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Que
d'ombres, enfants, que d'ombres sur ces chemins où
seule la Lumière devrait briller !
Que d'ombres, enfants
glaciales
étouffantes
écrasantes
peuplées de dangers, peuplées
de terreurs
Las ! que nos curs sont tristes !
Où est le chemin, que vos pas fouleront ?
Regardez,
amis !
l'herbe est douce, l'herbe est fraîche
vos pieds foulent allégrement ce sentier, et dans
l'allégresse, dans la joie, au milieu des gazouillements
qui vous semblent être d'oiseaux, vous avancez
vous sautez
vous bondissez
vous courez l'allégresse au cur
où
?
Vers le gouffre profond qui, grondant sous vos pas, attend
attend la chute vertigineuse, le cri angoissé qui
sortira de vos êtres pour, dans un appel vers Dieu,
chercher la main secourable qui pourra retenir cette chute
vertigineuse et le fracas intense des cris qui montent,
le bruit sourd des corps qui s'écraseront dans l'abîme,
les sanglots désespérés, les râles,
les derniers soupirs de souffrance ne pourront plus franchir
l'éther, ne pourront plus se faire entendre.
Ah,
Humains ! temps, il est temps en vérité je
vous le dis, ressaisissez-vous, enfants perdus ; reprenez
en main les brides de ce cheval fougueux qui vous conduit
dans un galop forcené vers le gouffre final.
Arrachez de vos yeux le bandeau que vous avez serré
; écartez de vos oreilles les mains que vous avez
posées.
Ouvrez vos curs, ouvrez vos âmes, ouvrez vos
êtres à l'acceptation d'une Lumière
vivante qui, de toute éternité, vous a portés
et vous portera.
Nettoyez, enfants perdus, nettoyez les débris empuantis
qui entourent vos âmes ; nettoyez le fond de vos curs.
laissez descendre en vous cette Lumière
Videz la coupe où croupit et empeste l'eau stagnante
de vos vies stériles et vaines.
Nettoyez, purifiez l'écrin où la perle chatoyante
et diaprée de la douceur infinie et vivante de Dieu
pourrait être déposée.
Nettoyez, enfants, cette coupe
Pouvez-vous ajouter une seule goutte de liquide dans une
coupe pleine à ras bord ?
Pouvez-vous, enfants perdus, mettre une goutte de parfum
dans une coupe d'eau croupissante ?
Non !
non, amis : il est temps ! En vérité
je vous le dis, vos destins doivent s'accomplir dans la
lumière des jours, dans l'obscurité des nuits,
dans la souffrance des chairs, dans le déchirement
des âmes
Comprenez, enfants, comprenez les appels qu'à travers
tant d'amis, à travers tant de voix, nous avons lancés
vers vous ; comprenez ces paroles et acceptez ces invitations
à sortir de l'ornière.
Ne pirouettez plus, ne dansez plus sur des volcans ! Bannissez
de vos vies ces plaisirs stériles et vains.
Ah, enfants ! nous avons enfoui au profond de vos curs
des germes de puissance et d'amour, pourquoi avoir arraché
de vos mains fébriles et énervées ces
graines d'amour qui, des cendres froides, pouvaient faire
renaître la vie ?
Nous semons
nous semons avec un geste d'espoir, mais
combien de graines germeront dans ce fumier putride ?
Ah
! que la souffrance est grande !
Acceptez de suspendre vos gestes, acceptez de ne plus utiliser
vos mains que pour les joindre dans un geste de prière
ineffable et puissante pour porter vos élans ailleurs
que dans un déchaînement syncopé de
notes.
Acceptez de tendre les mains pour que nous les chargions
d'une moisson de puissance, de tendresse et de charité.
Laissez, amis perdus, poindre dans la fange la petite pousse
verte qui, en grandissant, pourra s'épanouir et donner
la fleur merveilleuse qui embaumera vos jours.
Ah ! puissance infinie de l'amour !
Ah ! puissance infinie des vibrations du mal et de la puissance
maléfique !
La syntonie puissante d'Esprits rebelles est là ;
la force balaie, emporte, le flot tumultueux déferle
et dévaste
les digues se fendillent, se fissurent,
s'ouvrent, éclatent, explosent et le flot, déferlant
toujours plus fort, balaie, submerge, emporte et, comme
des fétus de paille vous irez, ballottés,
jetés, brisant vos os sur des écueils, sur
des rochers tranchants qui déchireront votre pauvre
chair meurtrie.
Quel gouffre, enfants, quel gouffre s'ouvre sous vos pas
!
Vous ne voyez ni n'entendez et les avertissements sont pourtant
là !
