvent le rêve inaccessible et la réalité difficile…

Il ne suffit pas de dire :
« Seigneur, regarde mon cœur brûlant d'un désir effréné d'aider !… »
Il convient quelquefois de savoir dire simplement :
« Seigneur, j'aide… Merci de m'avoir donné cette force puissante qui a été la complémentarité directe de ce désir effréné que j'avais… »
Il convient quelquefois de dire, non pas :
« Seigneur, je brûle d'agir et de prouver mon amour aux autres… »
mais il convient toujours de dire :
« Ô Seigneur, parce que je brûlais d'un amour infini, regarde ce que j'ai donné… »

 

 

 

Comme il y a loin, amis, du projet à la réalisation, du rêve à la concrétisation !…

   
   

Pourquoi n'avez-vous su tendre la main, enfants ?
Des mains lourdement chargées de présents merveilleux se tendaient vers vous, et au lieu d'ouvrir les bras et d'étendre les doigts, vous avez serré contre vous dans un geste farouche, des bras devenus inutiles qui ne pouvaient plus garder que le vide contre vos cœurs plein de remords et de souffrance.
Réagissez, enfants très chers, avant que les sables mouvants où vos corps commencent petit à petit à plonger, ne couvrent vos visages et n'envahissent vos bouches.
Réagissez, enfants très chers, et de toute la puissance de vos muscles bandés, accrochez-vous à cette corde que nous lançons vers vous.

Ah ! comme le fardeau de souffrances est lourd à porter !
Hélas ! vous n'avez pas su réformer vos vécus d'égoïsme un peu orgueilleux.
Vous n'avez pas su vous abstraire de vos problèmes personnels, continuant à professer le culte du moi dans des gestes que nous aurions tant voulu voir s'adoucir et qui ne faisaient que se fermer.
Pourquoi ne pas vous être souvenu du sens du mot "aimer", du sens du mot "aider", du sens du mot "donner" ?…
Spectateurs sur une berge où venaient se briser les flots grondants et tumultueux, vous avez contemplé la tempête qui faisait rage en dévastant, et parce que vous pouviez serrer autour de vous les plis glacés et raides de suroîts qui vous protégeaient des embruns de la vague, vous avez remercié le Ciel d'avoir permis que vos corps ne fussent point fouettés par les vents et mouillés par les lames, et vos regards ont contemplé les gouttes qui ruisselaient sur la toile de ces suroîts au lieu de se lever vers l'infini sombre et lointain pour vous rendre compte que des êtres ballottés étaient roulés et meurtris par les vagues grondantes et projetés dans des creux vertigineux.

L'heure a sonné, enfants, d'une nouvelle vie, mais cette vie sera-t-elle celle que nous espérions pour vous ?
Vous êtes, seuls, les maîtres d'œuvre d'un choix qui pourrait vous pousser vers une autre voie, vers un autre destin, mais la solution de facilité est grande d'opposer les distances aux obligations.

La machine est en marche, faites vite ; et si, dans un futur lointain, vous retrouvez enfin cette voie que vos pieds n'auraient jamais dû quitter, vous ferez naître dans nos cœurs déçus, le bonheur de retrouvailles d'amis sincères dans un élan d'affection et dans un remerciement à Dieu d'avoir enfin pu vous arracher aux Ombres pour vous conduire à la clarté brillante et radieuse.

Courage, enfants très chers, nos bénédictions sont sur vous et notre protection vous entoure, mais hélas nul ne pourra jamais étancher sa soif s'il ne sait sortir ses mains de ses poches pour prendre un gobelet limpide, le plonger dans l'eau cascadante et fraîche qui pourra faire renaître un souffle de vie.
L'ombre est dense, et il vous faudra marcher encore longtemps pour retrouver la Lumière définitive et belle qui illuminera vos vies par la volonté de ce Dieu qui sans cesse, sera présent dans vos cœurs, mais nous gardons l'espoir, très chers amis, qu'un jour, ayant compris, ayant aimé, ayant donné, ayant aidé, vous pourrez, étant "vous" pleinement, dire avec une émotion sincère, ces mots que vous auriez dû si souvent prononcer, ces simples mots :

« Gloire à Dieu !… »

archange Raphaël
Médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle…