Nous sommes toujours près de toi et si tes pensées s’élevaient plus haut, si tu acceptais davantage d’ouvrir ton cœur et ton esprit à l’écoute de nos voix, tu percevrais nos présences amicales et réconfortantes et tu pourrais.

Sache que rien de tes gestes ne nous échappe,
que rien de tes pensées ne nous est étranger,
que rien de tes décisions ne peut nous être caché.
Sache que nous sondons le fond de ton cœur et de ton âme.
Vous parlez et nous entendons vos paroles, nous les captons avant même que vous les prononciez car la voix silencieuse est puissante pour projeter dans le monde des Esprits.

Il est important de connaître la puissance du Plan Spirituel.
Nous parlons, disons, informons, enseignons, donnons des directives et vous admettez ; mais vous ignorez que votre libre arbitre ne peut intervenir que dans l’autorisation du plan accordé par nous. Nous traçons vos voies et vous conduisons et vous allez, mais le moment vient où nous vous mettons en face de votre condition d’Humains et où il importe de faire le choix qui vous conduira vers la Lumière ou vers les Ombres.
Alors vivez votre vie dans son amplitude merveilleuse, sans regrets, sans crainte, sans angoisse.

Nous vous conseillons, mais écoutez-vous ?
Certes l’enfant sait toujours souffler dans une trompette et battre du tambour et le bruit ne le blesse point, mais si une voix l’appelle interrompant ses jeux pour un travail, il devient brusquement sourd.
Est-il donc si difficile d’écouter et de comprendre ?

Que fais-tu, ami, lorsqu’un chien désobéissant passant outre à tes ordres, creuse d’une façon éhontée la pelouse fraîchement poussée ? Ta réaction est de colère. Comment ce chien oserait-il ne point t’écouter et ne point comprendre ? Comment ce chien peut-il continuer à creuser ? Et le ton s’élève, la voix devient dure et cinglante, et souvent le geste suit et le chien se tapit, immobile et tremblant.
Nous n’élevons point la voix, ami, et le geste ne suit pas… et nous te supplions.
Comment peux-tu ne pas comprendre, comment peux-tu ne pas entendre alors que vos pensées et vos rêves ne sont que le reflet de la véracité de notre présence constante.

Vous essayez de rejeter ces « folles pensées » qui vous assaillent et que vous ne comprenez point.
Rien n’est fou.
Vous vivez dans ces moments intenses des heures passées ou présentes, passées ou à venir, mais comme le pinceau du maître enjolive et entoure le sujet central de sa toile, des images confuses, nombreuses, mouvantes, entourent et enveloppent le thème central de nos messages.

Où est votre vérité ?

Nous essayons souvent d’attirer votre attention sur le point précis que nous voulons vous faire observer, mais les hommes sont ainsi faits que si la phrase percutante n’est pas délivrée, ils se perdent dans les entrelacs inextricables des éléments fournis.
Vous devez, amis, apprendre à analyser ces multiples indica tions que vous attribuez trop souvent à l’imagination.

Qu’est, ami, l’imagination ?
Le brusque bouillonnement d’un élan incontrôlable venu des profondeurs de l’être ?
l’offrande d’amis sincères qui près de toi veulent te guider en faisant naître en ton esprit les images nécessaires et indispensables?
Est-ce le vagabondage de la pensée humaine ou la concrétisation de nos pensées fluidiques ?

Tu penses, ami, que tout vient de toi.
Tu vois des images, tu entends des mots ou des sons, tu captes des brides de phrases et réagis en tapant du pied comme l’enfant gâté persuadé qu’il détient la vérité.
Tu captes, mais n’analyses point.
Quand tu entends cela, ami, sache que ce sont nos voix qui te parviennent.

Nous attendons que ta main se tende en retour et que ta réponse monte vers nous.
Nous te parlons, certes, mais ton guide, qui attend patiemment avec un espoir immense, te parle bien plus souvent encore.
Que ne réponds-tu, ami ?
Il est difficile de t’exprimer avec des amis invisibles mais ô combien présents !

 

Puis-je, ami, te dire la souffrance de ton Guide ?
Il s’évertue, il veut te parler, il avance la main, il te serre dans ses bras, mais, sourd et aveugle, bien que sentant cette présence protectrice, ce bouclier mis entre la sollicitation et toi, tu n’arrêtes pas ton élan et le pas s’allonge...
Ton Guide est triste.
Il tend les mains vers toi, mais, tu n’entends ni ne vois, et avec un haussement d’épaules, tu repousses et refuses.

