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Considérons
l'être qui avance imprudemment dans le désert
: il a tôt fait de tomber épuisé ; et
même s'il essaie encore de s'appuyer dans un dernier
sursaut, sur le sable qui croulera sous ses doigts, ne pouvant
plus se traîner, il sera obligé de s'arrêter
et sera recouvert par ce sable
Ce sort est-il si tentant que des Humains, dans une obscure
finalité, puissent désirer créer d'autres
déserts inhumains ?
Que
vivent les Humains en ce moment ?
Quel est le sens de leurs vies ?
Ils vivent dans un matérialisme absolu et parfait
où rien de spirituel n'a de place.
Que
font-ils de leurs vies ?
Ils travaillent parce qu'obligés de le faire pour
vivre, mais combien le font uniquement pour créer
des contacts, renouveler leur horizon, échapper aux
tâches ménagères, aux obligations maternelles
et conjugales !
Fuite
orgueil
découvertes
à travers lesquelles ils veulent s'affirmer !
Le travail, cette prière constante de l'être,
devrait pourtant s'accomplir dans la probité et la
valeur, mais en est-il toujours ainsi ?
Dans
son accomplissement, n'essaie-t-on pas trop souvent d'écraser
et de détruire car, qui vit proprement sur un plan
professionnel ?
Aide-t-on celui qui "patauge" ?
Défend-on celui qui est opprimé ?
Combien le font ?
On essaie au contraire de supplanter l'autre pour parvenir
plus loin et plus haut au fait des célébrités,
pour changer d'échelon, acquérir davantage,
posséder toujours plus !
Et que
font ces Humains sortis de leur travail ?
A quoi passent-ils leur temps ?
Télé
boîtes
voyages
magasins
culte du corps
repas entre amis
vidéos
films X
films d'horreur
sont en vrac les pavés de leurs routes.
Et dans ces vies, quelle place reste-t-il pour l'altruisme,
la tolérance, la compréhension, l'assistance,
l'aide, la démarche, la charité, les sentiments
d'amour envers celui qui attend ?
Il n'y a plus de place parce qu'il n'y a plus de temps,
car on est pris dans ce tourbillon échevelé
exactement comme les grains de sable sont pris dans le tourbillon
du vent qui s'est levé sur le désert
Lorsque ces êtres fermeront les yeux et se présenteront
devant Dieu, que pourront-ils apporter avec eux ? Les vidéos
? les amis ? les soirées ? les sensations ? les corps
satisfaits ? l'estomac repu ? les murs décorés
? les coffres remplis ? les mains ornées ? les vêtements
griffés ?
Rien de tout cela !
Ils n'auront pas quitté la vie, mais ils auront quitté
un désert et ces Humains qui voulaient inventer les
grains de sable pour faire naître de nouveaux déserts
ne peuvent même pas réaliser qu'ils ont vraiment
déjà fait de leurs vies le plus grand des
ergs !
«
Si Dieu n'avait pas créé de précipices,
les Humains les auraient creusés pour y perdre leurs
pas
»
On regimbe devant tout ce que Dieu a créé
qui peut être désagréable et à
la limite, nous gêne ; mais les Humains n'ont-ils
pas toujours été plus loin dans cette création
du négatif ?
Si Dieu a créé les grains de sable, les précipices,
le vent déchaîné, il les a certainement
créés avec juste raison. Le mistral ne purifie-t-il
pas, n'assainit-il pas l'atmosphère de la vallée
du Rhône ?
Il y a une cause à toute création mais les
Humains ne veulent pas le comprendre. Ils ne voient que
les faits et veulent se montrer plus puissants encore dans
leurs réactions ; ils veulent montrer qu'ils peuvent
plus encore et au lieu de se contenter de subir ce qui est
déjà difficile à vivre, ils veulent
en faire davantage, mais hélas, toujours dans le
négatif.
«
Si Dieu n'avait pas creusé de précipices
»
Combien de précipices a-t-on déjà creusés
au fil de sa vie ?
