Spirite

 


 
   

Lorsque la mort frappe, il semble que Dieu et la destinée se confondent dans cette suprême douleur parce que Dieu, vainement imploré, paraît rester sourd à nos prières tandis que la destinée nous accable. Ces heures de fortes épreuves qui nous terrassent momentanément, devraient faire éclore nos progrès de nos douleurs, car la loi de la réincarnation nous donne l'explication de ces moments où l'ouragan qui passe a tout dévasté, comme elle nous donne l'explication de faits qui ont révolté et révoltent encore : la souffrance d'enfants et -ou- leur mort prématurée.

Saint Augustin ne pouvait concilier la justice et l'amour de Dieu avec les souffrances de ces enfants qu'il considérait innocents de tout péché, souffrances qui se prolongeaient souvent jusqu'à leur mort, et nous voyons quotidiennement des réactions de révolte souvent nées de l'incompréhension de ces morts d'enfants très jeunes. C'est par la loi de la réincarnation que nous découvrons que ces souffrances et ces morts peuvent être une expiation de vies antérieures.
Méditons ce passage d'Ephphata, et acceptons de comprendre à travers ce message donné avec amour par l'Archange Raphaël :
« Ah ! la souffrance !…
J'entends quotidiennement pleurer sur cette souffrance des êtres et des bêtes. Pourquoi la souffrance ?
Pourquoi dis-tu :
“Pourquoi Dieu accepte-t-Il que la souffrance soit ?”
Ah ! amis, vous qui êtes Spirites, que ne vous appuyez-vous sur les enseignements qui vous ont été donnés en acceptant de temps en temps l'évidence de ces épreuves que chacun a choisies !
Que de vies dont on n'a pas su tirer l'essence bénéfique !
Que d'erreurs que l'on n'a pas voulu éviter !
Que de drames que l'on a volontairement provoqués !
Dettes ! dettes que tout cela et qu'il faut, un jour hélas, payer avec intérêt.

Des enfants meurent, et leur vie s'est arrêtée dans les mains de mères déchirées et tremblantes. L'épreuve est là, amis, épreuve pour ces mères, fin d'une vie pour eux.
Souvent, amis, l'Esprit ne se réincarne que pour un court laps de temps qui lui permettra de terminer une vie qu'il avait tranchée de ses mains, et l'enfant meurt.
Souvent, amis, l'Esprit se réincarne pour être l'épreuve cinglante et déchirante d'où l'être pourra tirer la substance de son élévation et le rachat de ses fautes passées.
Qu'ont fait ces mères qui pleurent aujourd'hui dans une autre vie ?… Ah ! si elles pouvaient voir le sang qui coulait entre leurs doigts !…

Triste, triste pour des cœurs humains qui ne voient et qui ne comprennent que dans les limites étriquées de l'existence terrestre !

 
Le pourquoi de la vie…
 

La souffrance est partout, car partout l'expiation se fait

 
   

Non, Dieu ne permet pas la souffrance au sens d'autoriser le mal, car Dieu est bonté ;
Dieu n'accepte pas de mettre dans les cœurs, la haine et la méchanceté car Dieu est bonté et amour, mais Dieu est justice et demande à chacun l'effort de se juger lui-même. Mais, comme l'être humain n'acceptera jamais ce jugement de soi, il doit subir des épreuves qu'il choisit en toute conscience d'Esprit.
Ah ! la souffrance… Un mot qui déjà broie les cœurs de son étau ;
la souffrance… un mot qui siffle et comme une langue de feu brûlante s'insinue en vous.
Répétez ce mot : “souffrance…”, il a déjà ce prolongement qui n'en finit pas de se faire comme la souffrance n'en finit pas de déchirer.