Vous avancez sur un chemin bordé de pancartes :
« Attention
Danger
Route interrompue
»
Mais vous allez, amis, insouciants, ignorant, dédaignant
tout, négligeant tout, et vos yeux, attirés
par on ne sait quelle lueur éphémère
et pourtant fascinante, ne voient point ces pancartes qui
pourraient vous faire comprendre que, dans l'élan
forcené de vos êtres, vous pourriez vous rejeter
loin, loin de ce précipice où vous allez vous
écraser et mourir
Que les forces doivent être intenses pour lutter !
Unissez-vous, amis très chers, unissez-vous ;
unissez vos forces, ouvrez vos curs, parlez, agissez,
uvrez ; nous ne sommes pas des éléments
de jugement et de blâme,
mais que sommes-nous, sinon des messagers de conseil
et de paix ?
Que de conseils par nous transmis pour une attention à
plus de circonspection, plus d'analyse !
Recomposez, je vous en prie, amis, nettoyez vos êtres
de ces certitudes qui, en vous, vibrantes, vous font accepter
quelquefois -trop souvent encore pour nous- des évidences
qui ne sont pas toujours des réalités profondes.
Non, enfants, non
non
Plus d'humilité est encore nécessaire, ouvrez
vos curs à cette humilité, à
l'acceptation de ces faits qu'au fond de vous, vous ne pouvez,
vous ne
voulez considérer comme réels,
et pourtant, un flambeau brille et sa lumière étincelle
devant vos yeux ; et ce flambeau est pour vous l'unique
flambeau ; mais, amis, combien de flambeaux s'allument,
combien de lumières s'éclairent
combien
de portes s'ouvrent, mais sur quelles réalités,
sur quels horizons, sur quelles vérités ?
Pourquoi vos prières ne s'élèvent-elles
pas plus intenses et plus vibrantes, non des prières
psalmodiées dans un rite établi mais des prières
venues du fond de l'âme comme la Lumière vient
du fond de l'Infini et submerge tout ?
des prières
venues du fond de l'âme qui, dans un envol, porteraient
à Dieu l'intensité de vos espoirs et de votre
attente, l'intensité de votre besoin de sa présence,
de son amour
Ah,
enfants ! que de travail à faire !
Nos bénédictions sont sur vous ; toutes nos
vibrations de paix sont projetées dans vos êtres
pour régénérer vos êtres profonds
à cette source divine de puissance et à cette
source radieuse de vie.
Abreuvez-vous à l'eau vive de la spiritualité.
Combien est dur, amis très chers, le chemin de la
spiritualité !
Hasardez-vous
sur ce chemin qui serpente durement et dont les pierres
acérées blesseront vos pieds ; ne craignez
point les ronces du chemin, ne craignez point les pierres
tranchantes, ne craignez point les sarcasmes et les épreuves,
ne craignez point le lourd poids qui, en ce moment, pèse
sur vos êtres
L'uvre de Dieu s'accomplit à travers les êtres,
à travers l'espace et le temps, à travers
les siècles.
Tobie, du fond de sa nuit, savait que Dieu, dans sa miséricorde,
tendait vers lui une main secourable, et l'amertume,
le fiel de l'amertume qui, un temps, avait rongé
son âme, a reçu en offrande le fiel sorti des
eaux qui a fait renaître la source vivante de l'eau
salutaire et bénie de larmes de joie.
Permettez, amis, qu'une fois encore mes mains se tendent
vers vous. Remplissez-les, enfants, des fragments qui flottent
encore dans les profondeurs lointaines de vos êtres.
Chargez-moi, amis, de ce fardeau douloureux.
Faites, enfants, je vous en supplie, ce nettoyage en profondeur
de vos êtres puissants et éternellement vivants.
Libérez vos âmes dans un dernier sursaut de
volonté farouche.
Ne soyez plus qu'écrin velouté, qu'écrin
soyeux, qu'écrin nacré et pur, et alors, enfants,
dans un geste d'offrande infini et vibrant, nous y déposerons
la perle irisée et le diamant étincelant,
et vous serez, amis très chers, éblouis, car
vous saurez alors que même le flambeau le plus brillant
semble terne près de la grandeur majestueuse de la
Lumière de Dieu qui est et devra toujours être
dans vos curs.
Que les bénédictions de Celui qui sans cesse
vous porte, accompagnent vos heures, et alors, enfants,
imbibés de cette Lumière d'amour, imbibés
de cette force transcendantale et vibrante, à votre
tour, vous pourrez, en baissant la tête et en ouvrant
vos curs, dire :
«
Gloire à Dieu !
»
archange
Raphaël
médium : marcelle olivério
Quand le Ciel parle
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