Et pourtant, combien de fois des appels ont fusé
pour dire :
« Arrête ton pas, pose cet outil que tu serres
dans tes mains
»
« Quand donc cesserez-vous de serrer dans vos mains
les pics qui vous servent à creuser ces gouffres
où vos pas vous conduiront ?
»
C'est vrai, jour après jour, nous serrons davantage
ces pics dans nos doigts crispés, et jour après
jour, nous creusons encore parce que nous jugeons qu'il
n'y a pas assez de précipices dans nos vies.
« Des précipices ?
Mais non !
Moi, creuser un précipice ?
Jamais !
»
Mais pourtant que faisons-nous chaque jour et à chaque
instant par notre immobilisme et notre indifférence,
nos attitudes difficiles ?
Les gestes que nous faisons et qui vont trop souvent à
l'encontre des notions de valeur morale qu'Il a essayé
de nous donner sont autant de coups de pic que nous assenons
pour creuser encore plus profond et beaucoup plus bas.
Après,
que se passe-t-il ?
On peut toujours creuser allégrement mais encore
faut-il que le pas reste assuré pour ne pas glisser
sur les pentes de ce trou que l'on vient d'excaver. Mais
les Humains ne savent jamais s'arrêter, et dans un
orgueil démesuré, dans la griserie de la domination
et du pouvoir, ils creusent
ils creusent de plus en
plus fort, de plus en plus profond :
« Je vais vous montrer de quoi je suis capable !
Un trou comme ça !
mais, moi, je peux en faire
un plus grand et si l'autre fait de même, moi, je
ferai plus encore !
»
Réalisent-ils
que, petit à petit, le terrain s'effrite sous les
pieds, que les pierres commencent à rouler et que,
bientôt, ils seront emportés par cette avalanche
qui menace et se fera ?
Ils ne voient rien, enfermés qu'ils sont dans leur
orgueil et dans leur incompréhension, uniquement
obnubilés par le fait que leurs bras étaient
puissants pour creuser davantage !
Et pourtant, n'y avait-il pas assez de trous sur ces chemins
qu'ils devaient suivre, des trous où ils pouvaient
cent fois tomber
cent fois se blesser
cent fois
sombrer !
Mais au lieu d'essayer de combler ces trous, ils ont jugé
préférable d'en faire un plus grand encore
pour montrer leur prépondérance.
Combien
de pas se sont perdus, dans combien de gouffres ?
Pourquoi
ne pas penser qu'il eût été préférable
de combler ces trous que l'on avait commencé à
creuser dans les vies en y entassant justement ces éléments
découverts de force et de valeur, et peut-être
les combler de larmes de regrets, de remords et de repentir
puis, un peu plus loin, à travers les gestes faits
dans l'humilité pour accepter et comprendre, de larmes
de reconnaissance et de joie ?
Où
est la vérité ?
Faut-il creuser ou faut-il combler
On peut toujours contourner un trou existant, c'est fort
bien, mais si la pensée nous vient qu'en approchant
trop près de ce trou on aurait pu chuter et se blesser,
si la pensée nous vient à ce moment-là
de préserver celui qui suit, ne devrait-on pas reboucher
ce trou ?
N'aurons-nous pas alors, en secouant notre égoïsme
et notre indifférence, fait uvre utile et fait
preuve d'un peu d'attention et d'amour ?
Car ne sommes-nous
pas responsables du bien et du mal que l'on fait, et peut-être
encore plus responsables de ce bien qu'on aurait pu faire
et que l'on a trop souvent volontairement refusé
d'accomplir ?
Pauvres
Humains qui creusent et creusent toujours !
Puissent-ils cesser de creuser un jour !
«
Si Dieu n'avait pas laissé souffler le vent
déchaîné et la tempête horrible,
les Humains les auraient suscités pour bouleverser
leurs vies
»
Quel est le symbole de la tempête et du
vent déchaîné ?
Avez-vous vu la Terre un jour où une tempête
se déchaîne et où le vent souffle ?
On a l'impression que tout s'arrête
La vie semble se suspendre ; plus rien ne bouge.