Comprends-tu sa tristesse, ami ? Il te parle, il t’appelle, il essaie en vain d’attirer ton attention, mais ta main le refoule et tu chasses de ton esprit jusqu’au souvenir de sa voix qui te sollicite. Comprends-tu alors, ami, pourquoi la tristesse est son lot ?
La tristesse est en lui car son travail pour toi est intense. Alors appelle-le un peu plus souvent !…

Même si tu ne veux ou ne peux encore t’adresser à lui directement, aucune importance, car dans notre monde la jalousie n’existe plus, et il y a des degrés d’élévation où rien ne peut être que la paix lumineuse de Dieu. Tu pourras donc t’adresser à d’autres Esprits qui te sont chers et qui répondront également à ton appel.
Mais cependant, aie de temps en temps pour ton Guide une pensée et un merci intenses.

Certes, le moment vient où dans le désespoir profond, tu l’appelles en criant pour lui demander de t’aider.
Point n’est besoin de demander, ami, puisqu’il est là pour ce faire. Point n’est besoin de crier, mais sais-tu combien lui, hurle ?

La paroi est épaisse entre lui et toi, une muraille de verre au travers de laquelle tu sais que tu peux apercevoir ce voile se soulevant sur le Plan Spirituel, mais derrière laquelle tu te réfugies pour étouffer les sons qui plus encore que la vue, que le spectacle, pénètrent un être, car, ami, tu sais l’effort qu’il faut pour regarder, mais souviens-toi également, que si la lumière ne peut pénétrer au travers des paupières closes, les sons, eux, toujours s’infiltrent dans ces oreilles qu’aucune main ne pourra hermétiquement fermer : assourdis, mais présents, ils seront en toi, et c’est pourquoi, ami, tu t’es réfugié, conscient de cela, derrière cette muraille de verre, car l’élan pur de ton être veut que tu ouvres les yeux et contemples mais un fond de nonchalance te fait comprendre que la cloison de verre dressée, t’évitera de porter à tes oreilles la coquille protectrice de tes mains.

   
 

Ah ! que les contacts sont difficiles d’un Plan à l’autre !

   
   

Nous jetons souvent sur le gouffre profond la passerelle légère et brillante de notre amour vibrant. Mais, amis, comme le chien qui ronge l’os pour chercher la moelle tentante, vous rongez les attaches de cette passerelle pour chercher plus encore que l’offrande donnée.

Le roquet sans cesse jappe et aboie après le feuillage agité par le vent et dont l’ombre mouvante effraie son cœur et ébranle ses nerfs.
Toi, tu ne jappes pas après les ombres mouvantes, mais souvent, dans ton refus et ta révolte, tu aboies à la chaude Lumière que nous projetons vers toi, et tu montres les dents à cette puissance de vérité, à ce bonheur que tu pourrais recevoir.

Pourquoi, ami, bloquer par cette terreur inconsciente qui vibre en toi, ce contact que dans la curiosité profonde de ton être qui se cherche tu voudrais établir, mais en dressant entre toi et nous le mur solide et impénétrable qui ne laissera passer que l’écho en repoussant la Lumière.
Tu voudrais, avec au cœur l’interrogation angoissée, entrebâiller la porte lourde et monumentale que vous, Humains, avez choisi de refermer entre nos mondes, décidant de vous réserver par votre seule volonté le droit de l’ouvrir ou de la maintenir définitivement close dans un geste de négation ou de refus.

Comme l’herbe refuse la protection de la ramure, alors que les jours d’orage elle se sait à l’abri, trop d’entre vous, enfants, rejettent la protection spirituelle ; trop d’entre vous, enfants, n’acceptent que la protection de leurs deux mains tendues au-dessus de leurs têtes.

Toi, ami, accepte nos conseils, mais si nous ne répondons pas pleinement à ton attente, ne nous en veux pas.
Pense toujours que les choses graves ne peuvent être décidées sur un simple lancer de dés.
Nous ne pouvons t’offrir que nos conseils et nos vibrations intenses de force et de courage pour te permettre d’affronter tes épreuves dans le calme et la paix.

Pour trouver ta voie avec notre aide, tu remettras souvent ta vie en question dans cette approche de la spiritualité, tu le feras avec des limites précises, la véritable humilité et l’espoir anxieux de réponses affirmatives et de promesses de force, en remerciant et en priant ton Guide sans qui rien ne serait tout à fait réalisé ;
et le cœur plein de « mercis », et d’amour,
prie et prie encore,
espère et espère encore,
et cultive en ton âme la plus belle des fleurs :
la fleur de la vertu, la fleur de l’amour transcendé et éternel.

 

Raphaël Archange
médium : marcelle olivério
extrait du livre Ephphata