Pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ;
et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

MATTHIEU - Livre 6, v. 3-4.

 

   
 

l’offrande…

   
   

Le geste d’offrir est si beau quelquefois...

Que dire de la main potelée du bébé qui offre une fleur à sa mère ?... Les pétales ont été froissées, souvent, et la fleur se fane, mais la main, la petite main la serre si fort, et les yeux brillent si fort, que l’on ne peut retenir une larme qui doucement roule et se perd...

Le geste de l’offrande à celui qui souffre est si tendre quelquefois que le cœur déchiré se reprend à espérer.
Le don est minime souvent, mais les mains qui le font ont un geste si direct et si franc, les yeux de celui qui offre irradient d’une telle bonté, que l’on sent la chaleur réchauffer son corps glacé et l’espoir naître en soi.

Offrandes !
Belles dans leurs paquets richement enrubannés, modestes dans leur simplicité, riches et ostentatoires dans leur éclat et leur luxe inutiles, délicates dans leur intention, elles sont faites et reçues avec les mêmes gestes.

Mais, donne sans ostentation ce que tu dois donner.
Cherche l’humble qui espère et partage sa peine en offrant ton cœur. Reste dans l’ombre noire pour tendre la main, seule, celle-ci doit briller et seul le cœur doit parler.

Offrande des dons,
Offrande de la charité,
Offrande de l’amour,
seuls les cœurs qui aiment peuvent vraiment offrir, puisqu’avec leur tendresse ils offriront, je l’ai dit, la charité de l’amour, l’amour, l’espoir, la force profonde et vive,
et le secret de l’offrande est vraiment le secret de l’amour.

Donne… et un jour tu recevras, et reçois pour donner et offrir.

Accepte en toi l’amour de Dieu comme le plus beau et le plus pur des dons, parce que tu l’auras gardé et poli dans ton cœur, tu pourras alors, de ce joyau limpide, faire avec la clarté divine et la tendresse humaine, la plus belle, la plus douce des offrandes.

 

Raphaël Archange
extrait du livre Ephphata
médium : marcelle olivério