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Les
Romains, amis, se plaisaient à ces combats de gladiateurs
où, sous les cris et les rires de la foule excitée,
dans lodeur de la sueur des hommes et du sang qui
se répandait, les forces sopposaient dans des
luttes sans merci qui ne pouvaient avoir pour issue que
la mort.
Les
temps ont passé, et votre siècle, ne pouvant
plus offrir en pitance au sadisme de la foule grondante
le choc des glaives, les assauts des bêtes fauves
et le sang des victimes, a cependant offert à lattente
nerveuse et au désir dextermination qui couve
dans chaque homme, ces combats modernes de gladiateurs dun
autre genre, en mettant sur un ring, face à face,
deux êtres qui au départ, lancés dans
un combat sportif, sentent bientôt la colère
et la haine gronder en eux et nhésitent pas
à asséner des coups de plus en plus violents
qui dans un ultime geste abattront ladversaire
Vous
avez, amis, recréé sur votre pauvre Terre,
en ces lieux ou la paix et lamour de Dieu devraient
vivre et vibrer, ces arènes de gladiateurs, et vos
glaives aiguisés et brillants sont là, entre
vos doigts crispés.
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Est-ce
amour, amis, que ces colères, ces énervements,
ces duels oratoires ?
Est-ce amour, amis, que cette haine, que cette volonté
profonde de faire mal ?
Est-ce amour, amis, que ces élans mauvais de vos
êtres et cette indifférence à la peine
profonde ?
Est-ce
amour, amis ?
Que
ne vous souvenez-vous que lamour est la plus belle
des offrandes !
Que noffrez-vous amis, ces élans de vos curs,
ces regards lumineux de tendresse, ces paroles de douceur,
ces gestes dattention qui sont amour !
Que noffrez-vous, amis, cette compréhension,
cet univers infini et pur qui apportera à un cur
trop souvent blessé, trop souvent déchiré,
le baume rafraîchissant et cicatrisant qui fermera
ses plaies avec un geste doux !
Pourquoi,
amis, accepter lamour, le prendre et le détruire
avec des mains agitées, comme un enfant qui sénerve
sur les pétales dune rose quil jettera,
froissés, à ses pieds ?
Temps,
il est temps encore de reprendre le cheval fougueux de votre
vie, en serrant fermement les rennes, et peut-être
alors, portés par cette monture nerveuse, bondirez-
vous vers un autre horizon, un horizon de paix et damour,
lumineux et pur.
Raphaël
Archange
médium : marcelle olivério
extrait du livre Ephphata
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