Les animaux effrayés se tapissent et attendent en
tremblant que tout s'arrête et que tout passe, puis,
lorsque tout est de nouveau calme, ils essaient de sortir,
s'ébrouent et recommencent à vivre.
Dieu a laissé souffler le vent déchaîné
et la tempête horrible, par nécessité,
circuit de la nature qui devait s'engager, cycle des saisons
mais aussi symbole puissant, symbole des tourmentes des
vies, symbole des drames qui détruisent tout comme
la tempête détruit tout, peut-être pour
apprendre aux Humains, dans ce symbole donné à
travers ces éléments déchaînés,
celui de vies qui peuvent être anéanties mais
aussi celui de vies qui peuvent attendre la fin du drame
pour renaître dans la paix.
«
Les Humains les auraient suscités
»
Faut-il employer le conditionnel ou plus directement
dire :
« les Humains les ont suscités pour bouleverser
leurs vies
» ?
Combien de ces tempêtes dévastatrices ont déjà
été suscitées par les Humains, continuent
de l'être et le seront encore dans les jours à
venir ! Tempêtes qui se déchaînent que
ces folies de chefs d'Etat qui arrivent à ensanglanter
des pays entiers, à conduire des foules au marasme
et au gouffre, ces chefs d'Etat qui, les premiers, serrent
dans leurs mains des pics pour creuser des gouffres où
ils engloutiront les nations ?
Et les Humains, ne suscitent-ils pas, un par un, ces tempêtes
sur leurs propres vies en se déchaînant sur
tous les plans au lieu d'apprendre à suivre un chemin
de pureté et de vérité, d'humilité
et de sagesse ? Combien de ménages détruits
par ces flottements qui n'apportent rien ! Combien de contacts
entre enfants et parents qui, à travers l'antinomie,
arrivent à l'explosion !
«
Dieu a créé la Mort pour que la Vie
renaisse
»
Où est la vie ?
Où est la mort ?
La vie est-elle dans ce que nous vivons actuellement, dans
ce que nous faisons, où la vraie vie est-elle justement
dans cette échappée de l'Esprit vers d'autres
plans où il va continuer à vivre ?
car
la Mort n'est-elle pas la porte de la Vie !
Lorsque
nous allons fermer les yeux sur cette Terre et que nous
allons abandonner notre corps, nous allons véritablement
commencer à vivre d'une vie explosée de l'Esprit
dans ce Plan qui est le sien.
Ici, sur la Terre, nous ne sommes que des prisonniers, des
bagnards, des forçats, retenus à l'intérieur
de corps de chair qui sont les prisons d'Esprits qui ont
besoin d'autres Plans, qui ont besoin d'autres libertés.
Considérons
les pouvoirs de l'Esprit.
Dès qu'il a abandonné le corps, il peut tout.
Les Esprits qui vivent dans l'autre Plan ont tous les pouvoirs.
Ils sont présents sans cesse car ils peuvent pénétrer
à travers les murs solides, les fenêtres et
les portes fermées qu'ils peuvent traverser ; présents,
ils peuvent tendre la main, montrer le chemin, nous insuffler
des pensées, des élans, parler en nos lieu
et place. Les pouvoirs de l'Esprit sont immenses et nous
pourrions rêver à cette vraie vie que Dieu
nous offre à travers la mort.
Mais, le but des Humains n'est-il pas justement, défi
permanent lancé par les savants à Dieu dans
la folie d'un désir orgueilleux, d'écarter
la mort pour chercher la longévité jusqu'à
la vie éternelle, répondant ce faisant à
leur propre angoisse, symbole de l'angoisse d'êtres
terrorisés par la vieillesse et la mort, cette inconnue
Est-il acceptable d'aller à l'encontre des volontés
divines de vie et de mort ?
Si seulement la vie n'était
que bonheur, joie et éternité, mais hélas
!
il n'en est rien et s'il n'y avait pas la mort,
ne serions-nous pas condamnés à suivre éternellement
le chemin trop difficile de la vie ?
La mort est le
terme de ce temps d'épreuves, de cette existence
limitée dans la souffrance, de cet exil de l'Esprit,
qui sont en fait les classes, l'examen de passage que nous,
Esprits réincarnés, devons affronter et subir
pour aller plus loin.
