Le vent bruissant a laissé son empreinte
Sur la terre meurtrie et couverte de teintes
Brunes et rouillées comme du sang séché.
Les ruisseaux regorgeant d’herbes sèches et souillées,
Coulent maintenant vers des lieux dépouillés
D’ou la vie est partie, et là-bas,
Très bientôt, le bruit de l’au-delà,
De la mort qui cingle, sera perçu
De tous les vivants qui, tremblants et déçus,
Lèveront enfin les yeux vers le soleil
Qui brillant d’un éclat à nul autre pareil,
Deviendra alors boule de feu brûlante,
Pour jeter sur la terre ses flammes aveuglantes
Qui détruiront alors la révolte, la terreur…
Et l’Homme saura enfin, saura avec horreur,
Que la fin de sa vie approchant à grands pas,
Il devra s’en aller d’où l’on ne revient pas.

 

Raphaël Archange
médium : marcelle olivério
extrait du livre Ephphata