Quant à Valentim, pour l'instant, je ne sais quoi en penser considérant les résultats peu probants en ce qui me concerne.

Danièle Malot










 le médium-guérisseur : Valentim…





Nous sommes arrivés à Gama dès l'ouverture.
Le lieu est dépouillé de tout… pas de verdure alentour : pas d'arbre, ni de pelouse…











De
dehors, on entend une "chorale" qui ne chante pas très très juste les mêmes chansons qu'à Uberlandia. On entend aussi des applaudissements de temps en temps mais nous n'avons pas pu savoir pourquoi, ni à quelle occasion…



Dès notre arrivée : suspicion…

On nous prend pour des journalistes et nous avons eu beaucoup de mal à dissuader les responsables du contraire.

Quelqu'un sort de la salle et dit que les photos sont absolument interdites. Nous faisons remarquer qu'il existe un site (américain) sur lequel sont publiées plusieurs photos dont une américaine serrant le médium Valentim dans ses bras. Il nous est répondu que cette autorisation est très exceptionnelle… et que Valentim ne reçoit personne et ne s'adresse à personne, jamais à un particulier.

Après une heure d'attente, une personne qui semble plus "ouverte" vient à nous. Elle dit qu'elle est de l'Eglise évangélique, qu'elle travaille au Centre depuis plus de 20 ans car Valentim a guérit sa fille d'une grave maladie ; que le Centre de Valentim n'est pas un Centre spirite, mais un Centre de charité. Nous sommes surpris car le Centre porte le nom d'un disciple de Kardec et propagateur de la philosophie spirite dans tout le Brésil. Nous sommes surpris de cet amalgame car ce Centre de guérison se dit non-spirite et la personne qui nous en a expliqué le fonctionnement dit que Valentim se défend d'être médium, donc intermédiaire entre le Ciel et la Terre :
– « Il aide, voilà tout !… »
Alors comment fait-il pour guérir, ou donner un diagnostic ?... D'où lui vient son inspiration et se reconnaît-il inspiré quand il travaille ?...

Surpris aussi d'entendre que ce Centre est un Centre de… charité. Nous ne comprenons pas très bien car des chaussures, des vêtements, des confitures et bonbons, cafés et boissons sont en vente pour aider le Centre, mais rien ne semble être distribué gratuitement.

La responsable dit qu'elle va essayer d'approcher Valentim afin de savoir s'il veut bien nous rencontrer. Elle s'absente 30 minutes environ puis revient pour nous dire que celui-ci refuse. Nous ne sommes pas certain qu'elle ait réellement questionné Valentim mais…


A peine avions-nous pris cette photo de l'entrée du Centre de Charité, qu'il nous a été formellement interdit d'en prendre d'autres ; comme il nous a été formellement interdit de "stationner" à moins d'une dizaine de mètres de la porte d'entrée -ici, sur la photo- afin de ne pas bloquer les énergies qui passaient par la porte ouverte.


Une Française, qui a visité le Centre de Valentim, nous a certifié qu'il lui avait été dit que l'utilisation de répulsifs pour moustiques (à base d'huiles essentielles) était prohibée dans ce Centre et que si on en utilisait, il n'y aurait pas de guérison possible… et cela est grave quand on sait les dégâts que peuvent causer des piqûres de moustique dans des pays chauds chez des personnes malades (diabétiques par exemple) ou allergiques et non-immunisées, ce qui est le cas pour la plupart des Européens ou ressortissants des Etats-Unis.



L'argent : un sujet tabou…

Au moment du départ, nous avions l'intention de faire un don de 50 € au centre de Charité de Valentim. Quand nous avons parlé de don, la femme de Valentim, anonyme jusque là dans la foule, sans badge, en tenue civile (robe rouge) s'approche de nous.
Elle accepte le don, mais le refuse ensuite quand Luciana, l'avocate de la Fondation Ephphata, lui demande un reçu pour justifier de ce don pour une comptabilité transparente de la Fondation. La femme de Valentim a répondu que le Centre de guérison ne remplissait jamais de reçus, que l'argent devait être donné "de coração" (de bon cœur) et qu'on devait faire confiance. Que, si l'on veut, la somme versée va figurer sur un cahier qui est mis à la disposition de tous ceux qui veulent donner quelque chose pour aider ce Centre ; un peu comme à Abadiania, chez João ou chez Nelson et Zahia à Uberlandia.

Et nous nous sommes demandés alors pourquoi, quand nous avons demandé -dès notre arrivée- si nous pouvions nous entretenir avec un responsable du Centre de guérison, on ne nous a pas présenté l'épouse de Valentim qui est non seulement la Directrice de la Casa, mais aussi la responsable du "Bazar" et de la cantine du Centre et la responsable de la trésorerie tout comme Zahia, l'épouse de Nelson à la Casa da Fraternidade à Uberlandia ?…

la cantine…





En résumé…

Après notre visite du Centre de guérison de Valentim à Gama, il ressort :
       – que ce Centre n'est pas une association, ni déclaré comme telle ;
       – que ce Centre est plein de suspicion ; que l'argent est un sujet tabou ;
       – qu'il est difficile de parler à quelqu'un et qu'il manque un peu de transparence ;
       – que son fonctionnement est calqué sur celui de la Casa da Fraternidade : que l'épouse du "médium" est la trésorière, et que la personne qui nous a parlé -et qui se targue d'être au service de Valentim, fidèle depuis plus de 20 ans- est une deuxième Aparecida a qui on fait dire tout et le contraire au nom du "médium" avec la possibilité, pour l'épouse de Valentim, de rectifier le tir si besoin était…



Conclusion…

Nous avons été très déçus par cette visite et un peu surpris de l'engouement des Américains et de certains Français pour ce lieu… mais si les vibrations de ce lieu sont en harmonie avec les leurs, ils auraient tort de ne pas s'y rendre pour s'y régénérer…




Quelques photos de Valentim au travail…