Si la
mort semble horrible, elle n'est en fait horrible qu'à
nos yeux d'Humains, car il y a l'ignorance et la terreur
de ce qui est derrière, il y a la peur de ce qui
va arriver, la peur de la confrontation angoissante au "Néant",
peur doublée de l'angoisse du constat de la destruction
de tout ce qui était la valeur de l'individu !
Mais la plus sûre, la plus réelle raison de
cette quête angoissée n'est-elle pas justement
la continuité de la vie après la mort du corps
? Trouble immense, car on devra se présenter sous
le regard de Dieu en traînant toutes ses actions avec
soi ; on ne pourra pas se fermer à l'intérieur
des murs d'une maison pour empêcher le regard inquisiteur
de pénétrer dans nos tréfonds. On va
se présenter à Lui, et on va être mis
à nu devant les yeux de ceux qui vont nous regarder
-qui nous regarderont- certains avec amour, mais combien
avec souffrance et quelquefois avec un certain blâme
au fond des yeux ; et il nous faudra avancer sous les regards
de ceux qui seront là comme un reproche vivant :
ceux que nous aurons détruits, ceux qui auront souffert
à cause de nous, ceux que nous aurons écrasés.
Le voilà le purgatoire de l'Esprit, le voilà
l'enfer de l'Esprit, car l'Enfer n'est pas l'enfer des flammes
et des démons
L'Enfer est déjà
dans l'individu, dans sa prise de conscience des erreurs
faites, des gestes noirs osés et accomplis, des destructions
commises ;
l'Enfer, c'est la honte ressentie devant celui qui nous
regarde avec des yeux qui reprochent ; c'est la honte et
le regret de la constatation des souffrances que l'on a
occasionnées, et surtout la comparaison avec ces
Plans de Lumière qui sont comme un reproche vivant
à cette crasse et à cette noirceur que nous
avons traînées avec nous de ces fonds de la
Terre, en montant dans ces Plans Spirituels.
Dieu
nous a offert la mort, la chose la plus horriblement représentée
: crâne grimaçant, faux, squelette
la
mort avec son cortège de larmes, de draps noirs,
de chants funèbres, de glas, ces glas « noirs
et lugubres » dont -comme l'écrit Daudet «
les notes tombent une à une comme des larmes
»
Nous nous réjouissons à la naissance d'un
être alors que nous devrions pleurer, mais c'est un
"hosanna" qu'il faudrait chanter au moment de
la mort, car si celui qui part a su vivre sa vie, le tombeau
sera "un char de triomphe".
En nous offrant l'horreur de la mort, Dieu ne nous offre
pas la destruction de la vie ; Il nous offre au contraire
la chose la plus pure : la vie de l'Esprit
Par contre
les Humains, eux, ne détruisent-ils pas la vie pour
que la mort arrive ? Ils le font d'une manière délibérée,
dans le sadisme pervers qui s'exprime instant après
instant, dans toutes les démarches de l'Humanité,
démarches et gestes difficiles de tout un chacun,
démarches et gestes difficiles accomplis à
travers une avance technologique, des découvertes
qui, au lieu d'être des garantes de vie, ne peuvent
plus être que des certitudes de destruction, d'anéantissement
La
mort !
semer la mort
torturer
tuer
écraser
détruire
anéantir
Où est la vérité des gestes ?
Où est Dieu ?
Nous
sommes en train de revivre le cycle éternel de la
confrontation de l'orgueil humain avec la pureté
et l'attention divines
car les Humains se jugent des
Dieux
et parce qu'ils détiennent les armes puissantes qui,
d'un seul geste, vont pouvoir anéantir une planète,
ils s'assimilent à Dieu !
Ils se croient
les plus puissants et les maîtres du Monde, eux qui
ne sont capables que de tout détruire et de tout
fouler aux pieds, et qui n'ont pas compris que, justement,
la vie devrait être respectée.