Quelle est la souffrance la plus terrible ?
Est-ce la souffrance des corps torturés ou est-ce la souffrance des âmes déchirées ?…
Toute souffrance est terrible, toute souffrance abat et terrasse, toute souffrance détruit,
mais toute souffrance élève et toute souffrance réhabilite… »

La souffrance nous offre, hélas, quotidiennement un spectacle difficile et éprouvant, et c'est vrai, nous nous sentons trop souvent impuissants devant elle.
Nous voyons également trop souvent des mères dénaturées, tortionnaires, martyriser leurs enfants avec cruauté ; spectacle horrible et navrant mais dans une autre vie, les victimes de ces cruautés n'ont-elles pas été elles-mêmes coupables de semblables forfaits ?
Par ailleurs, comment comprendre sans la loi de la réincarnation, la haine et la répulsion que certaines mères ou certains pères éprouvent pour le fruit de leurs entrailles, le fruit de leur chair ?…
J'ai eu de nombreux témoignages de ces faits qui peuvent, sur un plan humain, sembler horrifiants…

N.d.l.r : Vous pouvez prendre connaissance de ses exemples en cliquant sur le dossier « Mort & réincarnation… >>> la réincarnation… >>> des exemples de vies antérieures… ».
Puissent ces exemples inciter chacun à une réflexion plus puissante qui apportera réponses aux nombreuses questions qui sont sans cesse posées sur ces retrouvailles d'Esprits au sein d'une même famille.

Les événements et faits décrits dans ce livre sont rigoureusement exacts ; mais, pour des raisons évidentes, les noms de certains lieux et de certaines personnes ont été changés. Dans ce cas, toute ressemblance avec des noms réels ne serait donc que fortuite…

 
 


La route humaine a ses pièges
et cueille à chaque pas les âmes non vigilantes.

André Luiz

 
Spirite
   

Nombreuses questions sans cesse posées sur ces retrouvailles d'Esprits au sein d'une même famille. Où sont nos véritables parents ? Qui nous aime ? Qui nous protège ?
Pourquoi ces haines incompréhensibles dans une famille qui par essence devrait être symbole d'affection ou d'amour ?
Quelle contradiction alors avec ces concepts d'amour filial ou fraternel !
Comment concevoir l'attitude monstrueuse de ces parents qui haïssent un ou plusieurs de leurs enfants, l'attitude de ces frères ennemis ?
Des enfants cruels, véritables monstres destructeurs naissent de parents admirables tandis que selon l'expression populaire "des fleurs de fumier", enfants purs, remplis de qualités, naissent dans des milieux arriérés ou tarés par le vice et l'alcoolisme.
Chacun de nous fait partie d'un groupe spirituel qui s'est constitué au fil des siècles, et nous retrouvons toujours dans nos différentes réincarnations des Esprits que nous avons antérieurement côtoyés, avec lesquels nous avons partagé des moments de bonheur ou auxquels nous nous sommes affrontés ; et ces moments de bonheur ou d'affrontement passés vont être déterminants des relations familiales à venir.
Analysons ce passage de l'œuvre magistrale d'Allan Kardec : "L'Evangile selon le Spiritisme".

