Amour et Tendresse…

   

Les Romains, amis, se plaisaient à ces combats de gladiateurs où, sous les cris et les rires de la foule excitée, dans l’odeur de la sueur des hommes et du sang qui se répandait, les forces s’opposaient dans des luttes sans merci qui ne pouvaient avoir pour issue que la mort.

Les temps ont passé, et votre siècle, ne pouvant plus offrir en pitance au sadisme de la foule grondante le choc des glaives, les assauts des bêtes fauves et le sang des victimes, a cependant offert à l’attente nerveuse et au désir d’extermination qui couve dans chaque homme, ces combats modernes de gladiateurs d’un autre genre, en mettant sur un ring, face à face, deux êtres qui au départ, lancés dans un combat sportif, sentent bientôt la colère et la haine gronder en eux et n’hésitent pas à asséner des coups de plus en plus violents qui dans un ultime geste abattront l’adversaire…

 

Vous avez, amis, recréé sur votre pauvre Terre, en ces lieux ou la paix et l’amour de Dieu devraient vivre et vibrer, ces arènes de gladiateurs, et vos glaives aiguisés et brillants sont là, entre vos doigts crispés.

 

 

 

Quand donc, amis, comprendrez-vous
qu’aimer n’est pas détruire ?

   
   

Est-ce amour, amis, que ces colères, ces énervements, ces duels oratoires ?
Est-ce amour, amis, que cette haine, que cette volonté profonde de faire mal ?
Est-ce amour, amis, que ces élans mauvais de vos êtres et cette indifférence à la peine profonde ?

Est-ce amour, amis ?

Que ne vous souvenez-vous que l’amour est la plus belle des offrandes !
Que n’offrez-vous amis, ces élans de vos cœurs, ces regards lumineux de tendresse, ces paroles de douceur, ces gestes d’attention qui sont amour !
Que n’offrez-vous, amis, cette compréhension, cet univers infini et pur qui apportera à un cœur trop souvent blessé, trop souvent déchiré, le baume rafraîchissant et cicatrisant qui fermera ses plaies avec un geste doux !

Pourquoi, amis, accepter l’amour, le prendre et le détruire avec des mains agitées, comme un enfant qui s’énerve sur les pétales d’une rose qu’il jettera, froissés, à ses pieds ?

Temps, il est temps encore de reprendre le cheval fougueux de votre vie, en serrant fermement les rennes, et peut-être alors, portés par cette monture nerveuse, bondirez- vous vers un autre horizon, un horizon de paix et d’amour, lumineux et pur.

Raphaël Archange
extrait du livre
Ephphata
médium : marcelle olivério

 


Amour et Tendresse…

   

 

   
   

C'est quoi l'Amour ?…