Peut-on une fois admettre que la vie est la mort la plus
horrible, car, jour après jour, nous mourons chaque
fois que nous faisons une action négative et noire,
une action impure, un geste bas, un geste vil.
Etait-il alors besoin d'appeler une autre mort pour détruire
et détruire encore ? car l'Humain sans cesse se détruit
Autodestruction sadique et masochiste à la fois !
En analysant ces gestes, ne se sent-on pas tout petit devant
cette création de Dieu qui Lui, nous a donné
la mort comme l'élément transcendé
d'une libération qui va nous permettre de renaître
à la vraie vie ?
N'aurait-on pas besoin de s'imprégner de tout ceci
pour accepter un peu plus posément ce que Dieu nous
a donné ?
Chacun
tremble devant la mort ;
chacun a peur de sa mort, mais chacun tue allégrement,
détruit allégrement.
Où est la peur de la mort dans ces cas-là
?
Que ces êtres qui semblent dominer soient un jour
touchés dans leurs vies et qu'on essaie un jour de
porter la main sur eux, on les verra s'affoler et paniquer
parce qu'ils craindront tout, et ils appelleront au secours
et ils crieront merci. Mais quelle pitié ont-ils
eu pour les autres ?
Dieu, lui, a pitié des Humains, et Il leur donne
en cadeau la plus belle des offrandes : la vie spirituelle,
cette vie où dans des retrouvailles chaleureuses,
ceux qui quittent la Terre pourront être régénérés
à une véritable source de vie, parce qu'ils
seront accueillis dans l'amour le plus puissant et avec
l'attention la plus grande.
«
S'ils pouvaient, ces Humains, se souvenir que Dieu a, un
jour, fait naître l'Amour, fait jaillir la Lumière
des Ténèbres, écarté les voiles,
bouleversé les Mondes !
S'ils pouvaient se souvenir de cette main de Lumière
qui a un jour montré le chemin à suivre !
Mais Dieu a créé le chemin et les Humains,
eux, ont perdu le sens de l'orientation voulue
»
Que ferait-on aujourd'hui si Jésus revenait
sur Terre ?
L'accueillerait-on avec des palmes, en jetant des manteaux
devant les pieds de son âne, ou essaierait-on de trouver
un métal encore plus solide pour forger des clous
encore plus pointus pour mieux le crucifier ?
Quel
souvenir reste-t-il dans les esprits et dans les âmes
de ce sacrifice, de ce symbole et de ce message d'amour
?
Regardons
vivre les Humains.
Ils vont dans des églises, ils s'inclinent, ils prient,
ils prennent des hosties qu'ils mangent, ils vont se confesser,
ils communient et parce qu'ils ont "vidé leur
sac", ils sortent et recommencent la même vie
pleine des mêmes gestes négatifs, alors qu'ils
viennent d'être absous et bénis. Pendant ces
instants où il devrait y avoir une communion intense
dans ces lieux consacrés, ils suivent trop souvent
distraitement le service en s'intéressant plus à
ceux qui sont près d'eux qu'à cet office qui
se déroule, et parce qu'ils auront déposé
une obole, parce qu'ils se seront signés, parce qu'ils
se seront inclinés, ils repartiront d'un pied plus
ferme en se servant souvent des éléments de
force vive qu'ils viennent de recevoir pour être encore
plus destructeurs, plus haineux et plus vils.
Où est le chemin des Humains ?
Quelle main Dieu va-t-il tendre et vers qui ?
Va-t-Il la tendre vers ceux qui, dans cette démarche
que l'on vient de décrire, et qui est celle d'un
grand pourcentage de ces fidèles de diverses confessions
qui sacrifient à ces rituels "liturgiques"
en ne faisant participer que leurs corps dans la présence
visible, mais pas leurs âmes dans une présence
cachée, ou va-t-Il la tendre vers ceux qui n'assistent
pas à ces offices, qui ne fréquentent pas
ces églises mais qui, jour après jour, ont
élevé leurs pensées vers Lui, ont tendu
leurs élans vers Lui, ont mis en pratique ces préceptes
qu'Il leur a donné et enseigné, et qui ont
trouvé le chemin de sa pureté à travers
des efforts refaits inlassablement pour, dans une vigilance
constante, demeurer attachés à cet enseignement
de valeur et de grandeur ? Où Dieu va-t-Il reconnaître
les siens ?
