Chapitre VI…



 


Hitler, médium de satan…

 

  Les premières atrocités…

   
   


Fin février 1933, une vague d'arrestations submerge l'Allemagne frappant les communistes, les libéraux [par exemple Konrad Adenauer nommé en 1917 maire de Cologne. En 1933, il est arrêté par les nazis. Après la guerre, il fonda le parti démocrate-chrétien. En 1949, il fut un partisan actif de la C.E.E. et de la réconciliation avec la France] les sociaux-démocrates etc… Comme les prisons sont archi-pleines, on crée les premiers camps de concentration. Himmler ouvre le 20 mars, celui de Dachau. Le 29 du même mois, Hitler décrète la peine de mort par pendaison pour les opposants au régime, or, ces opposants étaient nombreux… et courageux. […]
Dès 1933-1934, Rauschning dénonçait, sans pouvoir donner beaucoup de détails, l'existence et l'horreur des camps dont les premières victimes furent ces Allemands antinazis.
- « Les atrocités perpétrées par les S.A. et par les S.S. avec des raffinements de cruauté impensable contre leurs adversaires politiques, faisaient partie d'un plan délibérément établi ; les gardiens qu'on recrutait pour le service des camps de concentration étaient systématiquement choisis dans les bas-fonds et les milieux criminels. »






Rauschning était présent le jour où Hitler fut avisé des actes horribles commis à Stettin et dans d'autres villes par les S.A. et les S.S. précités. Il vociféra, hurla, trépigna, frappa du poing sur la table et contre les murs… Ses yeux étaient hagards, sa face cramoisie, ses cheveux en bataille et sa bouche écumante. Il éructait en s'adressant à son entourage :
- « Foutez-moi le camp, traîtres ! »
Puis il se calma, se lissa les cheveux et jeta sur les personnes présentes un regard scrutateur à l'affût de quelque sourire moqueur. Or justement, cette fureur guignolesque avait provoqué chez Rauschning, un fou rire nerveux qu'à force de volonté, il réussit à dissimuler.
Contre qui étaient dirigés ces flots d'insultes et de malédictions ? Contre les auteurs des sévices ? C'était mal le connaître. Les traîtres qu'il venait de fustiger, c'étaient ceux qui lui avaient rapporté « ces histoires ridicules » et qui leur attachaient de l'importance.
Hitler s'arrêta pendant quelques instants, puis il reprit sur son ton habituel :
- « J'interdis qu'on prenne des sanctions ! A la rigueur, je veux bien qu'on punisse un ou deux individus afin d'apaiser ces abrutis de "nationaux-allemands". Mais je ne veux pas qu'on transforme les camps de concentration en pensions de famille. [En France, la princesse Bibesco avait entrepris, dès 1934, une campagne d'information contre les camps. Un jour elle s'écria, découragée : « Finalement, les horreurs des camps profitent aux nazis : c'est tellement abominable que les gens refuse d'y croire… »]






Voici Heyde qui fit périr 200 000 incurables, handicapés et malades mentaux que l'on allait chercher non seulement dans les cliniques et les hôpitaux, mais aussi dans leurs familles. Toutefois, à la suite d'une intervention des Eglises, il dut mettre fin à ce massacre qui continua cependant sur le plan individuel : à la suite des bombardements qui dévastèrent la ville au début de cette année-là, son fils, un petit garçon de 7 ans, fut pris de convulsions. Elle le conduisit à l'hôpital. Chaque fois qu'elle demandait à le voir, c'était un refus. On lui répondit, sans autre explication :
- « Tout est réglé ! » Tout avait été réglé par une piqûre mortelle…
- « L'extermination systématique des créatures de Dieu, infirmes ou malades, est un crime monstrueux ! » s'écria en chaire, Mgr von Galen, évêque de Münster.
- « Il faut le pendre !… » hurla Himmler quand il apprit cette déclaration.
- « Si nous le pendons, nous allons perdre la Wesphalie » objecta Goebbels.
- « Mettez-le au secret ! » transigea Hitler.
L'évêque y resta jusqu'à la fin de la guerre. En 1946, il y revint pour y mourir…






Bergier et Pauwels dans leur « Matin des Magiciens »[Editions Gallimard] ont bien résumé la situation :
« Derrière le médium Hitler, non sans doute un seul homme, mais un groupe, un ensemble d'énergies, une centrale magique. Et ce qui nous paraît certain, c'est que Hitler est animé par autre chose que ce qu'il exprime ; par des forces et des doctrines mal coordonnées, mais infiniment plus redoutables que la seule nationale-socialiste. »
L'ensemble d'énergies, la centrale occulte dont parlent les deux autres auteurs ne comptait pas seulement des astrologues, des voyants et des mages noirs, mais aussi des Entités maléfiques de l'astral inférieur venues relancer leurs correspondants : Himmler et Hitler aux noms si curieusement semblables.
Cette colère, cette hargne, cette haine qui grondaient au fond de ces deux êtres ne peuvent s'expliquer que par ces infestations des Méphitophélès de l'espace surgissant pour exiger l'accomplissement d'un pacte d'Enfer.
Maintenant qu'ils ne sont plus de ce monde, on a l'impression qu'ils ont repris du service de l'Autre Côté, qu'ils sont, depuis soixante ans, à la recherche de leurs doublures terrestres. On les voit à l'œuvre dans le monde entier : la torture est devenue, de l'Amérique à l'Iran, une chose banale et universelle, encore banalisée par les films et les téléfilms…



 

 

 

 
 
Hitler, médium de satan…