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Ah
! la souffrance !... Jentends quotidiennement pleurer
sur cette souffrance des êtres et des bêtes.
Pourquoi
la souffrance ?
Pourquoi
dis-tu :
« Pourquoi Dieu accepte-t-il que la souffrance soit
? »
Ah
! amis, vous qui êtes Spirites, que ne vous appuyez-vous
sur les enseignements qui vous ont été donnés
en acceptant de temps en temps lévidence de
ces épreuves que chacun a choisies !
Que
de vies dont on na pas su tirer lessence bénéfique
!
Que derreurs que lon na pas voulu éviter
! que de drames que lon a volontairement provoqués
!...
Dettes ! dettes que tout cela et quil faut, un jour
hélas, payer avec intérêt.
Des
enfants meurent, et leur vie, étouffée par
le froid, sest arrêtée dans les mains
de mères déchirées et tremblantes.*
Lépreuve est là, amis, épreuve
pour ces mères, fin dune vie pour eux. Souvent,
amis, lEsprit ne se réincarne que pour un court
laps de temps qui lui permettra de terminer une vie quil
avait tranchée de ses mains, et lenfant meurt.
Souvent, amis, lEsprit se réincarne pour être
lépreuve cinglante et déchirante doù
lêtre pourra tirer la substance de son élévation
et le rachat de ses fautes passées.
Quon fait ces mères qui pleurent aujourdhui
dans une autre
vie ?... Ah ! si elles pouvaient voir le sang qui coulait
entre leurs doigts !...
Triste,
triste pour des curs humains qui ne voient et qui
ne comprennent que dans les limites étriquées
de lexistence
terrestre !
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Non,
Dieu ne permet pas la souffrance au sens dautoriser
le mal, car Dieu est bonté; Dieu naccepte pas
de mettre dans les curs la haine et la méchanceté
car Dieu est bonté et amour ; mais Dieu est justice
et demande à chacun leffort de se juger lui-même.
Mais, comme lêtre humain nacceptera jamais
ce jugement de soi, il doit subir des épreuves quil
choisit en toute conscience dEsprit.
Ah
! la souffrance...
Un mot qui déjà broie les curs de son
étau ;
la souffrance... un mot qui siffle et comme une langue de
feu brûlante sinsinue en vous.
Répétez ce mot : « souffrance »,
il a déjà ce prolongement qui nen finit
pas de se faire comme la souffrance nen finit pas
de déchirer.
Quelle
est la souffrance la plus terrible ?
Est-ce la souffrance des corps torturés ou est-ce
la souffrance des âmes déchirées ?
Toute
souffrance est terrible,
toute souffrance abat et terrasse,
toute souffrance détruit,
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Pensez-vous
souvent, amis, à une autre souffrance ?
La souffrance humaine semble injuste, inutile, révoltante,
et lon dit :
« Pourquoi, mon Dieu, pourquoi ?
Pourquoi tolères-tu, Seigneur ?...
Pourquoi acceptes-tu, Seigneur ?... »
Mais, amis révoltés, avez-vous seulement une
fois lélan de dire devant cette autre souffrance
que volontairement vous effacez de vous :
« Pourquoi, Seigneur, as-tu permis ?...
Pourquoi, Seigneur, as-tu voulu ?... »
Car, ny a-t-il pas eu cette autre souffrance, cette
souffrance des chairs déchirées par les lanières
cinglantes et les épines acérées, par
les pierres tranchantes ? Ny a-t-il pas eu cette souffrance
du corps broyé par le poids terrible de la croix
? Ny a-t-il pas eu cette souffrance des chairs écartelées
par le fer ?
Et aussi, ny a-t-il pas eu cette souffrance dun
cur pur devant lincompréhension, lironie,
les sarcasmes, la méchanceté, linjustice ?
Même
Christ a cru avoir été abandonné...
Alors, amis, puisque Dieu a permis cette souffrance, que
ne comprenez-vous le pourquoi des choses ?
Etait-elle
stérile cette souffrance, vaine, inutile, révoltante
?
Non, ami, car elle était le gage de cette acceptation
despoir et de vie par la leçon de cette Résurrection.
Elle donnait la mesure de Dieu car elle était limage
de la lumière après lombre.
Que ne pensez-vous davantage, amis, à cette souffrance
qui ouvrirait pour vous les portes de votre compréhension
et vous ferait peut-être admettre que la vie est là,
tout près, derrière cette porte que vous allez
franchir en traînant votre corps douloureux et votre
esprit torturé.
La
souffrance, cest le haut-fourneau doù
sécoulera en fusion, le métal précieux
de vos vies futures.
Na-t-on
pas dit que cest le creuset où se forgent les
âmes ? Alors, amis, même si humainement, vous
réagissez avec violence devant la souffrance, si
vos curs ne peuvent rester insensibles, laissez couler
ce chagrin, mais remerciez Dieu dans une prière de
ce tremplin quil offre aux Esprits pour sélancer
vers une vie plus lumineuse et plus brillante.
Acceptez
la souffrance, mais cependant, si vous vous sentez impuissant
devant tant de détresse, ne croyez pas, amis, que
vous êtes inutiles, priez et priez encore pour tous
ces êtres qui souffrent pour que vos paroles montent
vers le Très-Haut qui nest que Justice et Bonté
;
et si, cependant, vous pouvez tendre une main secourable
et apaisante vers ces souffrances, faites-le, amis, même
si souvent cela coûte beaucoup.
Aidez
ceux qui souffrent dans la mesure de vos moyens, avec lélan
de vos curs.
Aidez
et priez.
Raphaël
Archange
médium : marcelle olivério
extrait du livre Ephphata
*
Ce message a été donné après
lecture dun article de presse exposant les crimes
perpétrés dans le monde. Cet article expliquait
que dans un goulag sibérien ordre avait été
donné à des mères de laver leurs enfants
à lextérieur malgré le froid
intense. Pour les protéger elles les avaient enveloppés
de papier mais les enfants avaient succombé au froid.
La lecture de ce passage avait révolté une
partie de lassistance qui exprima son émotion
devant toutes ces souffrances et ses doutes quant à
la bonté dun DIEU qui permettait de telles
horreurs en laissant mourir de pauvres petits êtres
innocents.
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