Chez les oints, chez les baptisés, chez les fidèles
qui vont chanter des cantiques, ou chez ceux qui, dans le
silence, ont tendu leurs vies, leurs jours, leurs élans
uniquement à le servir et l'honorer, à s'incliner
devant lui, à le reconnaître, à savoir
constamment rester dans cette trame de vie divine ?
Combien vont communier, et en sortant de l'église,
souillent cette réalité de pureté en
reprenant sans changement leurs gestes habituels ? Ceci
ne les effleure même pas, et ils continuent allégrement
ce chassé-croisé, ce ballet qui les mènent
de turpitudes en abjection, à encore et toujours
s'incliner devant Dieu dans un semblant
un faux-semblant
de repentir !
Quelle
boussole faudra-t-il mettre dans les mains des Humains pour
qu'ils retrouvent le chemin qui ne devrait les conduire
que vers un seul point : la réalité de Dieu
dans son ampleur définitive ?
Qui va pouvoir leur redonner cette orientation, car Dieu
leur a donné un chemin puisque, présent sans
cesse, Il est le Chemin et la Vie. Il leur a donné
ce flambeau vivant pour pouvoir l'avoir constamment devant
les yeux et suivre sa Lumière.
Il n'est pas difficile pour celui qui se perd au fond des
bois de regarder pour chercher une lueur, et l'apercevant,
de tendre ses efforts pour aller vers elle.
Mais cette Lumière que Dieu a donnée, lequel
de ces Humains orgueilleux voudra la voir ? Ne préférera-t-il
pas voir la sienne propre, car, n'est-il pas lui-même
"lumière" ?
Quel est le chemin qu'il voudra prendre ?
Le chemin de la pureté trop contraignant et trop
astreignant, ou le chemin plus séduisant du matérialisme
des vies ?
Et pour ne pas la voir, cette Lumière, on tire les
rideaux, on détourne les yeux et on avance sans regarder
où l'on pose les pieds, faisant fi des avertissements
:
«
Nous avions pourtant jalonné votre
route de pancartes disant : "attention ! route
interrompue !
", "n'avancez pas davantage
!
le gouffre est proche !
" »
mais dans cet élan d'orgueil qui nous fait tourner
la tête vers d'autres réalités, nous
accélérons notre pas pour nous montrer plus
forts et plus sûrs, et nous ne voyons pas le gouffre
qui s'ouvre, et seuls nos appels résonneront dans
une atmosphère qui, hélas, ne pourra plus
reprendre que l'écho de nos râles, de nos cris
de souffrance et de mort.
Tel est le chemin que choisit l'Humanité.
Temps de retrouver la conception de cette main lumineuse
qui se tend, et d'essayer de regarder par deux fois, en
dessillant ses yeux, pour apercevoir le chemin où
brille la Lumière, la notion de bien
Le bien et le mal dans leur relativité établie
!
sur quels critères, sur quelles notions ?
Faut-il apprendre par la contrainte à discerner bien
et mal alors que Dieu a mis dans chacun ce pouvoir de discernement
qu'on cultive ou qu'on étouffe ?
Ne serait-il pas important de méditer cette phrase
du Dr Geley :
« Le bien est tout ce qui favorise l'évolution
et l'épanouissement spirituel des êtres, le
mal est tout ce qui les entrave et les retarde. »
On perd trop souvent la notion de ce chemin de destin qu'on
a voulu en se réincarnant, mais ne devrait-on pas
savoir se servir de ces possibilités d'analyse que
l'on possède au fond de soi, pour décider
si le chemin que l'on emprunte est bon ou mauvais, en s'appuyant
justement sur ces critères qui ont été
donnés dans des lignes larges il y a si longtemps
?
Si nous essayions de le faire, combien de pas se détourneraient
de chemins bien difficiles et bien sombres !