« Quand l'Esprit quitte la Terre, il emporte avec lui les passions ou les vertus inhérentes à sa nature, et va dans l'espace se perfectionnant ou restant stationnaire jusqu'à ce qu'il veuille voir la lumière.
Quelques-uns sont donc partis emportant avec eux des haines puissantes et des désirs de vengeance inassouvis ; mais à quelques-uns de ceux-là plus avancés que les autres, il est permis d'entrevoir un coin de la vérité ; ils reconnaissent les funestes effets de leurs passions, et c'est alors qu'ils prennent de bonnes résolutions ; ils comprennent que pour aller vers Dieu, il n'est qu'un seul mot de passe :
la charité ;
or, pas de charité sans oubli des outrages et des injures ; pas de charité avec des haines au cœur et sans pardon. Alors, par un effort inouï, ils regardent ceux qu'ils ont détestés sur la Terre ; mais à cette vue, leur animosité se réveille ; ils se révoltent à l'idée de pardonner, encore plus qu'à celle de s'abdiquer eux-mêmes, à celle surtout d'aimer ceux qui ont détruit peut-être leur fortune, leur honneur, leur famille.
Cependant le cœur de ces infortunés est ébranlé ; ils hésitent, ils flottent, car agités par ces sentiments contraires : si la bonne résolution l'emporte, ils prient Dieu, ils implorent les bons Esprits de leur donner la force au moment le plus décisif de l'épreuve. Enfin, après quelques années de méditations et de prières, l'Esprit profite d'une chair qui se prépare dans la famille de celui qu'il a détesté, et demande aux Esprits chargés de transmettre les ordres suprêmes, d'aller remplir sur la Terre les destinées de cette chair qui vient de se former. Quelle sera donc sa conduite dans cette famille ? Elle dépendra plus ou moins de la persistance de ses bonnes résolutions. Le contact incessant des êtres qu'il a haï est une épreuve terrible sous laquelle il succombe parfois, si sa volonté n'est pas assez forte. Ainsi, selon que la bonne ou la mauvaise résolution l'emportera, il sera l'ami ou l'ennemi de ceux au milieu desquels il est appelé à vivre. Par là s'expliquent ces haines, ces répulsions instinctives que l'on remarque chez certains enfants et qu'aucun acte antérieur ne semble justifier ; rien, en effet, dans cette existence, n'a pu provoquer cette antipathie ; pour s'en rendre compte, il faut porter son regard sur le passé.
O Spirites ! comprenez aujourd'hui le grand rôle de l'humanité ; comprenez que quand vous produisez un corps, l'âme qui s'y incarne vient de l'espace pour progresser ; sachez vos devoirs et mettez tout votre amour à rapprocher cette âme de Dieu : c'est la mission qui vous est confiée, et dont vous recevrez la récompense si vous l'accomplissez fidèlement. Vos soins, l'éducation que vous lui donnerez aideront à son perfectionnement et à son bien-être futur. Songez qu'à chaque père et à chaque mère, Dieu demandera : “Qu'avez-vous fait de l'enfant confié à votre garde ?…” S'il est resté arriéré par votre faute, votre châtiment sera de le voir parmi les Esprits souffrants tandis qu'il dépendait de vous qu'il fût heureux. Alors vous-mêmes, bourrelés de remords, vous demanderez à réparer votre faute ; vous solliciterez une nouvelle incarnation pour vous et pour lui, dans laquelle vous l'entourerez de soins plus éclairés, et lui, plein de reconnaissance, vous entourera de son amour.
Ne rebutez donc point l'enfant au berceau qui repousse sa mère, ni celui qui vous paye d'ingratitude ; ce n'est pas le hasard qui l'a fait ainsi et qui vous l'a donné…

Mères ! Embrassez donc l'enfant qui vous cause du chagrin et dites-vous : l'un de nous deux a été coupable ; méritez les jouissances divines que Dieu attache à la maternité, en apprenant à cet enfant qu'il est sur la Terre pour se perfectionner, aimer et bénir. Mais hélas, beaucoup d'entre vous, au lieu de chasser, par l'éducation, les mauvais principes innés des existences antérieures, entretiennent, développent ces mêmes principes par une coupable faiblesse ou par insouciance et plus tard, votre cœur, ulcéré par l'ingratitude de vos enfants, sera pour vous, dès cette vie, le commencement de votre expiation…

…Dès le berceau, l'enfant manifeste les instincts bons ou mauvais qu'il apporte de son existence antérieure ; c'est à les étudier qu'il faut s'appliquer ; tous les maux ont leurs principes dans l'égoïsme et l'orgueil ; épiez donc les moindres signes qui révèlent le germe de ces vices et attachez-vous à les combattre sans attendre qu'ils aient pris des racines profondes… Si vous laissez se développer l'égoïsme et l'orgueil, ne vous étonnez pas d'être, plus tard, payés par l'ingratitude. Quand des parents ont fait tout ce qu'ils doivent pour l'avancement moral de leurs enfants, s'ils ne réussissent pas, ils n'ont point de reproches à se faire, et leur conscience peut être en repos ; mais au chagrin bien naturel qu'ils éprouvent de l'insuccès de leurs efforts, Dieu réserve une grande, une immense consolation par la certitude que ce n'est qu'un retard, et qu'il leur sera donné d'achever, dans une autre existence, l'œuvre commencée dans celle-ci, et qu'un jour, l'enfant ingrat les récompensera par son amour. »

Tantôt femme ou homme, père, mère, fils, fille, sœur, frère etc… suivant l'expérience à acquérir dans l'incarnation en cause, nous irons donc de vie en vie, nous aidant mutuellement dans notre avancement au sein de familles terrestres unies si nous nous retrouvons dans l'amour et le respect.

 
Le pourquoi de la vie…