Bien
sûr, nous avons perdu conscience que ce chemin de
vie est un chemin d'évolution nécessaire pour
aller plus loin, pour bondir encore plus haut, pour échapper
à cette fange dans laquelle nous sommes encore en
pleine stagnation ; nous oublions que la Terre est un lieu
d'expiation qui n'est pas parmi les plus évolués,
mais qui est certainement une des premières planètes
dans cette échelle des valeurs qui nous conduit à
Dieu. Nous sommes issus de Mondes inférieurs et nous
avons traversé sur la planète Terre des difficiles
plans d'évolution depuis ceux des peuples primitifs
des forêts sauvages jusqu'au stade où nous
sommes aujourd'hui, stade un peu "plafond", mais
avec encore ces alternatives d'actions à améliorer
car, sommes-nous arrivés à ce plafond de pureté
qui va nous permettre de changer de Plan ? Nous ne pourrons
y parvenir que si nous savons nous servir de cet enseignement
lumineux qui nous a été donné, car
son but est de permettre à ceux qui ont été
choisis pour le recevoir de découvrir d'autres valeurs.
Faisons
donc en sorte que cette Terre d'expiation soit un dernier
palier dans ces réincarnations terrestres, car, si
nous ne savons pas nous améliorer, nous serons encore
obligés de revenir à l'intérieur de
ce plan, avec un corps qui suscite tant de problèmes
et de souffrances
Commençons à accepter cette dualité
du corps et de l'esprit, cet antagonisme de l'esprit et
de la matière qui créent cette notion du bien
et du mal, le bien étant l'esprit définitivement
libéré, purifié, grandi, le mal étant
le corps et tout ce qu'il suscite. En effet, c'est à
travers le corps que nous retombons toujours dans les mêmes
erreurs et dans les mêmes errements, dans les mêmes
souffrances, et lorsque nous aurons réussi à
nous détacher de notre corps en ne le considérant
qu'à sa juste valeur, avec le respect et l'attention
qui lui sont dûs parce qu'il est l'instrument que
Dieu nous a donné pour parachever cette évolution,
en le considérant comme tel, avec ses limites, sans
céder à ses exigences, nous franchirons d'autres
étapes sur cette Terre, et même si d'aventure,
il nous faut revenir encore sur cette pauvre planète,
peut-être alors, ayant compris et agi, ayant dépassé
des phases d'épreuves, reviendrons-nous en instructeurs
pour guider les autres, pour servir d'exemples, pour être
cette
"Lumière" qui va encore éclairer
des jours et des chemins trop sombres.
Tous
les efforts qui sont faits nous sont comptés. Ils
sont ces pierres blanches qu'on emporte et qu'on traîne
avec soi, et il nous faudrait pouvoir arriver un jour devant
Dieu en disant :
« Je suis épuisé
que des mains
se tendent car mon sac, ce sac de pierres blanches est trop
plein et trop lourd
Vois-tu, Seigneur, je l'ai traîné à
travers mes vies et c'est au prix de mille souffrances que
j'ai pu le remplir. Mes mains ont saigné, mes ongles
se sont cassés, j'ai trébuché sous
le poids de ces pierres trop lourdes, mais j'avais à
cur de te les apporter comme l'offrande de ce travail
accompli avec tout le sérieux que j'ai pu y mettre,
et avec toute la volonté que j'ai pu avoir pour te
donner en retour tout ce que tu m'as offert au fil du temps,
dans ces gestes d'attention que tu m'as dispensé
sans cesse
»
Quel
bonheur immense pour l'Esprit que de ne plus revenir, ne
plus renaître, ne plus mourir, mais ce n'est qu'au
prix de ces naissances et de ces morts successives que nous
pourrons nous transcender et nous hisser pour nous rapprocher
des Plans de l'Esprit où, le corps étant effacé,
il n'y aura plus de sollicitations et partant plus de souffrances.
Quel pas immense aura alors été fait !
Gardons
toujours quelque chose de ces messages et de ces conseils
que nous recevons.
L'eau qui sort d'une source et coule sur la terre laisse
son empreinte humide sur le sol, et l'eau, absorbée
par cette terre, laissera dans ses profondeurs l'humidité
qui sera source de vie.
Comme l'eau laisse sur la terre son empreinte humide tout
peut rester en nous ; et à moins d'arracher volontairement
tout ce que l'on a en soi, il en restera toujours forcément
quelque chose car il suffira simplement d'être réceptif
à ce qui est offert en acceptant de le garder en
soi pour retrouver les données du chemin.
«
Dieu a créé le jour et les Humains ne
peuvent appeler que la nuit
Gouffre immense !
»
Le jour est le symbole de la lumière, de tout ce
que l'on peut voir ; la nuit est le symbole de l'obscurité
qui envahit tout, où on ne peut plus rien voir, où
tout est caché, feutré, et où ne se
percevront pas les actions basses et noires des Humains.
Les Humains appellent la nuit parce que leurs actions ne
peuvent s'étaler au grand jour.
Qui peut dire : « Je peux me présenter la tête
haute devant Dieu et même devant toi qui me regardes
Je suis capable de supporter ces regards qui me percent
jusqu'au tréfonds de mon être, lisent en moi,
me découvrent, m'analysent
»
Combien peuvent supporter ces regards qui les mettent
à nu ?
On voudrait alors que la nuit soit là, déjà
pour empêcher ces regards qu'on ne voudrait plus voir
parce que trop dérangeants et trop gênants.
Les Humains appellent la nuit pour s'isoler et se protéger
davantage, et ainsi agir à l'abri des regards scrutateurs
et des regards de blâme.
"Gouffre immense
" de la nuit apprécié
par certains comme un symbole de communion et de paix, détesté
par d'autres car c'est le moment où tous les Esprits
convergent vers la Terre, c'est le moment où tous
les Esprits des Humains réincarnés se détachent
pour partir à la rencontre de ceux qui descendent
du Plan Spirituel, c'est le moment où le brassage
des forces fluidiques devient insupportable, ballet d'Esprits
où le bien et le mal se mêlent dans un combat
qui continue, et dans un affrontement qui se fait puissamment.
Où
est la vérité de la nuit ?
De jour et de nuit, essayons donc d'uvrer dans un
but de construction et non de destruction ; essayons de
remodeler nos vies pour qu'elles ne soient pas des déserts.
Mais nous attendons, nous
exigeons que d'autres les
remodèlent pour nous
Comment Dieu ne pourrait-Il
pas répondre à notre demande ?
Ne se
doit-Il pas de le faire ?
Mais que sommes-nous pour exiger ce geste de Dieu ?
Exigeons-nous autant de nous-mêmes ?
Non certes, car nous considérons trop souvent qu'en
nous tout est bon, pur et valable. Si quelqu'un doit s'incliner,
c'est bien le Créateur : Il nous a conçus,
qu'Il nous donne donc ce que, par cela même, nous
sommes en droit d'exiger !
Et si nous n'obtenons pas satisfaction, nous relevons la
tête dans l'insulte, et le reniement
Essayons de retrouver le chemin de l'humilité, de
l'acceptation des gestes de Dieu que nous ne reconnaissons
même pas, et lorsque nous devons répondre à
ses conseils, à ses mises en garde, nous ne savons
plus et nous finissons par ne même plus répondre.
Nous disons « Non » à ceux qui
ne veulent pour nous que la Vie et « Oui »
à ceux qui veulent notre destruction et notre perte
alors qu'il faudrait dire
« Oui » à la Lumière, à
la Protection, à la Vérité, à
l'Infini de Vie
et « Non » à tout ce qui est crasse,
abjection, avilissement, destruction, gouffre
néant.
Si nous
savons, comme nous le devrions, opposer le refus et exiger
notre démarche intérieure, nous avancerons
sur un chemin qui ne sera pas celui des solitudes, et nous
verrons notre horizon s'éclairer des teintes bleutées
de l'espoir car, fuyant le désert immense, nous pourrons
enfin atteindre le calme et la paix infinis des oasis où
la Vie pourra renaître
marcelle olivério
quand le Ciel parle
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